En ce 25 juin 2022, notre grand romancier et dramaturge national, Michel Tremblay, a 80 ans bien sonnés. Je me joins aux très nombreux admirateurs et lecteurs pour lui souhaiter un très joyeux anniversaire et une longue vie et bien des romans et des œuvres pour notre plus grand plaisir.
Tout le peuple québécois est redevable à Michel Tremblay d’avoir osé il y a plus de 50 ans donner droit de cité à notre langue québécoise dans la littérature, sur la scène, au cinéma comme à la télévision. D’avoir mis en scène et donné la parole à celles et ceux qui étaient jusque là exclus des grandes scènes théâtrales comme des plateaux : les femmes à la maison, les travailleuses et la classe ouvrière, les marginalisées, travestis, gais, lesbiennes, à leurs amours, à leurs rêves, à leurs tourments.

La communauté LGBT au Québec en particulier doit beaucoup à son plus illustre auteur. Je suis convaincu que si Michel Tremblay n’avait pas été là dans notre histoire à un tournant où s’affirmait le Québec moderne, notre sortie du placard aurait été beaucoup plus ardue. Comme je dis toujours quand je veux expliquer aux plus jeunes ce qu’était le Québec quand mon prédécesseur Alain Bouchard a publié pour la première fois le Guide gai du Québec en 1979, à l’époque, on ne connaissait que deux gais au Québec : Michel Tremblay et Michel Girouard.
Dès ses premières œuvres à la fin des années 1960, Michel Tremblay a mis en scène des personnages LGBT, non pas comme des caricatures ou des êtres risibles, mais des personnages profondément humains non pas confinés au ghetto, mais capables d’exprimer des sentiments universels. Lui-même n’a pas caché son orientation sexuelle alors que l’homosexualité venait à peine d’être décriminalisée et qu’il n’existait encore aucune protection juridique pour notre communauté qui continuait d’être ouvertement victime de discrimination.
En se retrouvant au confluent de plusieurs mouvements sociaux d’émancipation qui étaient en train de redessiner le Québec moderne, du peuple québécois méprisé, des femmes, de la classe ouvrière, des LGBT, il a largement contribué à nous faire apparaitre dans la culture et dans la société. Je me souviens ado être allé voir au cinéma Berri le film ‘’Il était une fois dans l’Est’’ inspiré de ses premières pièces, d’autant plus que le film se terminait avec la mort de la serveuse Lise Paquette, incarnée par ma cousine Frédérique Collin, d’un avortement clandestin. Au lendemain de la nouvelle décision de la Cour suprême des États-Unis qui renverse l’arrêt Roe VS Wade et ouvre la porte à la recriminalisation de l’avortement dans ce pays, cette thématique démontre une fois de plus comment le dramaturge était en avance sur son époque il y a un demi-siècle. Et dans ce film diffusé sur grand écran aux quatre coins du Québec, il y avait littéralement des personnages gais, lesbiennes, bisexuels et travestis, LGBT. Quatre ans après la décriminalisation de l’homosexualité, deux ans après que Radio-Canada ait retiré des ondes le téléroman Le Paradis terrestre parce que deux hommes se prenaient la main devant des portes d’ascenseur qui se fermaient. Le contraste témoigne de l’audace de Tremblay et de son rôle de précurseur.
Sans aucun doute, tout le succès qu’il a connu avec beaucoup d’audace en étant au diapason du nouveau Québec qui émergeait, a ouvert la porte à d’autres auteurs, à d’autres artistes qui ont eux aussi fait apparaitre nos réalités dans leurs œuvres. Des personnages gais sont apparus à la télévision, Luc Plamondon a créé le personnage de Ziggy dans Starmania, Clémence Desrochers nous a parlé des vieilles amantes dans ‘Deux vieilles’ et tranquillement nous sommes sortis du placard et apparus au grand jour autant au cinéma qu’à la télévision. Janette Bertrand a pris le relais et réalisé un travail d’éducation populaire incroyable et la société québécoise a changé et est devenue une des nations avant-gardistes dans le monde en matière des droits LGBT. Nos réalités, notre existence sont ainsi sorties de la marge.
C’est pour leur rendre hommage, et au premier titre pour rendre hommage à ce rôle de précurseur de Michel Tremblay et aussi de tous ces artistes qui, dans son sillage, de Marie-Claire Blais, de Luc Plamondon, de Clémence Desrochers à Xavier Dolan, à Pierre Lapointe, à Ariane Moffatt et tant d’autres, ont parlé de nos réalités, que j’ai choisi d’inclure quand je suis devenu éditeur du Guide gai du Québec, devenu les Guides GQ, des profils d’artistes gais et lesbiennes, ou s’étant illustrés dans la lutte contre l’homophobie et la transphobie dans nos guides, en les associant aux quartiers, aux régions d’où ils sont originaires, eux et elles qui nous ont fait apparaitre aux quatre coins du Québec. Une façon de faire réaliser aux touristes LGBT qu’ici au Québec, contrairement à la grande majorité des nations dans le monde, un auteur ouvertement gai, une artiste ouvertement lesbienne, bi ou trans fait fièrement partie de notre culture et non d’une sous-culture cachée, méprisée et marginalisée.
Au moment où je travaille sur une nouvelle édition post-pandémie du Guide GQ pour le Montréal métropolitain, je ne manquerai pas de souligner de nouveau ce grand apport et l’œuvre colossale de Michel Tremblay qui a fait découvrir au monde entier l’univers des quartiers populaires montréalais et de sa communauté LGBT. J’espère avoir la chance de le rencontrer de nouveau bientôt pour lui souhaiter ces vœux de vive voix… mais aussi d’avoir la chance de lui poser une question qui me chicotte depuis que j’ai découvert que mes arrière-grand-parents Gagnon étaient ses voisins de ruelle sur la rue Fabre où il a grandi : se pourrait-il que mon arrière-grand-mère Gagnon que je n’ai pas connue, lui ait inspiré un personnage des Belles-Sœurs?
Entretemps, je lui souhaite un anniversaire très gai et joyeux! Et je lui souhaite encore longue vie en le remerciant de toutes les œuvres dont il nous a fait cadeau et de nous avoir si gaiement sorti du placard.
Bon anniversaire Michel Tremblay et longue vie!
André Gagnon, éditeur
Les étés 2020 et 2021 ont causé des maux de tête aux gestionnaires du tourisme et à de nombreux établissements d’hébergement et de restauration de l’île. Entre le 24 juin et le début de septembre de ces deux années, après que la Santé publique ait annoncé un certain relâchement dans les consignes sanitaires en pleine pandémie de COVID-19, les gens se sont rués vers des sites touristiques de proximité offrant un certain dépaysement.
L’Île-aux-Coudres fut parmi ces destinations les plus prisées par les familles et les vacanciers. Les infrastructures étant quand même limitées compte tenu de la faible taille de l’île, dont le contour fait 23 km, il a fallu faire face à ce flux inattendu.
« On ne s’y attendait pas et ce fut toute une surprise », explique Caroline Dufour, coordonnatrice de l’organisme touristique municipal. Ce qui explique cet intérêt pour la destination insulaire de Charlevoix, accessible uniquement par le traversier ? D’abord la proximité de grandes agglomérations comme la Capitale nationale et même plus loin vers l’ouest. Également, le plein air, le rythme tranquille de la vie, la simplicité des lieux, l’environnement marin omniprésent, l’immensité de l’espace malgré les dimensions restreintes.
On a beaucoup appris de cette expérience répétée deux étés de suite. On se sent donc préparés pour mieux accueillir les visiteurs en 2022 et les prochaines années. Parce que même si les frontières sont désormais ouvertes et que les voyages sont permis et possibles, plusieurs facteurs vont encore décourager les familles et plusieurs vacanciers de partir à l’étranger ou de s’éloigner trop loin de la maison. À commencer par le coût de l’essence et l’augmentation importante des coûts dans tous les secteurs, y compris l’hébergement et l’alimentation.
Le plan de développement de Tourisme Isle-aux-Coudres mise sur des investissements privés dans le secteur culturel, comme celui de l’Auberge La Fascine avec son théâtre extérieur, notamment. On entend poursuivre le développement des secteurs du Havre musical de la Pointe de l’Islet et celui du Quai de l’Anse Saint-Louis.
Enfin, à surveiller, la municipalité a acquis les terrains du secteur de la Pointe-du-Bout-d’en-Bas à l’extrémité est de l’île. On entend y aménager un centre écotouristique mettant en valeur les richesses et particularités de la faune et de la flore du secteur, actuellement inexploité.
Bref, le tourisme dans l’île se porte bien et les acteurs du milieu travaillent fort pour que ça se poursuive.
Il faut s’y rendre pour en mesurer toute l’ampleur. Le Centre de l’émeu de Charlevoix, à Saint-Urbain, c’est beaucoup plus qu’une ferme d’élevage de ce grand oiseau qui ne vole pas.
Pour la présidente et fondatrice du Centre, Raymonde Tremblay, c’est une histoire qui a débuté en 1997, lors d’un salon alimentaire tenu à Québec. Raymonde Tremblay y découvre l’émeu, animal exotique. Elle développe un véritable intérêt pour cet oiseau originaire de l’autre bout du monde. Cette femme visionnaire, diététiste-nutritionniste et détentrice d’un diplôme MBA, décide, en partenariat, de se lancer dans un projet d’entreprise inusité.
Aujourd’hui, la ferme d’élevage est passé au stade de site agrotouristique qui offre un monde de découvertes via une expérience élargie et intégrée. De la quarantaine d’émeus arrivés à la ferme en 1997, on parle maintenant d’une production importante et d’une mise en marché qui dépasse la région et même le Québec. Au Centre de l’émeu de Charlevoix, on trouve un site intégré d’activités : l’élevage d’émeus, la transformation, l’interprétation, la restauration et la commercialisation, incluant un Économusée.
Avec des chefs cuisiniers de la région, on a d’abord entrepris de faire connaître la viande de l’émeu, qui est faible en gras, riche en protéine, en fer, sans gluten. La viande d’émeu est localisée uniquement dans les cuisses. Aujourd’hui, on peut trouver une variété de produits à partir de sa viande. Au Centre, on peut consommer sur place à l’aire gourmande.
Puis, s’amorce, en 2005, le projet de développer un processus unique de fabrication d’huile d’émeu 100% pure avec une démarche structurée de R&D. En 2012, commence la transformation du gras d’émeu en huile. Après avoir acquis les connaissances, Raymonde Tremblay devient huilière à part entière.
Son huile ÉMEUCHARLEVOIX, aux propriétés exceptionnelles, et sa gamme de produits, occupe désormais une place grandissante dans le marché des soins du corps. Ce qui lui fait dire aujourd’hui que « l’émeu est un cadeau de la nature à votre peau ».
De passage dans la région, une visite au Centre de l’émeu de Charlevoix s’impose. Vous en sortirez étonnés et épatés. Une expérience unique.
Centre de l’émeu de Charlevoix
fermeemeu.com
706, rue Saint-Édouard
Saint-Urbain, Qc G0A 4K0
418.639.2205
Il est un peu passé midi. Matthew Tremblay, le propriétaire de l’Authentique Auberge de Charlevoix, au cœur du pittoresque village des Éboulements, est fébrile. Lui et son équipe se préparent à accueillir un autocar bondé d’une cinquantaine de jeunes touristes qui viennent découvrir la région et ses particularités.
Les tables sont montées, la cuisine laisse déjà échapper quelques effluves de ce qu’on y prépare pour cette joyeuse bande d’affamés qu’on va accueillir sous peu. Le décor est simple, mais chaleureux. Des fenêtres sur chaque mur de la grande salle à manger, puis une porte coulissante qui donne sur une galerie extérieure.

Et là, oh merveille : le décor est à couper le souffle. Aucun voisin arrière, sauf une marmotte qui se montre le bout du nez au milieu de ce paysage où trônent le grand fleuve et l’Isle-aux-Coudres tout en bas, qu’on admire dans son entièreté.
Outre sa table offrant des mets aux saveurs régionales et internationales et un bar proposant bières régionales, vins et alcools divers, on peut aussi y dormir dans l’une des cinq chambres confortables et accueillantes, toutes avec foyer, baignoire et toilette privée.
Aperçu sur le menu, un burger à l’alpaga des Éboulements, qui doit certainement attirer les amateurs de goûts hors de l’ordinaire. Celui au pavé de saumon frais doit aussi avoir ses fans ! Poisson et entrecôte côtoient les autres plats de la table d’hôte du midi et du soir. Le dimanche, le brunch attire son lot de clients désirant profiter de l’ambiance, tout comme du panorama unique.
Bref, l’endroit porte bien son nom et son propriétaire s’investit à en assurer la « postérité ».
L’Authentique Auberge de Charlevoix
aubergeauthentiquedecharlevoix.com
2210, route du Fleuve
Les Éboulements, QC G0A 2M0
418.635.1401
Toute parée de blanc et de bleu sur son promontoire, l’Auberge Fleurs de Lune inspire luxe et charme. Au Cap-à-l’Aigle, à La Malbaie, dans un décor champêtre qui offre une vue spectaculaire sur le Saint-Laurent, ses proprios d’origine française vous mettent à l’aise dès l’arrivée. L’endroit respire le confort douillet et le bon goût. Le matin, bonne odeur du petit déjeuner que cuisine le chef propriétaire lui-même se répand dans les espaces communs au décor invitant à la détente.

L’hébergement offre deux volets : chambres et suites exceptionnelles dans l’auberge, ou chalet voisin tout équipé pour gens autonomes, incluant deux chambres, une cuisine avec toutes les commodités, avec accès internet sans fil et télé par câble.
Plusieurs chambres jouissent d'une vue sur l'estuaire et d'un accès au grand balcon qui s'étend sur tout le devant de l'auberge, au deuxième étage. Chacune des chambres porte le nom d'une fleur et est décorée selon le thème. Une suite est disponible pour ceux qui recherchent un peu plus, comme une baignoire tourbillon, une section salon et bien sûr le foyer.
Des forfaits sont offerts incluant un souper table d’hôte dans un restaurant voisin de l’auberge. En toutes saisons on y accueille les visiteurs qui veulent profiter d’un séjour hors du commun.
Auberge Fleurs de Lune
fleursdelune.com
301, rue Saint-Raphaël,
La Malbaie QC G5A 2N6
418.665.1090
Le bâtiment qui a abrité pendant plus de 50 ans l’Hôtel Saint-Siméon a une nouvelle vocation : café-bistro et hébergement. L’immeuble avec vue panoramique sur le fleuve accueille depuis le début de mai le Mont Café Bistro.
Richard Lemieux, un Charlevoisien ancien propriétaire du casse-croûte Saint-Fidèle, et sa conjointe, ont développé un concept qu’ils présentent comme « Entre fleuve et montagnes ». Stratégiquement situé juste en haut de la côte menant au terminal du traversier Saint-Siméon / Rivière-du-Loup, le grand bâtiment blanc fait partie du paysage local depuis fort longtemps. Il offre un vaste espace de stationnement derrière.

On y propose un menu évolutif frais et convivial, qui plaira en famille ou entre amis. Sandwiches, salades, nachos, ailes, et plus encore. Les meilleurs cafés spécialisés, des bières artisanales locales et d’ailleurs, avec comme décor le Saint-Laurent. Et pour ajouter à tout ça, la crème glacée sous diverses formes.

Sa grande terrasse promet un moment parfait dans un décor actuel, moderne, avec une touche de nature.
Par ailleurs, les propriétaires font aussi la location de condos (au 2e étage) et d’un chalet selon la formule ArBnB.
Mont Café-Bistro
montcafebistro.com
320, rue Saint-Laurent,
Saint-Siméon, Qc, G0T 1X0
418.564.6005
Élever des canards dans Charlevoix? Isabelle Mihura et de son mari, Jean-Jacques Etcheberrigaray, étaient bien loin de se douter qu’ils s’adonneraient à cette activité et seraient propriétaires d’une ferme d’élevage quelques années après leur arrivée au Québec.
Ils sont tous deux originaires du Pays basque français, mais c’est à Québec qu’ils se sont connus. Après que Jean-Jacques fut muté au Manoir Richelieu, ils ont décidé de s’installer dans Charlevoix. C’est finalement en 2002 qu’ils ont acheté la ferme située à Saint-Urbain, qui deviendra l’année suivante un élevage de canards. Pour se former, le couple professionnel du milieu de l’hôtellerie s’est rendu dans le Béarn, région française proche du Pays basque, chez des amis qui possèdent un élevage de canards pour la production de foie gras. Ils leur ont appris tout ce qu’il fallait savoir, puis sont revenus appliquer ce savoir dans leur production.
Ils ont tenu à garder leur production à l’échelle humaine. « Notre philosophie d’entreprise repose sur des valeurs fondamentales : une agriculture durable, respectueuse du bien-être animal et de l’environnement et des produits de qualité. Nous avons fait le choix de privilégier la qualité au rendement, dit Isabelle. C’est pourquoi nous n’élevons pas plus de 5000 canards par an ». Près de 1000 sont destinés à la viande. Le reste sert à la production de foie gras. Cette variété est le Mulard, une espèce reconnue dans cette industrie.

Durant la belle saison, du mois de mai au mois de novembre, les canards sont élevés à l’extérieur, sur parcours herbeux, et bénéficient de grands espaces pour se développer au rythme normal de la nature. Il faut les voir déambuler, boire aux abreuvoirs et jacasser joyeusement. Durant la période de gavage, les canards sont placés en petits groupes dans des parcs collectifs plutôt que dans des cages individuelles. Ils peuvent ainsi marcher, se lisser les plumes, s’ébattre et se taquiner à leur guise.
À la Ferme Basque, les méthodes de production sont basées sur le maintien des traditions ancestrales. Forts d’une nourriture saine tout au long de leur croissance, les canards sont ensuite gavés au maïs en grains entiers, gage de qualité, conférant ainsi au foie gras, souplesse et couleur dorée.
La ferme reçoit son lot de visiteurs intéressés par ce type d’élevage et curieux de constater les résultats et aussi, se procurer des produits à la boutique.
La Ferme Basque de Charlevoix
lafermebasque.ca
813, rue Saint Édouard
Saint-Urbain, Qc G0A 4K0
418.639.2246
On dit souvent qu’on ne change pas une formule gagnante. Même si celle de la boutique Péchés Mignons de Rimouski connaissait des succès depuis 1991, les nouveaux propriétaires depuis 2019, Céline Bilodeau et René Landry, y ont apporté leur touche personnelle à leur arrivée.
La boutique située dans un petit centre commercial de la rue Saint-Germain Ouest a des airs de librairie où tout est bien classé et répertorié selon un ordre bien établi. Pas étonnant, puisque tous deux ont travaillé pendant longtemps dans le monde des librairies, d’abord à Lévis, puis plus récemment dans une succursale de Rimouski. C’est en voyant que le commerce était à vendre qu’ils ont décidé de se lancer.

Péché Mignons offre du bonheur à sa clientèle. Chocolat haut de gamme, pâtisseries, vaste variété de thés et tisanes en vrac et en sachets, bon choix de confiseries fines, bubble tea et limonades glacées, crème glacée et sorbets. Et tout ça mise d’abord sur la qualité des artisans d’ici ou d’ailleurs qui les produisent. On propose aussi des exclusivités dans certains produits. Les confiseries européennes y sont également à l’honneur.

Il faut voir l’immense étalage de contenants de thés en métal blanc, tous de même forme et format dès l’entrée par le mail. On ne peut faire autrement que d’aller voir les étiquettes pour en mesurer la diversité. La vitrine de chocolats fins vaut à elle seule un petit détour. Et que dire des croustilles Brets importées de France et offertes en 17 saveurs différentes.
Céline et René y ont investi tout leur cœur et toute leur âme depuis trois ans pour que la clientèle puisse toujours y trouver un accueil chaleureux, mais aussi les produits qu’ils viennent chercher, pour s’assurer qu’ils reviennent. Ils savent qu’ils détiennent une bonne partie de la recette du bonheur sur cette terre. Ils ont bien l’intention de la conserver et de l’entretenir encore longtemps.
Péchés Mignons
facebook.com/pechesmignonsrimouski
119, rue Saint-Germain Ouest
Rimouski (Qc) G5L 4B6
418.725.5707
La vaste zone du Québec maritime couverte par ce Guide s’étend sur plus de 1 000 kilomètres, de l’estuaire du Saint-Laurent aux îles du golfe et à l’Acadie du Nouveau-Brunswick. Du fjord du Saguenay aux Îles de la Madeleine, vous découvrirez les paysages les plus spectaculaires où la terre s’enfonce dans la mer, où l’horizon se dégage pour vous offrir de magnifiques levers et couchers de soleil. Régions encore faiblement peuplées avec à peine plus d’un million d’habitants—vingt fois moins la densité de la vallée du Saint-Laurent—c’est l’occasion d’aller à la rencontre de la nature et de découvrir une diversité humaine qui nous replonge dans les racines de ces nations, où les Innus côtoient les Québécois, les Micmacs, les Acadiens et aussi les descendants des Loyalistes qui ont donné naissance au Canada anglais. Ces contacts ont créé autant de métissages et d’identités régionales, des Brayons du Témiscouata et du Madawaska aux Madelinots. Avec seulement deux agglomérations de plus de 100 000 habitants, Saguenay et Moncton, le village reprend ici son sens originel et la vie LGBT y a peu pignon sur rue. Mais ce Guide vous propose plus de 200 adresses homosympas où vous serez accueillis avec toute la chaleur propre à ces régions où la solidarité humaine repose encore sur les contacts directs. Aussi pour découvrir ces régions d’une infinie beauté, il faut laisser derrière soi le rythme trépidauberge ant de la vie urbaine et prendre le temps de vivre. Il faut quitter les autoroutes et les routes nationales pour passer et s’arrêter au coeur des villages. Ici, c’est largement les marées et la vague qui rythment la vie. C’est ainsi que j’ai découvert les superbes villages de Kamouraska, Notre-Dame-du-Portage, de Cacouna, de Témiscouata-sur-le-lac, de Bic, de Sainte-Luce-sur-Mer, de Métis-sur-Mer, de Baie-des-sables, de Grande-Vallée, pour n’en nommer que quelques-uns. C’est ici l’endroit rêvé pour vous déconnecter du stress de la vie moderne… car à bien des endroits il vous sera impossible de vous connecter à internet ou de recevoir vos appels sur votre cellulaire. Allez-y, prenez le temps de vivre et de vous reconnecter avec les plaisirs simples et la chaleur des relations humaines.
André Gagnon, éditeur
Du côté de Sainte-Luce-sur-Mer, le café-bistro de l’Anse-aux-Coques est une véritable institution. Bien situé juste en face de l’Anse-aux-Coques et de sa promenade, on y sert une cuisine du terroir mettant en valeur les spécialités régionales, ainsi qu’un menu végétarien. Si près de la mer et avec un tel nom, on s’imagine bien que les poissons, fruits de mer sont à l’honneur. On y sert aussi des pâtes actualisées et fines pizzas, des grillades, déjeuners santé, des oeufs bénédictine en terrasse ou dans la superbe salle à manger. On s’y affale volontiers pour voir les visiteurs passer. Sur un petit cap à côté de l’église et profitant d’une vue remarquable sur l’anse et le village, le Bistro du Nipigon propose comme son nom l’indique un menu bistro où moules¬–frites, homard, fish & chips, crevettes, pétoncles, côtes levées, filet mignon, salades, et pâtes sont à l’honneur. Le café LeZ Assoiffés de l’Auberge Sainte-Luce offre des déjeuners légers et d’excellents cafés au rez-de-chaussée de cette auberge centenaire qui offre à l’arrière une large fenestration vers la mer.
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné son Prix - Artiste de l'année sur la Côte-Nord à l'artiste multidisciplinaire Johanne Roussy. Ce prix, assorti d'un montant de 10 000 $, lui a été remis par Nataly Rae, chargée de programmes à la Direction du soutien aux artistes, aux communautés et à l'action régionale au Conseil des arts et des lettres du Québec, à l'occasion d'une soirée organisée par Culture Côte-Nord au Musée régional de la Côte-Nord, à Sept-Îles.

« Artiste engagée qui déstabilise dans la bienveillance, Johanne Roussy conscientise ses concitoyens et concitoyennes aux écueils du développement de sa région par le biais de ses activités artistiques. L'Atelier de la 8e île qu'elle a fondé est devenu une halte sociale et culturelle indispensable, visant le rapprochement des artistes, du public et des communautés environnantes. Par-dessus tout, les activités de cette artiste collent à son discours », ont mentionné les membres du jury réunis par le Conseil.
Originaire d'une famille installée sur la Côte-Nord depuis plusieurs générations, Johanne Roussy se définit comme une sculpteure sociale. Elle aborde sa pratique artistique de façon socialement engagée et multidisciplinaire. Avec à son CV une vingtaine d'expositions à travers le Québec et en Afrique du Sud, elle s'intéresse notamment à l'implication de l'humain au sein de ses œuvres. Elle a aussi pris une direction résolument sociale, politique et postcoloniale après un voyage en Afrique du Sud (2000) où elle a rencontré plusieurs groupes d'artistes militants pour les droits de la personne. L'amour, dans son sens neurologique et endocrinien, est alors devenu son intentionnalité première dans l'élaboration de ses scénarios d'art-action. Après son retour de voyage, elle est revenue s'implanter dans sa ville natale, Sept-Îles, et a fondé l'Atelier de la 8e île, un concept culturel autonome et autofinancé ayant comme mandat de recevoir des artistes en résidence de création ainsi que le partage des savoir-faire.

Pour l'artiste septilienne, le concept de la 8e île est l'œuvre d'une vie. Dans une volonté de créer des ponts entre les peuples et les artistes de tous les horizons, elle développe ce lieu de recherche, création, production, diffusion et médiation culturelle en arts multidisciplinaires dans une ancienne église biconfessionnelle catholique et protestante d'une base radar désaffectée de l'armée canadienne sur la Pointe de Moisie.
Pour découvrir le travail de Johanne Roussy, une vidéo portant sur sa démarche artistique sera disponible prochainement sur La Fabrique culturelle, la plateforme culturelle numérique de Télé-Québec.