Pierre Perreault
Il passe un peu inaperçu de l’extérieur alors qu’il se fond dans la façade du bâtiment qui abrite également le Cabaret Lion d’Or, à l’extrémité nord-est du Village. Mais une fois qu’on a franchi la porte du restaurant Au Petit extra, on se retrouve dans un espace franchement d’une autre époque, avec son imposant bar au fond devant l’entrée, ses plafonds en caissons duquel de magnifiques lustres et luminaires sont suspendus, des tables nappées de blanc, mais aussi ses murs garnis de grands et chics miroirs de styles divers et enfin, l’ardoise géante sur lequel le menu est inscrit à la main dans une fine écriture qui ajoute au cachet des lieux.
Les larges fenêtres donnant sur la rue Ontario sont vêtues de stores aux larges lamelles de bois, qui permettent de tamiser la lumière au besoin et de conserver une certaine intimité aux clients qui choisissent de s’attabler sur cette tribune surélevée qui longe la devanture. Cela, il va sans dire, offre un point de vue intéressant sur le reste de la salle à manger et sur les convives qui s’y trouvent. Au fond, sur un grand tableau noir, une citation d'Oscar Wilde donne le ton: ''Je résiste à tout, sauf à la tentation''
Et la tentation est un menu. Au Petit Extra propose une cuisine française classique de style bistro. Ouvert il y a 38 ans, il a profité de quelques agrandissements au fil des ans, passant de 40 à plus de 100 places plus récemment.
Acquis par André Baillargeon en 2016, après y avoir œuvré une quinzaine d’années comme maître d’hôtel et sommelier, entre autres, l’endroit jouit toujours d’une grande popularité. Le midi, on y retrouve souvent le personnel et les dirigeants d’entreprises du secteur, de l’hôpital Notre-Dame, des nombreux bureaux et commerces, par exemple. Le soir, les repas d’avant spectacle des théâtres environnants, les résidants du quartier et des gens attirés par son ambiance et sa cuisine savoureuse, composent l’essentiel de la clientèle de tout âge. Mentionnons aussi la carte des vins avec ses nombreux choix d’importation privée à prix abordable, dont une trentaine sont offerts au verre.
Le menu demeure le même le midi et le soir pour l’instant, soit classique tout en permettant à chaque saison quelques changements de plats sur la carte. Au Petit extra se spécialise dans le canard sous toutes ses formes ; foie gras, confit et magret. La soupe de poisson et la salade de chèvre chaud sont également très populaires à l’heure du lunch. Les poissons et fruits de mer sont toujours au rendez-vous. On propose également une très bonne option végane et sans gluten. Avec l’arrivée imminente d’un nouveau chef résident, on verra s’installer un menu évolutif qui sera toujours aussi invitant.
Avec la pandémie, le personnel restreint en cuisine et les fréquentes fermetures, on a choisi de proposer un menu qui permettait une belle variété de mets en entrées et en plats principaux, tout en amenant quelques ajouts ou changements à l’occasion, ce qui a eu l’heur de plaire à la clientèle qui est toujours fidèle, assure André Baillargeon. « Cette pandémie a changé nos façons de faire de plusieurs manières et cela va certainement se répercuter encore longtemps. On ne veut pas seulement bien faire, on veut toujours faire mieux. Il est justement là, le petit extra », ajoute-t-il.
Autre curiosité de l’endroit : un jardin sur les toits. Depuis quelques années, le Petit Extra cultive des fines herbes et aromates, des légumes et des fleurs sur la toiture du bâtiment. On peut donc offrir des produits frais en saison, en plus de ceux qu’on se procure au marché.
Bref, avec son décor chaleureux, son ambiance invitante, sa table remarquable, son cellier bien garni et son personnel attentionné, le restaurant Au Petit Extra n’a rien à envier aux autres établissements de cette catégorie à Montréal, cela dit sans prétention.
On sert les repas du midi du mardi au vendredi et le soir du mardi au samedi. Le restaurant ferme pour les vacances trois semaines en été et la semaine suivant le nouvel An. La cuisine est également celle qui offre le service de traiteur pour les deux salles de réception du Lion d’or.
Restaurant Au Petit Extra
aupetitextra.com
1690, rue Ontario est,
Montréal, Qc H2L 1S7
(514) 527-5552
Ouvert en 1992, probablement encore un des plus vieux établissements gais du Village à Montréal, le Bar l’Aigle noir arbore fièrement son logo présentant un grand aigle déployant ses ailes, qui l’identifie à l’endroit depuis longtemps.
En 2023, soit 31 ans plus tard, c’est un établissement bien de son temps, mais qui a conservé sa marque de commerce qui fait sa renommée, que gère son propriétaire depuis 2011, Jocelyn Roy. Après des années en programmation informatique et un séjour à des postes cadres en hôtellerie, puis un passage de quelques mois comme barman dans un autre établissement du Village, il apprend que l’Aigle noir est à vendre. Il y voit donc une opportunité d’orienter son avenir dans un monde qui lui plaît bien et où il croit pouvoir apporter de la nouveauté. La transaction s’est réglée en quelques jours et le voilà aux commandes de ce lieu emblématique.
Bien de l’eau a coulé sous les ponts au fil des ans. Et plus récemment, avec la pandémie de COVID, il a fallu s’adapter à la situation et vivre avec les effets de cette malheureuse période, qui n’a pas fini de se faire sentir, croit-il. Les nombreuses rénovations apportées aux diverses sections du bar ont quand même permis de conserver son cachet du début. La section arrière a gagné une fenêtre sur l’extérieur, la mezzanine a été rafraîchie et l’entrée a été réaménagée, avec des portes fenêtre coulissantes donnant sur la terrasse en saison.
Si la clientèle cuir-fétiche constitue depuis toujours sa base solide, il n’empêche que cette clientèle a évolué, en raison de la bonne réputation de son ambiance, de sa musique « live » 7 jours sur 7, de son personnel agréable et bien foutu, de ses événements thématiques et spéciaux à l’occasion, et de sa vaste et accueillante terrasse extérieure tout l’été. Jocelyn Roy explique que l’âge moyen des clients en soirée et les week ends a diminué, passant de 55 à 45 ans environ en quelques années. Bien que la clientèle féminine soit admise et bienvenue, elle représente un pourcentage très faible.
L’Aigle noir continue à accueillir une clientèle fidèle dès 8 heures chaque matin, et demeure le seul du secteur à offrir un 5 à 7 quotidien avec dj « live ». Jocelyn Roy n’entend pas apporter de nouveaux changements à court terme, préférant maintenir les acquis. La section arrière permet la projection d’événements sur grand écran, comme des matchs sportifs, par exemple, ou des spectacles populaires.
Enfin, la pandémie ayant empêché de célébrer les récents anniversaires de l’Aigle noir, dont son 30e en 2022, son propriétaire a décidé de profiter du mois de mars pour récupérer le tout. Ainsi, les 28-29-30 et 31 mars, on célébrera les 28e, 29e, 30e et 31e anniversaires de l’endroit avec une programmation particulière et des spéciaux sur les consommations. Ce sera en même temps une belle façon d’accueillir le printemps qui aura débuté depuis quelques jours.
Lorsqu’on aborde la question du départ des festivités de Fierté Montréal du Village, c’est le seul moment de l’entrevue où il se montre consterné et amer. Pour lui, l’imagination des organisateurs a fait défaut ces dernières années en ne permettant pas de conserver quelques activités importantes dans le secteur, ce qui a causé des pertes de revenus substantielles aux divers établissements (bars, restaurants, boutiques, etc.). Il souhaite vivement un réalignement majeur de ce côté au cours des prochaines années.
Ce ne sont toutefois pas les idées et la motivation qui font défaut chez Jocelyn Roy. Il est constamment en mode vigilance pour assurer la qualité optimale du service et la satisfaction totale de la clientèle. C’est là un des éléments moteurs de la longévité de l’Aigle noir.
Bar l’Aigle noir
https://www.facebook.com/Bar.Aigle.Noir/?locale=fr_CA
1315, rue Sainte-Catherine Est
Montréal, QC, H2L 2H4
(514) 529-0040
Après une première québécoise réussie le 28 février dans le cadre des Rendez-vous Québec Cinéma qui a fait salle comble, L’ordre secret, le plus récent documentaire du cinéaste acadien Phil Comeau, sera présenté ce samedi 4 mars à l'Alliance française d'Ottawa dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie.
Phil Comeau
Après avoir appris sur son lit de mort que son père en avait fait partie, Phil Comeau s’est intéressé à l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète appelée communément La Patente qui, de 1926 à 1965, a œuvré en secret pour promouvoir les intérêts des francophones et catholiques. La société avait été créée à l’origine par des fonctionnaires fédéraux francophones pour contrer l’hégémonie des lobbys orangistes francophobes dans l’administration fédérale. Comeau s’est intéressé à son action au Nouveau-Brunswick et en Acadie à une époque où le racisme blanc, anglo-saxon et protestant (WASP) agissait de façon décomplexée à l’initiative des loges orangistes et même du KKK contre les minorités francophones.
Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Au fil de témoignages inédits d’anciens membres de l’Ordre et de reconstitutions historiques, ce film brosse un tableau saisissant des luttes sociales et politiques des minorités francophones du Canada. Le documentaire lève le voile sur une page largement taboue de l’histoire canadienne où la discrimination de la nouvelle majorité anglo-protestante s’exerçait sans gêne contre les francophones et catholiques, et la résistance secrète qui s’est organisé pour contrer les lobbys orangistes.
Le documentaire produit par l’ONF a été présenté en grande première au Festival international du film en Acadie en novembre où il a remporté le prix Coup de cœur du public, et diffusé en salle au Nouveau-Brunswick.
L’Ordre secret
De Phil Comeau
Présenté à l'Alliance française d'Ottawa
Le 4 mars, 18h
Voir la bande-annonce
https://youtu.be/4J9lGkLP4O8
Fierté Charlevoix présentera sa première semaine de sensibilisation LGBTQ+ du 19 au 25 mai 2023 et la porte-parole en sera l'actrice et écrivaine québécoise Gabrielle Boulianne-Tremblay, première femme transgenre à être nominée en tant qu'actrice aux Canadian Screen Awards qui est originaire de Saint-Siméon.
« Je crois que nous assistons à un moment historique. Charlevoix aura sa propre Fierté ! Tout comme Montréal, Sherbrooke et autres belles régions. Et c'est avec une émotion vive que je vous annonce que l'équipe de Fierté Charlevoix m'a désignée porte-parole pour cette première édition », a déclaré Gabrielle Boulianne-Tremblay,
Elle sera d’ailleurs présente durant la semaine de l’événement et proposera au moins deux conférences.
La première Semaine de sensibilisation LGBTQ+/ Fierté Charlevoix, aura lieu du 19 au 25 mai 2023. Une aide financière de 13 750$ a été accordée au Carrefour Jeunesse Emploi de Charlevoix, qui est l’organisme responsable de ce projet. La programmation à être dévoilée plus tard comprendra une diversité d’activités éducatives, culturelles et festives s'adressant à toute la population, mais plus particulièrement aux jeunes. L’organisation de cet événement suscite déjà une très grande mobilisation régionale et les partenaires impliqués visent les objectifs suivants :
-mobiliser les personnes LGBTQ+ dans Charlevoix et contribuer à briser leur isolement ;
-créer des activités qui favorisent l’ouverture et le respect ;
-permettre aux gens de tisser des liens au-delà de leurs différences ;
-mettre en valeur les comportements inclusifs adoptés par les alliées ;
-contribuer au « vivre ensemble » et au sentiment d’appartenance.
Un comité organisateur composé de représentants d’organismes et de personnes LGBTQ+ a été formé au printemps dernier. Il est soutenu par l’Alliance-Arc-en-Ciel et GRIS-Québec. D’ailleurs, les intervenants de ces deux organismes, ainsi que ceux de Gris-Montréal et GRIS-Chaudière-Appalaches seront présents durant la semaine pour offrir des ateliers et des conférences aux jeunes de la région.
Pour sa part, le Musée de Charlevoix présentera l’exposition « Ma réalité LGBTQ+ en région » ! Le concours photo a pour but d’amener le public à explorer et à mieux comprendre les multiples réalités ou possibilités liées à l’identité de genre et à la diversité sexuelle en région. Il en résultera une exposition photographique représentant de façon réaliste ou artistique la vie des personnes LGBTQ+. Le concours s’adresse à tous les résidents des régions du Québec. L’exposition sera présentée pendant tout le mois de mai dans le cadre d’une programmation élargie d’activités de sensibilisation qui seront organisées dans la région dans le cadre de Fierté Charlevoix.
Pour participer au concours de photo, on visite le site Web : museedecharlevoix.qc.ca/lgbtq
Un visuel original et éloquent
Les organisateurs ont choisi une signature visuelle pour Fierté Charlevoix qui rappelle des éléments caractéristiques de la région.
Le narval, aussi appelé la licorne des mers, est représenté aux couleurs du drapeau arc-en-ciel qui est connu comme étant celui de la communauté LGBTQ+. Les couleurs ont été idéalisées en clin d’œil aux caractéristiques de Charlevoix sur le plan de l’art visuel. Le narval a d’ailleurs fait quelques apparitions dans la région. Ce mammifère marin est fier et déterminé ; il utilise sa corne distinctive comme brise-glace. Cet animal marin était chassé au Moyen Âge pour sa défense qui était vendue en tant que corne de licorne censée posséder des pouvoirs magiques (marque l’évolution, la beauté et les pouvoirs associés à la différence).
La coordination générale de Fierté Charlevoix sera confiée à Caroline Dufour, de Tourisme Île-aux-Coudres.
Première québécoise le 28 février de L’ordre secret, le plus récent documentaire du cinéaste acadien Phil Comeau qui est en compétition dans le cadre des Rendez-vous du cinéma québécois.
Après avoir appris sur son lit de mort que son père en avait fait partie, Phil Comeau s’est intéressé à l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète appelée communément La Patente qui, de 1926 à 1965, a œuvré en secret pour promouvoir les intérêts des francophones et catholiques. La société avait été créée à l’origine par des fonctionnaires fédéraux francophones pour contrer l’hégémonie des lobbys orangistes francophobes dans l’administration fédérale. Comeau s’est intéressé à son action au Nouveau-Brunswick et en Acadie à une époque où le racisme blanc, anglo-saxon et protestant (WASP) agissait de façon décomplexée à l’initiative des loges orangistes et même du KKK contre les minorités francophones.
Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Au fil de témoignages inédits d’anciens membres de l’Ordre et de reconstitutions historiques, ce film brosse un tableau saisissant des luttes sociales et politiques des minorités francophones du Canada. Le documentaire lève le voile sur une page largement taboue de l’histoire canadienne où la discrimination de la nouvelle majorité anglo-protestante s’exerçait sans gêne contre les francophones et catholiques, et la résistance secrète qui s’est organisé pour contrer les lobbys orangistes.
Le documentaire produit par l’ONF a été présenté en grande première au Festival international du film en Acadie en novembre où il a remporté le prix Coup de cœur du public, et diffusé en salle au Nouveau-Brunswick.
L’Ordre secret
De Phil Comeau
Présenté au Cinéplex Odéon Quartier Latin à Montréal
Le 28 février, 20h30
Voir la bande-annonce
https://youtu.be/4J9lGkLP4O8
https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/penelope/segments/entrevue/434008/documentaire-television-ordre-secte-francophonie
C’est connu et assumé de plus en plus dans le monde de la restauration : il faut savoir adapter les menus afin de satisfaire les clients en fonction de leurs besoins et de leurs différents modes d’alimentation. Sylvie Gagnon, propriétaire de la franchise de restos déjeuner et diner Dame Tartine, applique ce principe aux menus des trois établissements de la rue Ontario à Montréal, de Saint-Hyacinthe et de Granby.
Sans prétendre être de réels spécialistes de ces styles alimentaires, les chefs prennent plaisir à élaborer des plats variés qui peuvent répondre à tous les désirs. Végétarien, sans glutose, sans gluten, kéto ou vegan, les adeptes de ces styles alimentaires peuvent trouver de quoi sustenter leur faim au déjeuner ou au diner.
À titre d’exemple, voici quelques éléments caractéristiques qui plaisent aux gens soucieux de bien manger :
- Les crêpes de sarrasin sont sans gluten, sans lactose et véganes.
- Le pain blanc et brun utilisé pour les rôties est végan.
- On sert du pain sans gluten.
- Il est possible de commander une omelette sans lactose.
- La sauce Mornay est sans gluten.
- On peut ajouter du lait végétal à son café.
- Les rôties sont tartinées avec du vrai beurre.
- Bacon, jambon, dinde fumée, émincé de bœuf, végécretons et assaisonnement pour pommes de terre sont sans gluten.
Sylvie Gagnon a acquis en 2007 cette bannière créée en 2002. Elle-même issue d’une famille d’entrepreneurs, elle ne se destinait pas à la restauration. Toutefois elle affirme avoir toujours aimé les restaurants. Diplômée en éducation spécialisée, après y avoir œuvré pendant quelques années, elle a eu le goût de devenir son propre patron et de transposer son expertise en gestion et formation des humains dans le monde de la restauration. Elle-même une « fille de matin », elle a vu dans les déjeuners une façon de s’accomplir et de faire vivre ses aspirations.
Il y a actuellement trois succursales, mais elle est disposée à accueillir de nouveaux franchisés. Les restos servent surtout une clientèle de quartier qui demeure fidèle. On y vient pour l’originalité du menu, mais aussi pour les cocktails avec ou sans alcool, les cafés alcoolisés. La convivialité de l’endroit est un lieu de prédilection pour les rencontres entre amis, collègues ou en famille.
Les crêpes farcies, les tartines, les œufs bénédictins, les omelettes trônent fièrement le matin, tandis que le midi, poutines, sandwiches déjeunes ou sandwiches chauds, salades repas, ravissent les estomacs les plus affamés. Rien n’est laissé au hasard ni à la simplicité. Chaque plat apporte une touche d’originalité qui surprend et fait la différence.
Situé à l’intersection des rues Champlain et Ontario, dans les limites du Village gai, Dame Tartine apprécie la clientèle de la communauté LGBT qui a adopté l’endroit depuis ses débuts. Fait à signaler, on peut y accueillir les groupes pour des réceptions privées, des anniversaires ou tout autre événement, dans une section pouvant recevoir jusqu’à 30 personnes et même plus.
Ah oui, on oubliait. Les enfants aussi sont les bienvenus. D’ailleurs, Dame Tartine a sa « comptine ». En voici un extrait : « Il était une dame tartine, Dans un beau palais de beurre frais, La muraille était de praline, Le parquet était de croquet, La chambre à coucher, De crème de lait, Le lit de biscuits, Les rideaux d'anis. »
Pour l’entendre, c’est ici : https://www.familiscope.fr/activites-enfant/histoires/il-etait-une-dame-tartine-les-chansons-de-pinpin-et-lili-5133
Dame Tartine
dametartine.ca/montreal
1653, Rue Ontario E.
Montréal, Qc, H2L 1S8
514.524.1134
L'artiste-peintre Mathieu Laca ajoute une corde à son arc et lance le mercredi 22 février à 17h à la Galerie Salon Art Club son premier roman L'invention d'un visage, un premier roman déjà bien accueilli par la critique. Michel Tremblay a écrit à propos de ce premier roman qu'il est ''remarquable'', ''un roman à la fois réaliste et onirique et des personnages passionnants. La naissance du portrait d'Émile Aubin, vers la fin, est magistrale''.
Publié chez Leméac, le roman met en scène Antoine Émard qui, suite à un accident, est atteint de prosopagnosie, trouble neurologique empêchant la reconnaissance des visages. Dans une tentative de reconstruire le pont troué de sa mémoire, le jeune peintre multiplie les relations sexuelles avec des inconnus et s’initie à l’art du portrait à partir de modèles vivants. Il cherche ce faisant à aller au-delà des visages, à traduire visuellement l’identité complexe et mouvante des êtres qui les portent.
Au début du XXe siècle, le talent exceptionnel d’Albert Larouche est remarqué par un médecin fortuné, qui lui permet de s’extirper de son modeste milieu rural en lui offrant un gîte et une éducation artistique à Montréal. Albert en vient à développer avec Émile Aubin – le fils de son mécène – une amitié profonde mais équivoque, faite d’admiration, de désir, de malentendus et d’exil.
Ces deux trames narratives se croisent lorsqu’Antoine découvre dans son atelier un saisissant autoportrait, œuvre centenaire d’un précurseur de la modernité tombé entre les mailles de l’histoire. Les traces de ce Rembrandt québécois oublié le conduiront sur celles de l’Atelier de l’Arche, repaire d’une faune artistique et intellectuelle qui y tenait des galas fantasques, et de la Tribu des Casoars, regroupement d’écrivains rebelles. Cette rencontre picturale crée une brèche dans l’espace-temps, un miroir sur lequel les époques et les amours viennent se réfléchir, se répondre, se réinventer.
Avec ce roman aussi palpitant que maîtrisé, Mathieu Laca éclaire et exalte un pan méconnu de notre passé, et interroge la conception linéaire du temps.
- https://api.radio-canada.ca/partage/v2/Email?url=https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/il-restera-toujours-culture/episodes/689446/rattrapage-du-mercredi-22-fevrier-2023/2&title=Entrevue%20avec%20l%27artiste%20Mathieu%20Laca%20:%20Son%20premie%20roman%20L%27invention%20d%27un%20visage&message=&mibextid=Zxz2cZ
RL'invention d'un visage
de Mathieu Laca
Chez Leméac, 275 pages
Mathieu Laca est né à Laval où il habite toujours. Dès l’âge de 17 ans, une première série de ses œuvres est exposée à la Maison des Arts de Laval. En 2002, il reçoit le Prix du conseil de la culture de Laval et est sélectionné par Marc Séguin pour prendre part à l’exposition collective Génération Montréal où est réunie la crème de la jeune peinture montréalaise. Mathieu obtient un baccalauréat en arts visuels de l’Université Concordia en 2005.
Il est d’abord reconnu pour de grandes fresques baroques à la violente charge homoérotique qu’il exposa principalement à Ottawa ainsi qu’à Québec. Cette veine créatrice fit de lui une véritable tête d’affiche de la presse gaie. En juillet dernier, le plus grand magazine gai allemand Männer lui consacra une double page.
Au cours des dernières années, son travail s’est concentré principalement sur le portrait dont il s’amuse à briser les conventions. Échec volontaire de la ressemblance, distorsions, dédoublement et dissolutions constituent son attirail privilégié de moyens plastiques. Il représente souvent des artistes, des écrivains ou encore des musiciens célèbres tels que Jean Genet, Pasolini, Tchaïkovski, Andy Warhol, Caravage, Virginia Woolf pour n’en citer que quelques-uns. Les expositions Mort ou vif et Autoportrait en femme à la défunte galerie Modulum à Montréal en 2012 et 2013 témoignèrent de l’engouement particulier de l’artiste pour le portrait et les représentations à très haute tension dramatique. Ses œuvres les plus récentes mettent en scène l’homme et l’animal habitant dans un respect mutuel un monde aux accents surnaturels et aux couleurs improbables.
Ses oeuvres font déjà partie de collections publiques et privées au Canada, aux États-Unis, en Norvège, en Allemagne et en Israël.
En 2023, l'artiste-peintre ajoute une nouvelle corde à son arc en lançant un premier roman chez Leméac, L'invention d'un visage.
https://youtu.be/d1Czcv4yPYk?si=_mIqz_kGk9sBU0Wz
Par Pierre Perreault
La nouvelle de son décès, le 20 février 2023, a ébranlé le milieu des arts, au Canada et ailleurs dans le monde, ainsi que et surtout la communauté acadienne de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, qui l’a vu naître.
Pas plus tard qu’en juillet 2022, on lui rendait un vibrant hommage, en sa présence, lors de l’ouverture des célébrations de Fierté Acadie Love, avec le lancement en avant-première d’un film documentaire sur sa carrière, en plus d’une exposition de certaines de ses œuvres, la 57e exposition solo de cet artiste, en collaboration avec la Galerie Bernard-Jean et le Festival acadien.
Nous y étions présents et avons pu « savourer » un grand moment en même temps qu’une centaine d’autres personnes.
On y a présenté en avant-première le film documentaire de la cinéaste Caraquetoise, Renée Blanchar, « Lettre d’amour à Léopold L. Foulem » sur lequel elle a travaillé pendant sept ans, tourné en grande partie dans la maison de l’artiste. Renée, aussi originaire de Caraquet, considère Léopold comme une source d’inspiration et lui dédie ce film d’autrice. On voit Léopold avec sa sœur, sa fée comme il l’appelle, son conjoint et quelques bons amis. Plusieurs photos d’archives y sont aussi présentées. Le film pourra être vu à Montréal en mars.
Léopold L. Foulem est un céramiste de renommée internationale. Il a exposé dans plusieurs pays et ses œuvres font partie d’importantes collections publiques et privées. « La céramique, on a de la difficulté à comprendre que ça peut être de l'art », expliquait d'ailleurs en 2016 Léopold Foulem au Musée national des beaux-arts du Québec. La façon d'y arriver, disait l'artiste, était de transformer l'objet en abstraction, en niant sa fonction.
Foulem applique à la céramique les idées du ready-made, du kitsch et du pop art dans un esprit d'humour et de provocation. Il favorise la céramique comme forme d'expression artistique entière et autonome.
Ouvertement homosexuel, marié, à travers une carrière d’une cinquantaine d’années, Léopold Foulem a été un des artistes parmi les plus uniques qu'on ait jamais vus au Nouveau-Brunswick, explique John Leroux, le commissaire aux arts visuels du Musée des beaux-arts Beaverbrook, à Fredericton. Il décrit Léopold Foulem comme un homme généreux et facile d'approche, qui adorait avoir des discussions sur l'art. « On parlait de la culture queer, du kitsch, aussi de l'histoire technique et formelle de la céramique, comme toutes les différentes facettes des milliers d'années de la céramique. »
Le professeur d'art impressionnait aussi par ses vastes connaissances. C'était une encyclopédie ambulante, Léopold. Il savait tout, témoigne sa soeur, Marie-Paule Foulem. Même s’il vivait à Montréal depuis cinquante ans, durant la période estivale, l’artiste revenait à Caraquet, sa ville natale, où il se cloîtrait dans sa résidence/atelier — littéralement un espace poétique en marge du temps — afin de créer une production artistique à la fois provocante et raffinée.
Foulem obtient une maîtrise en arts visuels de l'Université d'État de l'Indiana en 1988.
Il enseigne durant vingt ans la céramique au Cégep du Vieux Montréal, et pendant quelques années aussi au Cégep de Saint-Laurent.
Il est l'objet de 36 expositions solo et de plus de 225 expositions de groupe depuis 1969, au Canada, en Corée du Sud, au Danemark, aux États-Unis, en France, en Italie, au Japon, en Nouvelle-Zélande, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et à Taïwan. En 2014, le Musée national des beaux-arts du Québec organise une rétrospective de l'artiste intitulée : Léopold L. Foulem. Singularités.
On lui a décerné plusieurs prix et il fut fait membre de l’ordre du Canada.
Le président de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB), Alexandre Cédric Doucet a rendu hommage à une sommité dans la céramique conceptuelle et a remercié Léopold Foulem pour sa contribution à l'épanouissement et à la promotion de l'Acadie partout dans le monde.
What happens when you’re caught between bittersweet memories of youth and the realities of middle age, with only a couple of opinionated old gay friends to lend you an ear. From the writer of the hit play Mambo Italiano, another sharp-witted look at what it means to be an Italian/Canadian gay man in an ever-changing world.
https://youtu.be/ZIMZTgcIkF4
Three old friends gather and reminisce about the past — the good, the bad, and the outrageous. They talk about everything from boyfriends to Sunday night dinners, backed by a soundtrack of Blondie, the B-52s, and the Village People. Everything bubbles to the surface while memory and loss stir up questions about healing and moving on.
With an open heart, Galluccio has penned a story about his own loves and losses in an unabashed love letter to Montreal. How do you remember your past? At the beginning of time… when everything is fresh and new. Galluccio’s newest play reminds us that memories are like a good shot of espresso: best shared among friends.
“At the Beginning of Time is my most personal play since Mambo Italiano. It seems only fitting that 20-some-odd years later I am back at Centaur to share this new chapter. In 2018 my life exploded, and I was forced to re-imagine my existence. I was a gay man in my late 50s who thought his life was settled. Overnight I found myself at the beginning of time, in a new chapter, in a new world, and a new reality. New beginnings are frightening and overwhelming, but if you surrender to the journey, the destination will ultimately be… spectacular. Thank you Centaur Theatre for taking my broken heart and turning it into art. Theatre, much like time, heals all wounds.”
– Steve Galluccio
Centaur Theatre
February 21 - March 12, 2023