Lorsqu’on se présente devant les étalages de la boulangerie Le Farinographe au centre-ville de Rimouski, on sent tout de suite qu’il se passe quelque chose d’exceptionnel derrière ces grandes vitrines qui nous permettent de voir le personnel et le proprio à l’œuvre.
De plus, avec son déménagement de l'autre côté de la rue Saint-Germain, dans un local plus grand et mieux adapté à ses activités et à sa croissance, en mai 2024, la boulangerie-pâtisserie-café a pris des allures de modernité qui lui vont à merveille.

Ici on prépare les chocolatines, là-bas on enfourne les baguettes qui vont s’envoler plus tard « comme des petits pains chauds », pour reprendre l’expression populaire. À l’accueil, le sourire du personnel qui connaît par cœur le nom et les saveurs des produits en étalage, ajouté aux bonnes odeurs diverses qui émanent de l’endroit, font titiller nos papilles gustatives sans même avoir goûté à rien.
De plus, le comptoir propose dorénavant le café sous plusieurs formes, au grand plaisir de la clientèle qui s'y présente toute la journée, dès 7h et ce jusqu'à 18h (sauf le lundi où on prend congé).

Originaire de Mont-Joli, le propriétaire Rémi Bélanger a toujours œuvré dans le domaine alimentaire, avec un intérêt marqué pour les aliments biologiques, ce qui l’amena à exploiter une petite ferme maraîchère biologique à St-Octave-de-Métis dans les années 80, avant de faire un retour aux études et à l’enseignement dans les années 90.
De fil en aiguille, avec le goût de revenir au bercail après une quinzaine d’années dans la formation en transformation des aliments à La Pocatière et le désir de démarrer à nouveau un projet d’entreprenariat, il analysa le potentiel de lancer une nouvelle boulangerie artisanale à Rimouski.

Installé d'abord dans le complexe abritant la Coop Alina, qui songeait à agrandir sa section de produits frais et manifestait un grand intérêt pour y inclure un service de boulangerie, c’est dans ce contexte qu’on a pu assister au démarrage de la Boulangerie Le Farinographe en juillet 2019, un beau « projet de retraite » précise-t-il.
En plus d’une importante gamme de pains, allant des plus légers aux plus denses, on y propose viennoiseries, pâtisseries et sandwichs variés. Le pain au levain demeure une spécialité de l’endroit qui plaît grandement aux nombreux restaurants qui s’en approvisionnent.
Rémi Boulanger ne s'en cache pas : le déménagement a permis de se doter de plus d'espace pour la production, une meilleure accessibilité avec pignon sur rue, et d'une meilleure autonomie pour desservir la clientèle. On peut désormais offrir les déjeuners et on y a aménagé un coin pour permettre de s'attabler pour consommer sur place. De plus, on en a profité pour revisiter certains produits, dont le prêt-à-manger, les mets végan, les sandwiches et la variété de pâtisseries.
Enfin, ces changements dans la production ont contribué à porter le nombre d'emplois à 19.
Boulangerie Le Farinographe
lefarinographe.com
110, rue Saint-Germain Ouest
Rimouski, QC G5L 4B5
418.725.5297
Rimouski, rue Saint-Germain ouest, une façade qui n’indique que très peu ce qui attend le visiteur à l’intérieur. Un vaste espace « cozy », de petits fauteuils autour d’une table basse, une section bistro, et au fond une grande salle aux éclairages tamisés où de petits groupes viennent y discuter où s’y réunir tout en profitant des produits uniques et spécialisés du torréfacteur.
Et puis ce grand comptoir derrière lequel on trouve deux douzaines de silos remplis de grains de cafés divers prêts à être emportés, moulus au goût du client ou dégustés sur place en une variété de choix et de formats, grâce à un personnel de baristas formés et connaisseurs.
On n’y sert pas de repas, précise Nathalie Gagnon, la directrice générale. On y sert en plus des cafés, des thés, des bières de micro-brasserie, des vins, des pâtisseries d’un commerce local. On peut y apporter un lunch et le faire réchauffer. À l’occasion, on y tient des vernissages, des conférences ou des spectacles.

La torréfaction, au cœur de l’entreprise
Le Moussonneur, ce n’est pas que l’endroit qu’on vient de décrire plus haut. C’est encore et surtout une entreprise qui importe et sélectionne des cafés d’un peu partout dans le monde, et qui opère dans le parc industriel de Rimouski un atelier de torréfaction parmi les mieux équipés, grâce à l’expertise de plus de 32 années de Richard O’Neil, l’associé de Nathalie Gagnon.
Et le nom de cette entreprise rimouskoise provient du terme « moussonné », qui constitue en fait une gamme de cafés dont le Moussonneur en a fait sa spécialité. En fait, on dit d'un café vert obtenu à partir de café non lavé qui a été exposé en atmosphère humide afin d'absorber de l'eau, gonfler et changer de couleur jusqu'à devenir brun clair doré, qu’il est moussonné.
La vedette de cette gamme, c’est le Moussonné des Îles-de-la-Madeleine, un café vert trempé dans l'eau de mer des Îles, ensuite séché au soleil et aux vents salins, avant d'être torréfié au fur et à mesure de la demande. Pourquoi cette idée folle ? « Parce que le sodium de mer, cristallisé à l'intérieur de ce grain, se mélange aux huiles du café lors de sa torréfaction, ce qui crée une réaction réduisant grandement l'acidité des autres cafés avec lequel il est mélangé, en plus de faire ressortir leurs arômes spécifiques qu'on ne découvrirait pas sans lui », explique Richard O’Neil. Il s’agit d’un procédé découvert au 17e siècle. Ces produits sont reconnus pour leur finesse, leur saveur supérieure et leur texture onctueuse. Afin de concevoir ces cafés exceptionnels, Richard O’Neil s’est plus qu’inspiré de la nature : il l’a intégrée à son procédé.

Par sa façon unique de choisir et de torréfier nos cafés d’origine, l’artisan torréfacteur Richard O’Neill sait atteindre des saveurs exceptionnelles et remarquables. D’ailleurs, il se rend lui-même sur les plantations afin de mieux comprendre le quotidien et les particularités des producteurs, leurs procédés spécifiques ainsi que l’environnement distinct qui entoure chacune des cultures.
Il développe également plusieurs mélanges aux saveurs précieuses, parfaites et sans pareil qui savent plaire aux fins connaisseurs, qu’on appelle les Incontournables. L’atelier produit aussi des cafés pour des chaînes d’épicerie et des restaurants.
Par ailleurs, les cafés Privés sont des cafés ayant obtenu un grade au-dessus de 87 sur une échelle de 100 définie par la SCA (Speciality Coffee Association), une note attibuée selon différents critères : les arômes, le corps, l’acidité, la balance, l’arrière-goût, la netteté de la tasse. De l’éclairage de la salle, au Ph de l’eau en passant par les niveaux d’humidité du grain, tout est pris en compte pour assurer une uniformité des résultats lors de la dégustation.
C’est en découvrant ces détails et les méthodes de travail du torréfacteur qu’on peut dire qu’il est au café l’équivalent du sommelier pour le vin.

L'avenir est prometteur
On ne peut terminer ce profil sans parler d’un nouveau produit qui occupe un créneau particulier : on l’appelle le Cold Drip Brew. Ce café est infusé à froid selon une méthode artisanale japonaise de goutte à goutte, le style Kyoto. Ce procédé permet d'obtenir un café infusé à froid d'une extrême richesse permettant le développement des saveurs et arômes spécifiques au terroir de chaque café d'origine. Il est offert en cannette prêt à servir ou à être intégré à un alcool ou à un breuvage fruité, par exemple, sur glace.
Ces dernières années, les boissons froides à base de café sont devenues de plus en plus populaires pendant les mois d'été aux États-Unis et au Canada. L'infusion à froid a connu une croissance exponentielle au cours des dix dernières années. Cependant, parallèlement à l'infusion à froid, on a également assisté à l'essor du café « cold drip », une boisson qui présente des similitudes et des différences essentielles. C’est ce procédé que le Moussonneur utilise pour fabriquer ses cinq variétés, dont le Costa Rica Terrazu et le Jamaica Blue Mountain.

Par ailleurs, à l'automne 2024, Nathalie Gagnon installera à l'entrée de son commerce une boutique spécialisée en accessoires pour le café, incluant des cafetières, des tasses et autres articles pertinents et exclusifs. Elle y présentera aussi des formations pour les amateurs de café sur l'utilisation des machines, les techniques de préparation, et autres sujets reliés au café et à ses particularités.
Le Moussonneur va également développer une division commerciale pour desservir les restaurants, les hôtels et les divers établissements servant du café à leurs clients. Un expert du domaine s'associe à l'entreprise pour coordonner ce service. On pourra également s'y procurer des sacs de café sans mouture en gros.
Le Moussonneur emploie une équipe de quatre personnes à l’atelier en plus de quelques baristas au café du centre-ville.
Le Café du Moussonneur
lemoussonneur.ca
173, rue St-Germain Ouest
Rimouski (Qc) G5L 4B8
418 721-7776
.
On dit souvent qu’on ne change pas une formule gagnante. Même si celle de la boutique Péchés Mignons de Rimouski connaissait des succès depuis 1991, les nouveaux propriétaires depuis 2019, Céline Bilodeau et René Landry, y ont apporté leur touche personnelle à leur arrivée.

La boutique située dans un petit centre commercial de la rue Saint-Germain Ouest a des airs de librairie où tout est bien classé et répertorié selon un ordre bien établi. Pas étonnant, puisque tous deux ont travaillé pendant longtemps dans le monde des librairies, d’abord à Lévis, puis plus récemment dans une succursale de Rimouski. C’est en voyant que le commerce était à vendre qu’ils ont décidé de se lancer.
Péchés Mignons offre du bonheur à sa clientèle. Chocolat haut de gamme, pâtisseries, vaste variété de thés et tisanes en vrac et en sachets, bon choix de confiseries fines, bubble tea et limonades glacées, crème glacée et sorbets. "La meilleure crème glacée en ville", assure René Landry. Et tout ça mise d’abord sur la qualité des artisans d’ici ou d’ailleurs qui les produisent. On propose aussi des exclusivités dans certains produits. Les confiseries européennes y sont également à l’honneur.
Il faut voir l’immense étalage de contenants de thés en métal blanc, tous de même forme et format dès l’entrée par le mail. On ne peut faire autrement que d’aller voir les étiquettes pour en mesurer la diversité. La vitrine de chocolats fins vaut à elle seule un petit détour. Et que dire des croustilles Brets importées de France et offertes en 17 saveurs différentes.

Céline et René y ont investi tout leur cœur et toute leur âme depuis trois ans pour que la clientèle puisse toujours y trouver un accueil chaleureux, mais aussi les produits qu’ils viennent chercher, pour s’assurer qu’ils reviennent. Ils savent qu’ils détiennent une bonne partie de la recette du bonheur sur cette terre. Ils ont bien l’intention de la conserver et de l’entretenir encore longtemps.
Leur fils participe aux opérations du commerce et pourrait constituer la relève lorsque les parents décideront de se retirer, graduellement, mais sûrement. Pour que le "marchand de bonheur" poursuive son oeuvre auprès d'une clientèle qui l'apprécie.
Péchés Mignons
facebook.com/pechesmignonsrimouski
119, rue Saint-Germain Ouest
Rimouski (Qc) G5L 4B6
418.725.5707
Depuis ses débuts et même aujourd’hui, à 68 ans, Yves Jacques mène parallèlement une carrière au Québec et en France, tant au cinéma qu'au théâtre.
Il a tourné dans six films du réalisateur québécois Denys Arcand, dont Le Déclin de l'empire américain, Jésus de Montréal et Les Invasions barbares, et plus récemment, Le Testament (2023) aux côtés de son ami Robert Lepage. Il a tourné dans sept films du cinéaste français Claude Miller. Il a aussi travaillé pour Xavier Dolan.
Il a joué en tournée mondiale, à partir de 2001, deux spectacles de Robert Lepage, La Face cachée de la Lune et Le Projet Andersen, dont il interprète seul les personnages. Par la suite, il a joué dans une multitude de pièces au théâtre, ici comme ailleurs en Europe.
Il considère que son personnage d'enseignant homosexuel dans Le Déclin de l'empire américain lui a permis d'assumer lui-même son homosexualité.
Le cinéaste Claude Miller, qui fit appel à lui pour plusieurs rôles au cinéma, a dit de lui : « Yves Jacques est l’un des plus grands acteurs du monde, c’est une grande vedette au Québec. (…) Sa culture d’acteur anglo-saxonne est merveilleuse, il est capable de passer du drame à la comédie avec un grand sens du rythme, de la musique. »
C’est d’abord comme chanteur du groupe québécois Slick and the Outlags, qui parodiait le rock and roll américain des années 50, qu’il s’est fait connaître, dans les années 70, pendant ses études en théâtre. Puis en 1981, avec la chanson « On ne peut pas tous être pauvres », il devient le premier réalisateur de vidéoclip indépendant au Québec.
À la suite de son coming out en 1997, il fait partie des gouverneurs de la Fondation Émergence pour la défense des droits LGBT et a été pendant deux ans porte-parole du Centre d'aide Gai Écoute.
Il a été nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres par le ministère de la Culture et de la Communication de France en février 2001, et Officier de l’Ordre du Canada depuis 2009, pour ses interprétations au théâtre, à la télévision et au cinéma, au Canada comme à l’étranger.

Yves Jacques, comédien
Carleton-sur-Mer est devenu au fil du temps l’un des endroits les plus accueillants et les mieux organisés en Gaspésie pour les touristes et les voyageurs qui veulent y séjourner l’espace d’une nuit ou de quelques jours.
Située à l’extrémité est de la péninsule, presqu’au fond le Baie des Chaleurs, elle est souvent associée à une halte pour voyageurs en direction des Maritimes ou encore sur le chemin du retour vers les régions plus au sud du Québec, par exemple.

Propriété de Jacques et Dominique Gilbert depuis 1996, l’établissement situé en bordure de mer un peu en retrait du centre-ville, a connu plusieurs changements au fil des ans. Un violent incendie survenu en 2020 a obligé une reconstruction d’une partie importante du bâtiment. Aujourd’hui, on peut parler d’un endroit moderne et confortable, très populaire auprès de la clientèle.
L’offre d’hébergement du Motel l’Abri est importante et diversifiée : des chambres équipées de cuisinettes (20), des chambres standard (10), ainsi que cinq appartements confortables et luxueux où l’on retrouve tout ce qu’il faut pour se sentir à la maison. Les férus de sports nautiques, de randonnée, de culture, de baignade ou de bonne bouffe, trouveront tout ce que Carleton-sur-mer propose durant leur séjour dans un rayon de 2 km.

Un des éléments attrayants de l’endroit, c’est que l’on peut stationner la voiture directement en face du motel où on loge, une qualité non négligeable pour plusieurs clients. Enfin, un bar intime invite à s’accorder un moment de détente après une journée bien remplie.

Par ailleurs, les appartements motel s’apparentent à des 3 1/2 neufs avec une chambre fermée, un grand salon, une cuisine spacieuse équipée et une terrasse privée, tous situés au rez-de-chaussée. Ils proposent tout ce qui est utile pour un séjour agréable et pour y cuisiner des repas pour la famille ou les amis.

Fait à signaler, le Motel l’Abri est entré dans l’ère de l’électrification des transports en installant des bornes de recharge pour les voitures électriques.

Motel l’Abri
motellabri.com
360, Boul. Perron
Carleton-sur-Mer (QC) G0C 1J0
(418) 364-7001
Depuis plusieurs années, sa présence dans de nombreuses productions, autant au théâtre qu’au cinéma ou à la télévision, en ont fait un enfant chéri des Québécois. Nommé comme l’un des meilleurs acteurs de sa génération, Benoit McGinnis épate à chacune de ses performances. Artiste au profil plutôt discret, il se glisse facilement, tel un caméléon, dans la peau des personnages qu’il incarne.
C’est à Laval, où il est né en 1978 et où il a grandi, que le comédien Benoît McGinnis rêvait à son avenir, sur le terrain où passaient les lignes d’Hydro-Québec. Ado, Il découvre le jeu en regardant Avec un grand A de Janette Bertrand, une émission où de nombreux acteurs se fondaient dans des personnages dramatiques pour le grand public.
Depuis sa sortie de l’école nationale de théâtre, Benoit McGinnis a joué dans près d’une quarantaine de pièces sur les plus grandes scènes montréalaises. Ses rôles dans Des souris et des hommes (2018-2020), dans Being at Home with Claude (2014) et dans Caligula, (2012-2013) ont été particulièrement remarquables. Plus récemment, en 2024, c’est en incarnant le mathématicien homosexuel Alan Turing, que Benoît McGinnis a une fois de plus épaté la galerie. La machine Turing, avec un traitement bien différent que celui présenté au cinéma dans Le jeu de l’imitation, oscarisé en 2015, jette davantage la lumière sur l’homme, que sur sa science. Et c’est précisément cet angle de la proposition qui a attiré l’acteur.

Chanteur hors pair, Benoit McGinnis a prêté ses traits pour diverses productions musicales., dont Demain matin, Montréal m’attend (2017-2018). Toutefois, c’est sa prestation dans la peau de Hedwig, personnage culte du théâtre musical Hedwig et le pouce en furie, en 2023, qui nous dévoile un autre volet de son immense talent.

En plus de ses diverses participations dans des téléséries populaires, souvent dans des rôles misant sur sa sensibilité et sa fragilité, Benoit a touché au cinéma dans quelques films d’ici.
À l’animation télé, depuis 2021, il coanime le magazine culturel Retour vers la culture à Radio-Canada et ARTV, un rôle qui semble le rendre heureux et qui plaît bien aux téléspectateurs, qui sont touchés par son humanité et sa vaste culture.
Benoit McGinnis, comédien, acteur et chanteur
Gilles Provost, un comédien, metteur en scène et directeur artistique franco-ontarien, figure marquante du développement culturel dans la région d'Ottawa et de Gatineau, qui a dirigé plusieurs compagnies de théâtre, dont le Théâtre de l'Île de Gatineau de 1976 à 2008, est décédé le 23 juin dernier, à l’âge de 86 ans.
Né à Montcerf-Lytton, au Québec, le plus grand pionnier du théâtre francophone d’Ottawa-Gatineau s’est éteint paisiblement à l’hôpital, entouré de ses proches.
Gilles Provost a aussi été professeur de théâtre à l’Université d’Ottawa, formant la prochaine génération de talents locaux. Son oeuvre lui a valu plusieurs distinctions, comme la médaille du Jubilé d’argent (1977) et du Jubilé d’or (2002) de la reine Élisabeth II et récipiendaire de l’Ordre de Gatineau en 2014.
Ceux qui l’ont connu et côtoyé affirment que c’était un homme toujours positif, gentil, chaleureux, qui avait un sens de l’humour formidable, qui avait gardé son sens de l’émerveillement et qui apportait beaucoup de bonheur à ses proches. Il aimait la vie et en a bien profité.
Outre son engagement profond dans la vie culturelle et théâtrale de la région, il s’est aussi engagé auprès de l’organisme communautaire Jeunesse Idem, créé en 1995, qui vise à améliorer la qualité de vie des jeunes de 7 à 35 ans gais, lesbiennes, bisexuel.les, trans et en questionnement, ainsi qu’à sensibiliser la population de la région de l'Outaouais face aux réalités de la diversité des orientations sexuelles et des identités de genre.
Le directeur général de Jeunesse Idem, Erik Bisson, précise qu’il a collaboré avec M. Provost à quelques reprises en lien avec la culture et les jeunes de la communauté LGBTQ+. Ce dernier était généreux de son temps et a accepté de contribuer aux efforts déployés auprès de cette communauté dont il faisait également partie.

Gilles Provost a laissé dans le deuil, outre quelques membres de sa famille et de nombreux amis, son conjoint de longue date Claude Jutras. En novembre 2017, à l’aube de ses 80 ans et coulant des jours heureux avec son compagnon dans sa maison patrimoniale du secteur Hull, Gilles Provost confiait en entrevue à Radio-Canada avoir été choyé par la vie. « Il y a des gens qui m'arrêtent dans la rue et me disent à quel point j'ai compté pour eux. Ce n'est pas tout le monde qui a cette chance ».

Pour le milieu théâtral, Gilles Provost a été un chef de file de la renaissance du théâtre francophone sur les deux rives de l’Outaouais. Dès la fin des années cinquante, il est partout. Il fait ses débuts aux Dévots de la rampe, participe aux radiothéâtres à CKCH, co-dirige le Théâtre de la colline, prend de 1961 à 1964 la direction du Théâtre du Pont-Neuf au Grenier, au Motel-de-Ville et à la Caserne, avant d’abandonner sa carrière d’instituteur pour aller vivre de sa passion du théâtre à Montréal et en Angleterre. De retour à Ottawa en 1969, il assume la direction de l’Atelier d’Ottawa, puis anime les Jeunes-théâtre du CNA, co-fonde le Théâtre des lutins en 1971, participe à l’aventure du Bateau l’Escale amarré au quai de Hull, enseigne le jeu et la mise en scène à l’Université d’Ottawa, fonde la Compagnie Gilles-Provost en 1974 et invente en 1976 la merveilleuse idée du Théâtre de l’île qui deviendra sa demeure pendant plus de 32 ans.

Il aura été comédien et metteur en scène dans d’innombrables productions théâtrales, directeur artistique, animateur et pédagogue. Gilles Provost était un artisan et passionné du théâtre.
Le Festival Massimadi, le rendez-vous incontournable des films et arts LGBTQ+ afro au Canada, revient pour sa 16e édition du 23 au 27 octobre 2024. Cette année, le festival célèbre la Renaissance et la Résilience avec une programmation audacieuse et inspirante, mettant en lumière des récits de guérison, de transformation et de lutte à travers 15 œuvres cinématographiques percutantes.
Programmation 2024 : Un voyage à travers la diversité et la créativité
On nous invite à découvrir une sélection riche et variée de films qui célèbrent les voix LGBTQ+ afro d’ici et d’ailleurs, allant des courts aux longs métrages, en français et en anglais, documentaires et fictions. Parmi les nouveautés de cette édition, une bourse de 1 000 $ sera décernée au film gagnant du vote du public.
Quelques films en vedette cette année promettent de belles émotions.
Drift (2023)
d’Anthony Chen – Première québécoise : Le festival s’ouvre sur ce film captivant qui explore les thèmes de l’espoir et de la résilience à travers l’histoire de Jacqueline, une réfugiée fuyant la guerre, présentée en partenariat avec le Musée Stewart McCord.
Voix des luttes – Programme engagé au cinéma public : Découvrez The Queer Nigerian Archives de Simisolaoluwa Akande
, qui documente les histoires effacées des Nigérian.e.s queer au Royaume-Uni, et Clashing Differences
de Merle Grimme, qui examine les tensions d’inclusion dans une conférence féministe.
Lumières sur le Canada
– Présenté par le Fonds des Médias du Canada : une sélection de films canadiens, dont Still Water de Katia Cafe-Febrissy, Outside Center d’Eli Jean Tahchi, et I Don’t Know Who You Are de M.H. Murray.
Célébrations festives et rencontres inspirantes
Pour marquer le début du festival, un cocktail d’inauguration se tiendra le 23 octobre au Musée McCord, animé par l’Ensemble Obiora, un groupe de musique classique composé principalement de musicien·ne·s issus de la diversité culturelle.
Le 26 octobre, le Cabaret Massimadi au Livart promet une soirée festive avec des performances artistiques, un live painting par Kezna, et une ambiance musicale animée par DJ G Mako et DJ Sam. Une occasion unique de plonger dans l’univers créatif de la communauté LGBTQ+ afro.
Le comité de sélection
Le comité de sélection de cette édition du Festival Massimadi réunit des membres aux parcours diversifiés et enrichissants.

- Laurent Maurice Lafontant, président de la Fondation Massimadi, diplômé en études cinématographiques et littérature française de l’Université Concordia, également réalisateur de courts documentaires et auteur d’un roman.
- René Ricardo Bernal, actuellement responsable du développement à la Fondation Massimadi, est un photographe indépendant basé à Montréal.
- Elya Myers est une chercheuse, écrivaine, curatrice et experte en médias, diplômée en études cinématographiques de l’Université Concordia. Son travail se concentre sur l'animation, la race et la représentation.
- Enfin, Chiara Guimond, chargée des communications avec une mineure en scénarisation, se distingue par ses compétences en graphisme, montage vidéo, et motion design.
Ensemble, ces membres apportent une richesse d'expérience et de perspective à la sélection des œuvres pour cette édition du festival.
Rappelons que Massimadi a pour mission de promouvoir la culture et les arts des communautés noires LGBTQ+.
Pour voir la programmation complète du Festival 2024 et le lieu des représentations, consultez le site web
.

À Carleton-sur-Mer, on a développé une culture du bien manger et du bien se loger depuis de nombreuses années. On y vient de partout pour profiter de ce magnifique décor dans la Baie-des-Chaleurs gaspésienne, mais aussi et surtout, pour profiter de l’offre de restauration devenue des plus intéressantes.
Parmi, cette offre, il y a celle du Marin d’eau douce, rue du Quai, de la famille Benhamidou, qui célèbre en 2024 ses 25 ans d’établissement. Pour son anniversaire, le restaurant a proposé une série de soupers-spectacles offerts aux clients tout l'été.

Depuis 1999, on y sert des menus inspirés par le terroir gaspésien, la cuisine française et marocaine. Le chef propriétaire Mohamed Benhamidou, longtemps séparé de son père Mustapha, mais qui l'a finalement retrouvé à Carleton-sur-Mer, a pris la relève en 2023 et partage son amour de la cuisine du terroir Gaspésien et Québécoise, mais toujours avec une pincée d’inspiration Marocaine.
Dans les années 1990, après avoir travaillé dans de grands établissements québécois, le chef Mustapha Ben Hamidou décide d’installer sa petite famille à Carleton, dans la baie des Chaleurs. C’est en 1999 que Mustapha, un immigrant Marocain, a racheté le café l’Indépendant pour en faire Le Marin d’eau douce, maintenant un incontournable de la gastronomie Gaspésienne. Aujourd'hui, son fils Mohamed, sa femme Iman, ses filles Fatima, Assia et Aicha et une belle équipe de passionnée sont là pour le meilleur de la cuisine du terroir.

Le Marin d’eau douce loge dans une maison construite en 1820 par Narciss Leblanc dit « Buck Wheat ». Il était forgeron et avait sa boutique face à la mer. Après lui quelques autres propriétaires se sont succédés. En 1980, Pierre Landry l’acheta et en fit un café restaurant « Le Café l’Indépendant ». Dix ans plus tard, soit en 1990, trois amies de la région rachetèrent et gardèrent la vocation du café restaurant.
Puis, en 1999, Mustapha Benhamidou se porte acquéreur du bâtiment situé à deux pas d’une plage de la Baie des Chaleurs, offrant une vue renversante qui s’accorde avec justesse à la cuisine raffinée et ensoleillée du chef Mohamed, maintenant aux cuisines depuis 2023, après y avoir été maître d'hôtel et directeur général pendant quelques années.. On s’efforce toujours aujourd’hui d'en faire un incontournable pour les amateurs de poissons et de fruits de mer, ainsi que viande et gibier. Voilà un endroit chaleureux et sympathique. Sans oublier une carte des vins digne des meilleurs celliers.

Parmi les spécialités au menu, Mohamed propose les délicieux produits de sa terre d’accueil, le tout avec une touche propre à ses racines marocaines : pieuvre grillée au fenouil et au citron vert; pétoncles des Îles et lentilles safranées; jarret d’agneau aux épices d’Orient.

Le Marin d’eau douce a reçu un certificat d’excellence en 2005 par le Guide Debeur, revue gourmande annuelle. L’établissement fait partie des 500 meilleurs restaurants du Québec sélectionnés parmi environ 15 000 établissements existants. Cette distinction lui a été décernée en regard de la qualité de ses produits et de son service.

Soulignons qu’avant d’acheter son propre restaurant, Mustapha Benhamidou n’était pas un inconnu du domaine de la restauration, avec ses 29 ans d’expérience dans la cuisine que ce soit au Maroc, en Europe, au Québec et au Canada. Son fils Mohammed a pris le relais avec honneur et confiance, sachant que l'institution a toujours sa place dans l'univers gaspésien.
Le chef-propriétaire rappelle que le restaurant est ouvert toute l'année, même durant la période des fêtes de fin d'année. C'est en janvier que l'équipe prend une pause bien méritée. Il mentionne aussi qu'il est toujours préférable de réserver pour s'assurer d'être bien accueilli.

Le Marin d’eau douce
marindeaudouce.com
215, rue du Quai
Carleton-sur-Mer, QC G0C 1J0
418-364-7602
Fière la fête c’est, depuis 2013, l’occasion pour les communautés LGBTQ+ de l’Estrie de faire un pied de nez à la honte et d’affirmer haut et fort leurs fiertés d’être qui iels, elles et ils sont. C’est aussi le dernier événement de fierté de l’année au Québec.
Fière la fête c’est un événement éducatif, familial, festif et inclusif ayant lieu à chaque année à Sherbrooke. C’est une chance unique de célébrer la diversité en Estrie.

Même si les célébrations ont débuté en 2013, grâce à l’engagement de plusieurs leaders du milieu et de bénévoles déterminés, c’est en 2019 que l’on a officiellement fondé l’organisme Fierté Sherbrooke Pride qui allait s’occuper de pérenniser Fière la fête et de propulser de nouvelles initiatives par et pour les communautés LGBTQ+ dans les prochaines années.
Si l’événement Fière la fête est d’abord imaginé et réalisé par et pour les communautés LGBTQ+, c’est aussi un événement auxquels les allié·es peuvent participer afin d’étendre leurs connaissances des réalités vécues par les communautés ou bien simplement pour prendre part aux célébrations.
Puisque, après tout, « tout le monde devrait prendre part à la fête », affirment les organisateurs.
Les festivités de la 12e édition se dérouleront du 9 au 15 septembre et proposent une variété d’activités pour toutes les clientèles et tous les groupes de gens de la communauté.
Le tout débute par une activité de lancement le lundi 9 septembre de 17h00 à 18h00, au Café 440, 146 rue Wellington Sud et c’est gratuit pour toustes, dont les familles.
En dégustant des bouchées et des boissons servies par le Café 440, l’équipe d’organisation et la co-présidence introduiront les participants à l’événement. Un hommage à Chloé Viau, la co-présidente d’honneur en mémoire, aura aussi lieu.
Le lancement est suivi de l’exposition photo d’Arianne Clément, « L’art de vieillir queer », qui vise à capter la beauté et la diversité des ainés LGBTQ+.
Le samedi 14 septembre de 11h à 17h, c’est le retour de la journée communautaire, une occasion pour rencontrer les organismes et regroupements impliqués auprès des communautés LGBTQ+ et en apprendre plus sur leur travail et leurs services dans une ambiance festive, familiale et chaleureuse. C’est au Centre culturel et communautaire Françoise Dunn, 2050 Boul de Portland, à Sherbrooke.
Toute la semaine, on pourra prendre part ou assister à une foule d’activités, notamment : expositions, karaoké, théâtre, soirées rétro, heure du conte, brunch, marché queer, conférence, soirée littéraire, etc.

Un des moments culminants de ces festivités, c’est la Marche des Diversités, qui prendra son départ le dimanche 15 septembre à 15h30, devant l’Hôtel-de-ville de Sherbrooke. La marche des diversités est l’occasion de porter ses drapeaux, afficher l’arc-en-ciel et s’unir pour se faire entendre. Une façon de terminer la semaine Fière la fête en un rassemblement haut en couleurs.

Pour consulter la programmation complète, on se rend sur le site web de Fière la Fête.
