La péninsule acadienne à l’est de Bathurst s’avance à la fin de la baie des Chaleurs dans le Golfe du Saint-Laurent. Les premiers acadiens s’y établirent au début du XVIIIe siècle alors que l’Acadie était une colonie française. Mais le peuplement ne s’accéléra vraiment qu’après la Déportation quand plusieurs Acadiens vinrent s’y réinstaller. C’est une région où la fierté acadienne est toujours très vivante. C’est une région aussi largement homosympa. En 2016, le maire de Caraquet Kevin Haché, lui-même ouvertement gai, hissait pour la première fois sur l’hôtel de ville de cette ville de 4,000 habitants qui se veut la capitale culturelle de l’Acadie le drapeau arc-en-ciel à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie. Depuis 2017, Caraquet est l'hôte du festival de fierté LGBT Acadie Love en juillet, un événement assez unique pour une ville de cette taille qui pavoise aux couleurs de l’arc-en-ciel pour l’occasion.

Caraquet est le siège de l’une des principales attractions de la région, le Village historique acadien. Ce site thématique témoigne de l'ingéniosité des Acadiens à assurer leur survivance après la Déportation de 1755. Reconnu pour l'authenticité de sa reconstitution historique et son accueil chaleureux, le Village historique fait revivre la vie des ancêtres acadiens de 1770 à 1949. Plus de 40 bâtiments historiques, habités et animés par des interprètes en costume d'époque, donnent une impression de retour dans le temps, de voyage dans l'histoire.
Caraquet accueille chaque année un important Festival acadien autour de la Fête nationale du 15 août dont le tintamarre carnavalesque attire des milliers de visiteurs.
Tout près de Caraquet, Paquetville est le lieu de naissance de la chanteuse acadienne de renommée internationale Edith Butler dont la chanson Paquetville a fait connaître son patelin aux quatre coins de la francophonie. Si vous visitez Paquetville, faites un détour à la Distillerie Fils du Roy, une jeune micro-distillerie qui vous réconciliera avec les saveurs des alcools forts. Son gin Thuya a été primé internationalement.
Vous trouverez tout autour de la péninsule acadienne de l’Ile Miscou à Val-Comeau de fort jolies plages de sable dont l’eau est réchauffée soit par la Baie des Chaleurs ou le détroit de Northumberland.

À quelques km du cœur de Caraquet, les Chalets de la Plage du Bas-Caraquet vous accueillent dans ses maisonnettes à quelques pas de la plage dans un oasis de paix.

À 3 km du centre-ville de Tracadie-Sheila, Villégiature Deux Rivières vous accueille en chambre ou en chalet dans un véritable village au bord de la baie de Tracadie. Le site offre une piscine extérieure ainsi qu'un centre de spa et de bien-être. L'établissement met à votre disposition un sauna, un bain à remous et une terrasse. Le parc provincial de Val Comeau, dont la plage est très appréciée, est à 13 km.

Au bout de la péninsule, le nouveau site d’hébergement écotouristique Cielo Glamping est ouvert quatre saisons et offre un hébergement unique. Situé sur le bord de la baie St-Simon, les hôtes peuvent profiter du coucher de soleil dans l’un des 5 dômes luxueux. Ces dômes surnommées les Perles sont de véritables petites maisons dans lesquelles on retrouve une cuisine complète, une toilette avec douche vitrée, un barbecue au charbon de bois, un hamac, une douche extérieure saisonnière et des hots tubs électriques disponibles à l’année. Sur le site, on peut découvrir les produits du terroir de la région en vente ou cuisinés sur place au Hub.

Le site est à quelques km de l’ile Miscou, au bout complètement de la péninsule, dont les plages et le phare font la renommée.
En traversant la vallée de la Matapédia, on rejoint la rivière Ristigouche dont la Matapédia est un affluent. La Ristigouche se jette dans la Baie des Chaleurs en plein cœur des Appalaches. C’est une rivière reconnue mondialement comme rivière à saumon qui fait partie du patrimoine canadien. Le nom Ristigouche (en anglais Restigouche) vient de la francisation de Listuguj, le nom de la communauté mi’gmak qui campait sur ses berges des centaines d’années avant la venue des premiers colonisateurs français. Encore aujourd’hui, la communauté de Listuguj, l’une des plus importantes communautés mi’gmak des Maritimes se dresse sur la rive québécoise en face de la ville de Campbellton au Nouveau-Brunswick.

Sur la rive droite de la Ristigouche, la nouvelle ville fusionnée de Campbellton constitue avec les communautés de Listuguj et de Pointe-à-la-Croix auxquelles elle est reliée par le pont interprovincial la plus importante conurbation de la Baie-des-Chaleurs avec ses quelque 15,000 habitants.
Les Micmacs appelaient le site Wisiamkik, ce qui signifie endroit boueux, en référence aux sédiments dans les étroits de la Ristigouche. Le site prit le nom de Pointe-des-Sauvages vers 1700 à l’époque coloniale française et un petit village y fut fondé par des déportés acadiens en 1755, alors que plus de 1,000 déportés s’établissaient en face à la Petite-Rochelle. Cet important village ne connut qu’une existence éphémère car il fut rasé sous les ordres de James Wolfe après la chute de la Nouvelle-France en 1760. Le site devint un simple poste de traite pendant des décennies alors que les Acadiens se dispersèrent et fondèrent divers villages autour de la baie des chaleurs. La ville ne naquit vraiment qu’avec l’immigration écossaise dans la région au début du XIXe siècle. La ville porta à l'origine divers noms. Le nom actuel fut donné en 1833 en l'honneur de Sir Archibald Campbell, lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick entre 1831 et 1837.
Avec ses 120,000 habitants, Terrebonne est la plus importante ville de la Rive-Nord de Montréal et de la région de Lanaudière. De 1986 à 2021, sa population a quintuplé notamment grâce à une fusion avec les villes de Lachenaie et de La Plaine en 2001. Traversée par les autoroutes 640 et 25, c’est une porte d’entrée vers les populaires lieux de villégiature de Lanaudière, de Sainte-Julienne à Saint-Donat.
Depuis près d’un quart de siècle, c’est le siège de l’organisme communautaire lanaudois Le Néo qui y travaille à développer un milieu accueillant pour la communauté LGBT.

La ville tire son nom de la Seigneurie de Terrebonne concédée en 1673 et la ville célèbre en 2023 son 350e anniversaire, anniversaire qui sera célébré durant toute l’année avec une programmation diversifiée. C’est l’occasion, si ce n’est déjà fait, de découvrir son quartier historique. Un des plus vieux foyers de peuplement de la région de Lanaudière, le charme du Vieux-Terrebonne en a fait au fil des ans une destination touristique fort prisée.

Longeant la rivière des Mille Îles, le Vieux-Terrebonne est considéré comme l’un des patrimoines les plus riches au Québec où vous pouvez admirer des constructions architecturales dignes des plus belles seigneuries des 18e et 19e siècles.
Il faut visiter l‘Île-des-Moulins, vaste ensemble de bâtiments préindustriels et deuxième chantier de restauration historique en importance au Québec, où se déroulent la majorité des activités culturelles du Vieux-Terrebonne, de l’interprétation historique aux spectacles en plein air, mais aussi divers événements et expositions. Pour découvrir l’histoire du Vieux-Terrebonne. Il faut visiter la Maison d’histoire de Terrebonne. Haut-lieu du quartier historique, le Théâtre du Vieux-Terrebonne accueille à l’année longue des spectacles variés dans ses salles.

Le Vieux-Terrebonne est aussi reconnu pour ses bons restaurants. Parmi ceux-ci, on retrouve des menus bistro, italiens, français et marocains, sans oublier le meilleur smoked meat en ville. Le quartier historique offre une ambiance unique avec ses rues étroites et ses nombreux restaurants nichés dans des maisons ancestrales où, en été, une ambiance européenne se crée grâce aux nombreuses terrasses qui longent les rues.

Les épicuriens ne manqueront pas de visiter la Bistro-Chocolaterie Le Divin Tandem pour savourer sa délicieuse cuisine maison et de fabuleux chocolats créés sur place en profitant de sa terrasse et de son ambiance décontractée.

Le Théâtre du Trident présente jusqu'au 1er avril dans une mise en scène d'Alexandre Fecteau, N’essuie jamais de larmes sans gants, une imposante tragédie romantique enveloppée de poésie. Cette adaptation de Véronique Côté du roman de Jonas Gardell plonge les spectateurs au cœur de l’épidémie de VIH des années 1980 en Suède à travers l’histoire de personnages attachants incarnés par des interprètes brillants.

Synopsis: Rasmus fuit son village et l’étouffant nid familial pour se jeter à corps perdu dans sa nouvelle vie à Stockholm, où brille l’espoir d’être enfin lui-même. Benjamin, lui, est déchiré entre le chemin tracé d’avance par son appartenance aux Témoins de Jéhovah et son simple désir d’aimer quelqu’un qui l’aimera en retour. C’est Paul, mère poule pour les gais égarés, qui les réunit par hasard une nuit de Noël. Ils repartent main dans la main sans savoir que leurs pas de deux enfiévrés les mèneront au bord de l’abîme. Que l’un d’eux tombera sous la lame d’une faucheuse que personne ne connaît encore: le sida.

Alexandre Fecteau, qui avait notamment signé la mise en scène d’Amadeus au Trident, s’attaque ici à un chef d’œuvre de la littérature mondiale avec l’audace et l’engagement qu’on lui connaît.
Équipe de conception
Elizabeth Cordeau Rancourt, Ariane Sauvé, Émily Walhman, Elliot Gaudreau, Jeanne Lapierre, Émilie Potvin et Miriane Rouillard
Plus de quinze artistes sur scène
Maxime Beauregard-Martin, Olivier Arteau, Samuel La Rochelle, Maxime Robin, Gabriel Cloutier Tremblay, Israël Gamache, Laurent Fecteau-Nadeau, Érika Gagnon, Hugues Frenette, Frédérique Bradet, Jonathan Gagnon, Carla Mezquita Honhon, Anne-Marie Bernard, Jean-François Gagné, Marie-Loup Cottinet et Karina Laliberté
Théâtre Le Trident
Du 7 mars au 1er avril 2023

Pierre Perreault
Il passe un peu inaperçu de l’extérieur alors qu’il se fond dans la façade du bâtiment qui abrite également le Cabaret Lion d’Or, à l’extrémité nord-est du Village. Mais une fois qu’on a franchi la porte du restaurant Au Petit extra, on se retrouve dans un espace franchement d’une autre époque, avec son imposant bar au fond devant l’entrée, ses plafonds en caissons duquel de magnifiques lustres et luminaires sont suspendus, des tables nappées de blanc, mais aussi ses murs garnis de grands et chics miroirs de styles divers et enfin, l’ardoise géante sur lequel le menu est inscrit à la main dans une fine écriture qui ajoute au cachet des lieux. 
Les larges fenêtres donnant sur la rue Ontario sont vêtues de stores aux larges lamelles de bois, qui permettent de tamiser la lumière au besoin et de conserver une certaine intimité aux clients qui choisissent de s’attabler sur cette tribune surélevée qui longe la devanture. Cela, il va sans dire, offre un point de vue intéressant sur le reste de la salle à manger et sur les convives qui s’y trouvent. Au fond, sur un grand tableau noir, une citation d'Oscar Wilde donne le ton: ''Je résiste à tout, sauf à la tentation''
Et la tentation est un menu. Au Petit Extra propose une cuisine française classique de style bistro. Ouvert il y a 38 ans, il a profité de quelques agrandissements au fil des ans, passant de 40 à plus de 100 places plus récemment.

Acquis par André Baillargeon en 2016, après y avoir œuvré une quinzaine d’années comme maître d’hôtel et sommelier, entre autres, l’endroit jouit toujours d’une grande popularité. Le midi, on y retrouve souvent le personnel et les dirigeants d’entreprises du secteur, de l’hôpital Notre-Dame, des nombreux bureaux et commerces, par exemple. Le soir, les repas d’avant spectacle des théâtres environnants, les résidants du quartier et des gens attirés par son ambiance et sa cuisine savoureuse, composent l’essentiel de la clientèle de tout âge. Mentionnons aussi la carte des vins avec ses nombreux choix d’importation privée à prix abordable, dont une trentaine sont offerts au verre.

Le menu demeure le même le midi et le soir pour l’instant, soit classique tout en permettant à chaque saison quelques changements de plats sur la carte. Au Petit extra se spécialise dans le canard sous toutes ses formes ; foie gras, confit et magret. La soupe de poisson et la salade de chèvre chaud sont également très populaires à l’heure du lunch. Les poissons et fruits de mer sont toujours au rendez-vous. On propose également une très bonne option végane et sans gluten. Avec l’arrivée imminente d’un nouveau chef résident, on verra s’installer un menu évolutif qui sera toujours aussi invitant.
Avec la pandémie, le personnel restreint en cuisine et les fréquentes fermetures, on a choisi de proposer un menu qui permettait une belle variété de mets en entrées et en plats principaux, tout en amenant quelques ajouts ou changements à l’occasion, ce qui a eu l’heur de plaire à la clientèle qui est toujours fidèle, assure André Baillargeon. « Cette pandémie a changé nos façons de faire de plusieurs manières et cela va certainement se répercuter encore longtemps. On ne veut pas seulement bien faire, on veut toujours faire mieux. Il est justement là, le petit extra », ajoute-t-il.
Autre curiosité de l’endroit : un jardin sur les toits. Depuis quelques années, le Petit Extra cultive des fines herbes et aromates, des légumes et des fleurs sur la toiture du bâtiment. On peut donc offrir des produits frais en saison, en plus de ceux qu’on se procure au marché.
Bref, avec son décor chaleureux, son ambiance invitante, sa table remarquable, son cellier bien garni et son personnel attentionné, le restaurant Au Petit Extra n’a rien à envier aux autres établissements de cette catégorie à Montréal, cela dit sans prétention.
On sert les repas du midi du mardi au vendredi et le soir du mardi au samedi. Le restaurant ferme pour les vacances trois semaines en été et la semaine suivant le nouvel An. La cuisine est également celle qui offre le service de traiteur pour les deux salles de réception du Lion d’or.
Restaurant Au Petit Extra
aupetitextra.com
1690, rue Ontario est,
Montréal, Qc H2L 1S7
(514) 527-5552
Ouvert en 1992, probablement encore un des plus vieux établissements gais du Village à Montréal, le Bar l’Aigle noir arbore fièrement son logo présentant un grand aigle déployant ses ailes, qui l’identifie à l’endroit depuis longtemps.

En 2023, soit 31 ans plus tard, c’est un établissement bien de son temps, mais qui a conservé sa marque de commerce qui fait sa renommée, que gère son propriétaire depuis 2011, Jocelyn Roy. Après des années en programmation informatique et un séjour à des postes cadres en hôtellerie, puis un passage de quelques mois comme barman dans un autre établissement du Village, il apprend que l’Aigle noir est à vendre. Il y voit donc une opportunité d’orienter son avenir dans un monde qui lui plaît bien et où il croit pouvoir apporter de la nouveauté. La transaction s’est réglée en quelques jours et le voilà aux commandes de ce lieu emblématique.
Bien de l’eau a coulé sous les ponts au fil des ans. Et plus récemment, avec la pandémie de COVID, il a fallu s’adapter à la situation et vivre avec les effets de cette malheureuse période, qui n’a pas fini de se faire sentir, croit-il. Les nombreuses rénovations apportées aux diverses sections du bar ont quand même permis de conserver son cachet du début. La section arrière a gagné une fenêtre sur l’extérieur, la mezzanine a été rafraîchie et l’entrée a été réaménagée, avec des portes fenêtre coulissantes donnant sur la terrasse en saison.

Si la clientèle cuir-fétiche constitue depuis toujours sa base solide, il n’empêche que cette clientèle a évolué, en raison de la bonne réputation de son ambiance, de sa musique « live » 7 jours sur 7, de son personnel agréable et bien foutu, de ses événements thématiques et spéciaux à l’occasion, et de sa vaste et accueillante terrasse extérieure tout l’été. Jocelyn Roy explique que l’âge moyen des clients en soirée et les week ends a diminué, passant de 55 à 45 ans environ en quelques années. Bien que la clientèle féminine soit admise et bienvenue, elle représente un pourcentage très faible.
L’Aigle noir continue à accueillir une clientèle fidèle dès 8 heures chaque matin, et demeure le seul du secteur à offrir un 5 à 7 quotidien avec dj « live ». Jocelyn Roy n’entend pas apporter de nouveaux changements à court terme, préférant maintenir les acquis. La section arrière permet la projection d’événements sur grand écran, comme des matchs sportifs, par exemple, ou des spectacles populaires.
Enfin, la pandémie ayant empêché de célébrer les récents anniversaires de l’Aigle noir, dont son 30e en 2022, son propriétaire a décidé de profiter du mois de mars pour récupérer le tout. Ainsi, les 28-29-30 et 31 mars, on célébrera les 28e, 29e, 30e et 31e anniversaires de l’endroit avec une programmation particulière et des spéciaux sur les consommations. Ce sera en même temps une belle façon d’accueillir le printemps qui aura débuté depuis quelques jours.
Lorsqu’on aborde la question du départ des festivités de Fierté Montréal du Village, c’est le seul moment de l’entrevue où il se montre consterné et amer. Pour lui, l’imagination des organisateurs a fait défaut ces dernières années en ne permettant pas de conserver quelques activités importantes dans le secteur, ce qui a causé des pertes de revenus substantielles aux divers établissements (bars, restaurants, boutiques, etc.). Il souhaite vivement un réalignement majeur de ce côté au cours des prochaines années.
Ce ne sont toutefois pas les idées et la motivation qui font défaut chez Jocelyn Roy. Il est constamment en mode vigilance pour assurer la qualité optimale du service et la satisfaction totale de la clientèle. C’est là un des éléments moteurs de la longévité de l’Aigle noir.
Bar l’Aigle noir
https://www.facebook.com/Bar.Aigle.Noir/?locale=fr_CA
1315, rue Sainte-Catherine Est
Montréal, QC, H2L 2H4
(514) 529-0040
Après une première québécoise réussie le 28 février dans le cadre des Rendez-vous Québec Cinéma qui a fait salle comble, L’ordre secret, le plus récent documentaire du cinéaste acadien Phil Comeau, sera présenté ce samedi 4 mars à l'Alliance française d'Ottawa dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie.

Phil Comeau
Après avoir appris sur son lit de mort que son père en avait fait partie, Phil Comeau s’est intéressé à l’Ordre de Jacques-Cartier, une société secrète appelée communément La Patente qui, de 1926 à 1965, a œuvré en secret pour promouvoir les intérêts des francophones et catholiques. La société avait été créée à l’origine par des fonctionnaires fédéraux francophones pour contrer l’hégémonie des lobbys orangistes francophobes dans l’administration fédérale. Comeau s’est intéressé à son action au Nouveau-Brunswick et en Acadie à une époque où le racisme blanc, anglo-saxon et protestant (WASP) agissait de façon décomplexée à l’initiative des loges orangistes et même du KKK contre les minorités francophones.
Au plus fort de ses activités au milieu des années 50, elle réunissait environ 12 000 hommes aux valeurs patriotiques, catholiques et pro-francophones. Au fil de témoignages inédits d’anciens membres de l’Ordre et de reconstitutions historiques, ce film brosse un tableau saisissant des luttes sociales et politiques des minorités francophones du Canada. Le documentaire lève le voile sur une page largement taboue de l’histoire canadienne où la discrimination de la nouvelle majorité anglo-protestante s’exerçait sans gêne contre les francophones et catholiques, et la résistance secrète qui s’est organisé pour contrer les lobbys orangistes.
Le documentaire produit par l’ONF a été présenté en grande première au Festival international du film en Acadie en novembre où il a remporté le prix Coup de cœur du public, et diffusé en salle au Nouveau-Brunswick.
L’Ordre secret
De Phil Comeau
Présenté à l'Alliance française d'Ottawa
Le 4 mars, 18h
Voir la bande-annonce

https://youtu.be/4J9lGkLP4O8