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Aucun établissement, quel qu’il soit, ne peut vivre 85 ans sans permettre à sa clientèle d’en sentir les effluves historiques et traditionnelles. Binerie Mont-Royal
Surtout quand on s’appelle La Binerie Mont-Royal.


Même si cet incontournable et symbolique lieu de la cuisine traditionnelle québécoise a déménagé ses pénates en 2019 dans un local plus vaste et mieux en mesure de satisfaire l’accueil de la clientèle toujours grandissante, à quelques enjambées du site original, on ressent l’importance que ses propriétaires depuis 2005, Jocelyne Gingras et Philippe Brunet, accordent à cet aspect de leur commerce légendaire.
D’autant plus que lorsqu’ils en sont devenus propriétaires, tous deux approchaient l’âge de la retraite habituellement reconnue comme telle. Aujourd’hui, ils sont loin d’envisager cette éventualité, même après l’avoir maintenant largement dépassé. « On a passé tout droit », dit à la blague Jocelyne, elle qui a œuvré pendant une grande partie de sa vie comme comptable, sa profession première. Elle l’a fait pendant un certain temps dans le monde de l’hôtellerie et de la restauration, ici et ailleurs.
Tout ça parce que Philippe, lui, a la restauration et l’hôtellerie dans le sang. Il a occupé longtemps des postes importants dans le monde de la restauration en hôtellerie, à la chaîne Hilton (dont celui de Québec), puis chez Disney à Orlanda en Floride, avant de revenir au Québec et s’engager dans l’acquisition de la Binerie.
Fondée en 1938, par Léonide Lussier, et établie sur la célèbre avenue du même nom durant 81 ans, La Binerie Mont-Royal met en valeur la cuisine traditionnelle québécoise dans sa plus pure expression. Rôti de porc, ragoût, bacon, cretons, poutine, pâté chinois... et pas moins de 32 tonnes de fèves au lard y sont préparées par année.

Binerie Mont-Royal
Qu’est-ce qui a changé depuis le déménagement ? Mis à part le décor, quoique on en a récupéré un bon lot, on peut servir maintenant 95 personnes à la fois, au lieu des 23 auparavant. Côté menu, on avait déjà commencé à ajouter des items au fil des ans depuis 2005. On a conservé toutefois la recette gagnante qui faisait le succès de l’endroit. « Les clients ont suivi en grande majorité et c’est sûr que les fèves au lard continuent à être en vedette », assure Jocelyne qui passe encore de nombreuses heures aux fourneaux pour la préparation des repas et à son four à pâtisserie pour y produire ses pâtés et autres délices qu’on peut acheter pour emporter.

Binerie Mont-Royal
Fait à signaler, il n’y a aucune friture dans les cuisines. Tout est cuit au four. On a d’ailleurs reconstruit au sous-sol le légendaire four à fèves au lard de la rue Mont-Royal. C’est Philippe qui est en charge de préparer la recette et de les cuire chaque jour.
Si on leur demande quelle période de l’année est la plus occupée, on se surprend d’apprendre que c’est la période précédant Noël, en décembre. Parce que leurs produits pour le Réveillon québécois traditionnel sont devenus de plus en plus populaires. Soupe aux pois, ragoût de boulettes, tourtière, purée de pommes de terre, légumes saisonniers, fèves au lard, etc. Ils sont préparés en format individuel et on peut les commander selon la quantité désirée. Plusieurs autres produits sont offerts, comme le pâté chinois, le pain de viande, le ragoût de pattes et boulettes, rôti de porc, jambon à l’érable, bœuf aux légumes, etc. Plusieurs variétés de tartes (pommes, raisins, sucre) et de pâtés (saumon, poulet, viande, tourtière) sont aussi disponibles pour compléter ces repas.
Et comme il faut être de son temps, ils ont ajouté quatre types de poutine au menu, avec des frites cuites au four.
Finalement, ne cherchez pas devant l’immeuble l’immense enseigne verticale qui trônait en facade sur la rue Mont-Royal. Elle ne pouvait être installée rue Saint-Denis. On l’a donc accrochée dans la cage d’escalier vers la mezzanine où elle fait sensation. Comme tout le reste d’ailleurs. Les comptoirs avec banquettes jonchées de petites lampes style Tiffany sont charmants et incitent aux échanges, ce qui est une préoccupation de toujours de Jocelyne et Philippe.

Binerie Mont-Royal
Il y a fort à parier qu’on en parlera encore dans 80 ans.
La cuisine ferme à 14h en début de semaine, mais se poursuit jusqu’à 21h le week end.

La Binerie Mont-Royal
labineriemontroyal.com/
4167, rue Saint-Denis,
Montréal, Québec H2W 2M7
(514) 285-9078

Première québécoise le 28 février de L’ordre secret, le plus récent documentaire du cinéaste acadien Phil Comeau qui est en compétition dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois.

Phil Comeau
Après avoir appris sur son lit de mort que son père en avait fait partie, Phil Comeau s’est intéressé à l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète appelée communément La Patente qui, de 1926 à 1965, a œuvré en secret pour promouvoir les intérêts des francophones et catholiques. La société avait été créée à l’origine par des fonctionnaires fédéraux francophones pour contrer l’hégémonie des lobbys orangistes francophobes dans l’administration fédérale. Comeau s’est intéressé à son action au Nouveau-Brunswick et en Acadie à une époque où le racisme blanc, anglo-saxon et protestant (WASP) agissait de façon décomplexée à l’initiative des loges orangistes et même du KKK contre les minorités francophones.
Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Au fil de témoignages inédits d’anciens membres de l’Ordre et de reconstitutions historiques, ce film brosse un tableau saisissant des luttes sociales et politiques des minorités francophones du Canada. Le documentaire lève le voile sur une page largement taboue de l’histoire canadienne où la discrimination de la nouvelle majorité anglo-protestante s’exerçait sans gêne contre les francophones et catholiques, et la résistance secrète qui s’est organisé pour contrer les lobbys orangistes.
Le documentaire produit par l’ONF a été présenté en grande première au Festival international du film en Acadie en novembre où il a remporté le prix Coup de cœur du public, et diffusé en salle au Nouveau-Brunswick.


L’Ordre secret
De Phil Comeau
Présenté au Cinéplex Odéon Quartier Latin à Montréal
Le 28 février, 20h30

Voir la bande-annonce

Ordre secret 2

https://youtu.be/4J9lGkLP4O8

https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/penelope/segments/entrevue/434008/documentaire-television-ordre-secte-francophonie

C’est connu et assumé de plus en plus dans le monde de la restauration : il faut savoir adapter les menus afin de satisfaire les clients en fonction de leurs besoins et de leurs différents modes d’alimentation. Sylvie Gagnon, propriétaire de la franchise de restos déjeuner et diner Dame Tartine, applique ce principe aux menus des trois établissements de la rue Ontario à Montréal, de Saint-Hyacinthe et de Granby.
Sans prétendre être de réels spécialistes de ces styles alimentaires, les chefs prennent plaisir à élaborer des plats variés qui peuvent répondre à tous les désirs. Végétarien, sans glutose, sans gluten, kéto ou vegan, les adeptes de ces styles alimentaires peuvent trouver de quoi sustenter leur faim au déjeuner ou au diner.

Dame Tartine
À titre d’exemple, voici quelques éléments caractéristiques qui plaisent aux gens soucieux de bien manger :
- Les crêpes de sarrasin sont sans gluten, sans lactose et véganes.
- Le pain blanc et brun utilisé pour les rôties est végan.
- On sert du pain sans gluten.
- Il est possible de commander une omelette sans lactose.
- La sauce Mornay est sans gluten.
- On peut ajouter du lait végétal à son café.
- Les rôties sont tartinées avec du vrai beurre.
- Bacon, jambon, dinde fumée, émincé de bœuf, végécretons et assaisonnement pour pommes de terre sont sans gluten.
Sylvie Gagnon a acquis en 2007 cette bannière créée en 2002. Elle-même issue d’une famille d’entrepreneurs, elle ne se destinait pas à la restauration. Toutefois elle affirme avoir toujours aimé les restaurants. Diplômée en éducation spécialisée, après y avoir œuvré pendant quelques années, elle a eu le goût de devenir son propre patron et de transposer son expertise en gestion et formation des humains dans le monde de la restauration. Elle-même une « fille de matin », elle a vu dans les déjeuners une façon de s’accomplir et de faire vivre ses aspirations.
Il y a actuellement trois succursales, mais elle est disposée à accueillir de nouveaux franchisés. Les restos servent surtout une clientèle de quartier qui demeure fidèle. On y vient pour l’originalité du menu, mais aussi pour les cocktails avec ou sans alcool, les cafés alcoolisés. La convivialité de l’endroit est un lieu de prédilection pour les rencontres entre amis, collègues ou en famille.

Les crêpes farcies, les tartines, les œufs bénédictins, les omelettes trônent fièrement le matin, tandis que le midi, poutines, sandwiches déjeunes ou sandwiches chauds, salades repas, ravissent les estomacs les plus affamés. Rien n’est laissé au hasard ni à la simplicité. Chaque plat apporte une touche d’originalité qui surprend et fait la différence.

Dame Tartine
Situé à l’intersection des rues Champlain et Ontario, dans les limites du Village gai, Dame Tartine apprécie la clientèle de la communauté LGBT qui a adopté l’endroit depuis ses débuts. Fait à signaler, on peut y accueillir les groupes pour des réceptions privées, des anniversaires ou tout autre événement, dans une section pouvant recevoir jusqu’à 30 personnes et même plus.
Ah oui, on oubliait. Les enfants aussi sont les bienvenus. D’ailleurs, Dame Tartine a sa « comptine ». En voici un extrait : « Il était une dame tartine, Dans un beau palais de beurre frais, La muraille était de praline, Le parquet était de croquet, La chambre à coucher, De crème de lait, Le lit de biscuits, Les rideaux d'anis. »


Dame Tartine
Pour l’entendre, c’est ici : https://www.familiscope.fr/activites-enfant/histoires/il-etait-une-dame-tartine-les-chansons-de-pinpin-et-lili-5133


Dame Tartine
dametartine.ca/montreal
1653, Rue Ontario E.
Montréal, Qc, H2L 1S8
514.524.1134

L'artiste-peintre Mathieu Laca ajoute une corde à son arc et lance le mercredi 22 février à 17h à la Galerie Salon Art Club son premier roman L'invention d'un visage, un premier roman déjà bien accueilli par la critique. Michel Tremblay a écrit à propos de ce premier roman qu'il est ''remarquable'', ''un roman à la fois réaliste et onirique  et des personnages passionnants. La naissance du portrait d'Émile Aubin, vers la fin, est magistrale''.

Mathieu Laca L'invention d'un visage
Publié chez Leméac, le roman met en scène Antoine Émard qui, suite à un accident, est atteint de prosopagnosie, trouble neurologique empêchant la reconnaissance des visages. Dans une tentative de reconstruire le pont troué de sa mémoire, le jeune peintre multiplie les relations sexuelles avec des inconnus et s’initie à l’art du portrait à partir de modèles vivants. Il cherche ce faisant à aller au-delà des visages, à traduire visuellement l’identité complexe et mouvante des êtres qui les portent.

Au début du XXe siècle, le talent exceptionnel d’Albert Larouche est remarqué par un médecin fortuné, qui lui permet de s’extirper de son modeste milieu rural en lui offrant un gîte et une éducation artistique à Montréal. Albert en vient à développer avec Émile Aubin – le fils de son mécène – une amitié profonde mais équivoque, faite d’admiration, de désir, de malentendus et d’exil.

Ces deux trames narratives se croisent lorsqu’Antoine découvre dans son atelier un saisissant autoportrait, œuvre centenaire d’un précurseur de la modernité tombé entre les mailles de l’histoire. Les traces de ce Rembrandt québécois oublié le conduiront sur celles de l’Atelier de l’Arche, repaire d’une faune artistique et intellectuelle qui y tenait des galas fantasques, et de la Tribu des Casoars, regroupement d’écrivains rebelles. Cette rencontre picturale crée une brèche dans l’espace-temps, un miroir sur lequel les époques et les amours viennent se réfléchir, se répondre, se réinventer.

Avec ce roman aussi palpitant que maîtrisé, Mathieu Laca éclaire et exalte un pan méconnu de notre passé, et interroge la conception linéaire du temps.

Mathieu Laca L'invention d'un visage

  1. https://api.radio-canada.ca/partage/v2/Email?url=https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/il-restera-toujours-culture/episodes/689446/rattrapage-du-mercredi-22-fevrier-2023/2&title=Entrevue%20avec%20l%27artiste%20Mathieu%20Laca%20:%20Son%20premie%20roman%20L%27invention%20d%27un%20visage&message=&mibextid=Zxz2cZ

RL'invention d'un visage

de Mathieu Laca

Chez Leméac, 275 pages

Mathieu Laca est né à Laval où il habite toujours. Dès l’âge de 17 ans, une première série de ses œuvres est exposée à la Maison des Arts de Laval. En 2002, il reçoit le Prix du conseil de la culture de Laval et est sélectionné par Marc Séguin pour prendre part à l’exposition collective Génération Montréal où est réunie la crème de la jeune peinture montréalaise. Mathieu obtient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia en 2005.

Il est d’abord reconnu pour de grandes fresques baroques à la violente charge homoérotique qu’il exposa principalement à Ottawa ainsi qu’à Québec. Cette veine créatrice fit de lui une véritable tête d’affiche de la presse gaie. En juillet dernier, le plus grand magazine gai allemand Männer lui consacra une double page.

Au cours des dernières années, son travail s’est concentré principalement sur le portrait dont il s’amuse à briser les conventions. Échec volontaire de la ressemblance, distorsions, dédoublement et dissolutions constituent son attirail privilégié de moyens plastiques. Il représente souvent des artistes, des écrivains ou encore des musiciens célèbres tels que Jean Genet, Pasolini, Tchaïkovski, Andy Warhol, Caravage, Virginia Woolf pour n’en citer que quelques-uns. Les expositions Mort ou vif et Autoportrait en femme à la défunte galerie Modulum à Montréal en 2012 et 2013 témoignèrent de l’engouement particulier de l’artiste pour le portrait et les représentations à très haute tension dramatique. Ses œuvres les plus récentes mettent en scène l’homme et l’animal habitant dans un respect mutuel un monde aux accents surnaturels et aux couleurs improbables.

Ses oeuvres font déjà partie de collections publiques et privées au Canada, aux États-Unis, en Norvège, en Allemagne et en Israël.

Mathieu Laca L'invention d'un visage

En 2023, l'artiste-peintre ajoute une nouvelle corde à son arc en lançant un premier roman chez Leméac, L'invention d'un visage.

Par Pierre Perreault


La nouvelle de son décès, le 20 février 2023, a ébranlé le milieu des arts, au Canada et ailleurs dans le monde, ainsi que et surtout la communauté acadienne de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, qui l’a vu naître.

Léopold Foulem fil expo
Pas plus tard qu’en juillet 2022, on lui rendait un vibrant hommage, en sa présence, lors de l’ouverture des célébrations de Fierté Acadie Love, avec le lancement en avant-première d’un film documentaire sur sa carrière, en plus d’une exposition de certaines de ses œuvres, la 57e exposition solo de cet artiste, en collaboration avec la Galerie Bernard-Jean et le Festival acadien.

Léopold Foulem 
Nous y étions présents et avons pu « savourer » un grand moment en même temps qu’une centaine d’autres personnes.
On y a présenté en avant-première le film documentaire de la cinéaste Caraquetoise, Renée Blanchar, « Lettre d’amour à Léopold L. Foulem » sur lequel elle a travaillé pendant sept ans, tourné en grande partie dans la maison de l’artiste. Renée, aussi originaire de Caraquet, considère Léopold comme une source d’inspiration et lui dédie ce film d’autrice. On voit Léopold avec sa sœur, sa fée comme il l’appelle, son conjoint et quelques bons amis. Plusieurs photos d’archives y sont aussi présentées. Le film pourra être vu à Montréal en mars.

Léopold Foulem fil expo
Léopold L. Foulem est un céramiste de renommée internationale. Il a exposé dans plusieurs pays et ses œuvres font partie d’importantes collections publiques et privées. « La céramique, on a de la difficulté à comprendre que ça peut être de l'art », expliquait d'ailleurs en 2016 Léopold Foulem au Musée national des beaux-arts du Québec. La façon d'y arriver, disait l'artiste, était de transformer l'objet en abstraction, en niant sa fonction.
Foulem applique à la céramique les idées du ready-made, du kitsch et du pop art dans un esprit d'humour et de provocation. Il favorise la céramique comme forme d'expression artistique entière et autonome.
Ouvertement homosexuel, marié, à travers une carrière d’une cinquantaine d’années, Léopold Foulem a été un des artistes parmi les plus uniques qu'on ait jamais vus au Nouveau-Brunswick, explique John Leroux, le commissaire aux arts visuels du Musée des beaux-arts Beaverbrook, à Fredericton. Il décrit Léopold Foulem comme un homme généreux et facile d'approche, qui adorait avoir des discussions sur l'art. « On parlait de la culture queer, du kitsch, aussi de l'histoire technique et formelle de la céramique, comme toutes les différentes facettes des milliers d'années de la céramique. »

Léopold Foulem fil expo
Le professeur d'art impressionnait aussi par ses vastes connaissances. C'était une encyclopédie ambulante, Léopold. Il savait tout, témoigne sa soeur, Marie-Paule Foulem. Même s’il vivait à Montréal depuis cinquante ans, durant la période estivale, l’artiste revenait à Caraquet, sa ville natale, où il se cloîtrait dans sa résidence/atelier — littéralement un espace poétique en marge du temps — afin de créer une production artistique à la fois provocante et raffinée.

Léopold Foulem
Foulem obtient une maîtrise en arts visuels de l'Université d'État de l'Indiana en 1988.
Il enseigne durant vingt ans la céramique au Cégep du Vieux Montréal, et pendant quelques années aussi au Cégep de Saint-Laurent.
Il est l'objet de 36 expositions solo et de plus de 225 expositions de groupe depuis 1969, au Canada, en Corée du Sud, au Danemark, aux États-Unis, en France, en Italie, au Japon, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et à Taïwan. En 2014, le Musée national des beaux-arts du Québec organise une rétrospective de l'artiste intitulée : Léopold L. Foulem. Singularités.
On lui a décerné plusieurs prix et il fut fait membre de l’ordre du Canada.
Le président de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), Alexandre Cédric Doucet a rendu hommage à une sommité dans la céramique conceptuelle et a remercié Léopold Foulem pour sa contribution à l'épanouissement et à la promotion de l'Acadie partout dans le monde.

Léopold Foulem

Un beau samedi soir de juin. Jour de la Fête nationale du Québec. Le soleil brille encore et descend lentement vers l’horizon. La journée fut parfaite pour nous faire apprécier ce début d’été. La rue Prince-Arthur est plus belle et accueillante que jamais avec sa végétation mature en milieu de rue piétonne qui crée une intimité particulière sur les terrasses.

Deux Gamins
Le Café Bistro Les Deux Gamins trône bien confortablement depuis fort longtemps sur cette rue mythique de Montréal, à quelques enjambées du non moins historique Carré Saint-Louis. Sa réputation dépasse largement les frontières. L’animation nocturne des établissements environnants au cours des années 70 et 80, entre autres, y a attiré une faune bigarrée avide de nouveauté.
On y propose une cuisine française classique délicieuse, avec une touche de modernité, dans un décor qui rappelle les authentiques bistros parisiens. La salle à manger intérieure sur deux paliers avec ses 90 places crée des espaces qui permettent l’intimité d’un couple autant que les festivités de groupes. Mais l’été, c’est au centre de la rue face au resto que la terrasse d’une quarantaine de places accueille les clients :
Déjà en 2009, un critique du journal La Presse écrivait : « Et d'un coup, la magie opère. Ah! quand la cuisine française est surprenante, qu'elle cause une émotion, un petit éclair, c'est comme un lever de rideau. Les plats sont tous bien ficelés, odorants, beaux à voir et à sentir. Quand ils arrivent, les uns après les autres, ils laissent dans leur sillage une vapeur aromatique d'herbes, de sauce au vin concentré ou de champignons, qui font sourire. Avant même d'avaler, nous sommes déjà ravis, c'est dire. »

Deux Gamins
Par exemple, les Croquettes de fromage brie en entrée (prunes grillées, oignons verts, noix caramélisées et vinaigrette à la framboise) ont vite conquis nos papilles. Pour sa part, la côtelette d’agneau servie sur purée de pomme de terre, chimichurri et légumes grillés, est venue compléter ce repas estival d’excellente manière. Il nous fut servi à l’arrivée un des kirs les plus authentiques qui soit.
Le personnel attentionné et souriant a rendu cette expérience des plus agréables. Une conversation avec les convives voisins a même permis de partager de beaux moments sur la beauté de notre Québec en ce début de vacances post-COVID.
En 2023, après des célébrations du Nouvel An délectables, l’établissement a fait relâche et est de retour depuis le 14 février, alors qu’un menu spécial a été concocté pour célébrer à la fois cette réouverture et la célébration de l’Amour. La nouvelle copropriétaire depuis février 2022, Anne Poirier-Parent, avec le chef Benoît Layrisse, aux fourneaux depuis huit ans, explique qu’après avoir été gérante de l’endroit pendant cinq ans, elle a été motivée de s’engager lorsque l’autre propriétaire précédent a décidé de quitter. Pour elle, les deux Gamins c’est un endroit unique en son genre à Montréal, où règne un fort esprit de famille.

Deux Gamins
Au cours du printemps, la direction offrira encore et toujours un menu table d’hôtes de trois choix qui varie chaque semaine, mais qui mise sur les influences du chef : le beurre, la générosité et la cuisine fraîcheur avec le plus possible des produits locaux. Une touche de modernité au menu de cuisine française classique rendra l’expérience encore plus savoureuse. Et le bar offre toujours des cocktails originaux et une carte des vins abordables, prisés de la clientèle qui elle, demeure fidèle et apprécie l’ambiance européenne qui se poursuit, l’accueil chaleureux, le rendez-vous des amis, et plus encore.
Enfin, les Deux Gamins, qui sont-ils vraiment ? He bien c’est le surnom que les fondateurs avaient donné à leurs deux chiens.

Café Bistro Les Deux Gamins
lesdeuxgaminsmontreal.com
170, rue Prince-Arthur E.
Montréal, Qc, H2X 1B7
514.288.3389

Aux Monts-Valin, à Saint-David-de-Falardeau, il n’y a pas qu’une station de sports d’hiver qui rayonne partout et qui fait sa marque même ailleurs au Québec. Il y a aussi une distillerie fondée en 2016 qui y produit des spiritueux, la toute première micro-distillerie dans la région du Saguenay-Lac-St-Jean.

Distillerie du Fjord
Distillerie du Fjord, c’est d’abord la passion qui se transmet d’une génération à l’autre alors que le projet a pris naissance avec les frères Jean-Philippe et Benoît, ainsi que leur père Serge Bouchard. C’est l’histoire et l’expérience des cinq générations d’amateurs de gin qui se traduit dans ce projet.


« Lorsque notre père nous a sorti le vieil alambic de notre grand-père, on se doutait que ça devait couler dans nos veines ! », explique Jean-Philippe.


Le projet a commencé par une simple idée, celle de fabriquer des spiritueux uniques qui offriraient une expérience de plaisir et de découverte. « Nous puisons toute notre inspiration à travers la richesse de l’environnement qui nous entoure. Que ce soit par la pureté de l’eau qui coule des Monts-Valin, l’immensité du Fjord du Saguenay ou encore plonger en plein cœur de la forêt boréale », ajoute-t-il.

Par exemple, les ingrédients de leur produit vedette, le KM12 : bourgeon de sapin baumier, Poivre des dunes, Nard des pinèdes, Feuille de framboisier sauvage et myrique baumier sont cueillis à la main dans l’environnement même de la distillerie. À ce savoureux mélange est ajouté une baie de genévrier biologique qui offre au gin km12 une belle complexité.

Distillerie du Fjord
Les autres produits de distillerie ont aussi leurs qualités spécifiques :
- Le KM12 aux concombres nordiques comprend les mêmes ingrédients de base que son frère, auxquels on a jouté la fraîcheur agréable du concombre nordique provenant des serres Toundra de Saint-Félicien au Lac-Saint-Jean.
- Le 48 Chemin Price est un gin aux caractéristiques uniques au monde pour vivre le summum de l’expérience aromatique de la forêt boréale. râce à la fermentation de moût de bleuets régionaux, ce sont 48 plantes et fleurs cueillies à la main au nord du 48ième parallèle qui sont incorporées à cette eau-de-vie offrant à ce gin contemporain une personnalité intense et complexe.
- La Liqueur Lily crème de menthe, est un digestif classique mais réinventé à la manière de la Distillerie du Fjord. Fait à base de thé des bois et de menthe sauvage cueillis en plein coeur de la forêt boréale, la liqueur se présente dans une couleur dorée, naturelle, qui met en valeur le vrai caractère du mariage des ingrédients qui la composent.

- La Liqueur Lily thé du Labrador est un digestif unique qui offre une expérience qui ne laisse pas indifférent. Fait à base de thé du Labrador, une plante emblématique de la forêt boréale reconnue comme ingrédients de choix pour les infusions, elle dégage des notes légères de fruit et d’eucalyptus avec une légère amertume. D’autres épices sont incorporées au thé du Labrador tels que le bourgeon de peuplier baumier vanillé, les feuilles de framboisier sauvage ainsi que le vinaigrier pour offrir une expérience à la fois complexe et réconfortante.
- Enfin, quelques produits « prêts-à-boire » complètent le tout, soit les Gin fizz aux bleuets, Lilymonade, Cosmo et Smash, offerts en boutique seulement.


Les produits de distillerie sont offerts à la SAQ et aussi en ligne sur le site Web pour certains.


Le développement durable : un enjeu majeur
La famille Bouchard se fait un devoir d’appliquer les principes du développement durable dans la plupart des aspects de leur entreprise : bâtiment construit selon de hauts standards énergétiques, équipements de production électriques, cueillette responsable, revalorisation des résidus, etc.


La Distillerie du Fjord emploie 8 personnes en permanence, en plus de 6 autres occasionnels lors de la cueillette des plantes.
Trois matins par semaine, on peut faire une visite guidée, sur réservation, mettant en vedette les spiritueux de l’entreprise. Ces visites prennent la forme d’un parcours de découverte au coeur du processus de fabrication, de l'interprétation des ingrédients de la forêt boréale et la dégustation.


La Distillerie du Fjord, c’est une aventure entrepreneuriale familiale propulsée par la passion et la qualité avec un seul objectif, celui de faire vivre une expérience unique aux amateurs de ces produits originaux.
Vivement l’été pour la terrasse à cocktails


En entrevue avec la responsable du marketing, Frédérique Folly, on apprend que les visiteurs pourront profiter d’une terrasse attenante à la distillerie dès l’été 2023. L’espace en boutique est trop restreint pour permettre d’y offrir cet agréable service. On pourra y déguster les cocktails concoctés à partir des produits de la distillerie.


Plusieurs recettes de cocktails sont disponibles sur le site Web pour qui veut expérimenter et découvrir de nouvelles saveurs.

Distillerie du Fjord
distilleriedufjord.com
48, chemin de Price
Saint-David-de-Falardeau
Québec G0V 1C0
418 673-1012

Après avoir été la propriété de Gary Blanchard pendant 22 ans, le bar de danseurs Campus de la rue Sainte-Catherine, qui a fêté ses 37 ans, a changé de mains en juin 2022. L’endroit qui est considéré comme un des plus anciens établissements gais du Village, a été vendu à Guillaume Patenaude, un homme d’affaires bien connu dans le monde du divertissement pour adultes, qui a un parcours de vie qui ressemble sensiblement à celui de Gary.
Il y a d’ailleurs dansé lorsqu’il est arrivé de la campagne à ses 18 ans, alors que Gary y était déjà. Après un changement de parcours professionnel dans d’autres domaines, il revient maintenant au Campus. Certains des gars qu’il a engagés comme modèles dans la vidéo pour adultes, dont il est producteur pour plusieurs sites, sont aussi danseurs au Campus.
Les deux amis n’ont donc pas eu beaucoup de difficultés à s’entendre lorsqu’il a été question de transfert de propriété. Guillaume se sentait prêt pour ce nouveau défi. Il a d’ailleurs poursuivi certains changements apportés au club avant son arrivée, dont le premier est la mixité de clientèle en tout temps. Si cela a déplu à quelques irréductibles qui aimaient bien cette chasse-gardée masculine, la clientèle féminine pour sa part est bien heureuse d’avoir maintenant accès à un endroit pour elles depuis la fermeture du célèbre Club 281, sans pour cela qu’on y présente le même genre de spectacle et d’ambiance.
Fait à signaler, Guillaume est marié et sa conjointe est partenaire dans la gestion du club où elle passe quelques heures par semaine. Le couple a deux enfants en bas âge. Cela n’en fait pas moins un entrepreneur ouvert d’esprit et capable de bien saisir les besoins et les attentes de toutes les clientèles. Il travaille dans le milieu depuis plus de 12 ans déjà.
D’ailleurs, pour justement mieux satisfaire la clientèle gaie, Le Campus vient d’annoncer l’arrivée sous peu d’un nouveau concept pour hommes seulement : le Coin Daddy (Daddy’s Corner). Tous les jours entre 15h et 19h, à partir du mois de mai prochain, on pourra y profiter d’un coin aménagé spécialement pour cette clientèle, alors que l’accès de la clientèle féminine débutera à 19h seulement. Pour Guillaume Patenaude, le « daddy » n’est pas seulement un homme vieillissant. « Tout homme qui se sentira concerné par ce concept y sera le bienvenu », précise-t-il. Il y a fort à parier que ce Coin Daddy sera des plus populaires dès sa mise en place.
Par ailleurs, un autre projet devrait voir le jour en 2024. Guillaume planifie l’aménagement d’un lounge privé au dernier étage, où les membres pourront jouir d’un traitement VIP en plus de plusieurs autres attraits, incluant des danseurs triés sur le volet. Les plans sont en préparation et on annoncera plus de détails dès que tout pourra être confirmé.

Le Campus entend donc continuer à bien servir la clientèle gaie qui l’a si bien encouragé pendant toutes ces années.

Le club Campus
campusmtl.com
1111, rue Sainte-Catherine Est
Montréal
514-526-3616

Cette ancienne municipalité doit son nom à la célébration d'une messe le 8 décembre 1663 par le père jésuite Henri Nouvel qui était alors en compagnie d'un groupe d'Amérindiens de la Côte-Nord venu faire la chasse à l'orignal. Cette célébration aurait eu lieu un peu en aval de Rimouski, sur une pointe de terre s'avançant dans le fleuve. La première mention de l'utilisation de ce nom est attestée dans l'acte de constitution de la seigneurie Lessard en 1696. Dans une carte datant de 1763, l'explorateur américain Jonathan Carver nomme ce lieu Father Point, appellation qui sera reprise par les marins anglais naviguant sur le fleuve Saint-Laurent.
Pas étonnant que même après l’annexion à la ville de Rimouski en 2002, le nom de ce site persiste, d’autant plus qu’on y trouve désormais un ensemble historico-touristique d’envergure, directement en lien avec la tradition maritime des lieux, avec quatre attractions majeures, et quelques autres attractions connexes, dont une nouvelle distillerie.
L'histoire de Pointe-au-Père est marquée de façon importante par les activités maritimes qui s'y sont tenues, notamment la présence de pilotes du Saint-Laurent dès le début du XIXe siècle et ce, jusqu’à l’ouverture de la Voie maritime en 1959.
Dans les années suivantes, c’est à partir de ce quai qu’on inaugure une liaison vers Baie-Comeau avec un traversier brise-glace. Mais en 1970, les opérations maritimes cessent pour des raisons économiques et réglementaires quant au transport par camionnage et seules les activités du phare se poursuivent. Celui-ci est également abandonné en 1975 avec la mise en service de nouveaux phares automatisés.
L'histoire de Pointe-au-Père est également marquée par la présence d'un sanctuaire en l'honneur de Sainte-Anne où à chaque année depuis 1874, on y tient un pèlerinage du 17 au 26 juillet. On y trouve aussi un monument commémoratif de la première messe célébrée en 1663.
Cette histoire maritime est encore bien présente pour les visiteurs de ce quartier de Rimouski qui peuvent en apprendre plus sur l'histoire du lieu en visitant les installations du site historique maritime de la Pointe-au-Père
On y retrouve entre autres:

Pointe-au-Père
• Les bâtiments autour du phare-de-Pointe-au-Père, un ensemble d'infrastructures maritimes classées lieu historique national du Canada et dont l'édifice principal est le phare de Pointe-au-Père construit en 1909, et qui est le deuxième plus haut phare au Canada.
• Le pavillon-musée de l’Empress of Ireland où l'on peut observer une multitude d'objets prélevés à bord de l'épave de ce transatlantique qui a fait naufrage en mai 1914 au large de ce site.

Pointe-au-Père
• Le sous-marin NCSM Onondaga dont l'exposition permanente et spectaculaire a été inaugurée en juin 2009 à la suite de sa conversion en navire-musée.
• La réserve nationale de faune de Pointe-au-Père, créée en 1986, petite aire de 23 hectares qui protège un marais à spartines. Elle est fréquentée par plus de 120 espèces d'oiseaux.

Pointe-au-Père
• La station aquicole de l'Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER), relevant de l'Université du Québec à Rimouski, qui héberge aussi le nouveau laboratoire des techniques radio-isotopiques appliquées aux sciences de l'environnement (LATERASE).
• Une nouvelle jetée terminée en 2008 qui a redonné un accès à la mer aux citoyens de Pointe-au-Père et de la région.
Ces seuls attraits ont de quoi occuper les visiteurs pendant plus d’une journée.
Récemment, en 2023, le parc s’est enrichi de l’inauguration de la Distillerie du Saint-Laurent, qui a été créée en 2015. Dans des installations modernes, avec des alambics de grande capacité mais toujours dans une approche artisanale, on y produit un gin infusé aux algues, un Whisky avec du grain local ainsi que de l’Acerum, issue de la distillation du sirop d’érable. Le lieu abrite un café-bar avec terrasse, un espace de dégustation et une boutique.
Question d’hébergement, le secteur regorge d’établissements hôteliers aux alentours et sur le site même, dont le Motel Bienvenue "ouvert à l'année" ! Sa propriétaire a inauguré à l’été 2022 un bar laitier dans ce qui était depuis longtemps la maison du gardien, voisine du phare.
Pointe-au-Père comprend aussi sur son territoire un club de golf, un parcours de 18 trous près de l'entrée de l'autoroute 20.

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