Lorsqu’ils ont décidé d’acquérir l’établissement construit en 1996 dont ils sont propriétaires depuis le début de 2021, ils savaient que leur projet allait nécessiter beaucoup de travail pour l’aménager à leur image et à leur goût. Et ils ont relevé le défi avec brio : remettre les lieux au goût du jour sur le marché de l’hébergement touristique. Uniquement pour la mise à niveau, l’investissement frôle les 50 000$.

Dès l’accueil, on ressent cette ambiance qui caractérise les établissements tenus avec amour et fierté. Les propriétaires, Cheal et James, n’étaient jamais venus dans le secteur avant 2020. « On a vu un motel à vendre, on a conduit jusqu’ici, on a dormi une nuit et on a acheté. On est tombé en amour avec Baie-des-Rochers, Port-au-Persil et la vue du motel », explique James.
Un tour du propriétaire permet de constater le concept qui a pris forme et qui va se développer davantage au fil des saisons. Côté jardin, un spa couvert d’un gazebo accueillera dès l’été 2022 les visiteurs. Des boîtes à fleurs et un espace potager occupent un autre coin du vaste terrain. Côté cour, des chaises Adirondaks sont postées sur la verdure en bordure du cap pour l’observation du paysage.

À l’intérieur, neuf chambres au rez-de-chaussée et au premier étage, sans tapis, décorées avec goût et comprenant toutes la climatisation, une machine à café, un micro-ondes et un frigo, une télé avec câble, en plus d’un balcon. L’internet 5G est offert dans toutes les chambres. Derrière le comptoir de réception, une petite cafétéria qui offre tout ce qu’il faut pour le petit déjeuner et pour ceux qui veulent s’y installer pour manger un repas ou y déguster un café.

Le dernier étage agit comme résidence pour les propriétaires, qui sont donc toujours disponibles pour leur clientèle, au besoin.
Fait à signaler, on trouve à proximité le parc marin Charlevoix-Saguenay de Port-au-Persil, et Saint-Siméon est un carrefour pour partir explorer le Bas-Saint-Laurent avec le traversier vers Rivière-du-Loup, le Saguenay via la route 170 et Baie-Sainte-Catherine est à moins de 25 minutes de route. On peut y faire des excursions aux baleines et y prendre le traversier vers Tadoussac et la Côte-Nord.
Motel Horizon
motelhorizon777.com
777, rue Saint-Laurent
Saint-Siméon, QC G0T 1X0
418.638.2448
Le bâtiment qui a abrité pendant plus de 50 ans l’Hôtel Saint-Siméon a une nouvelle vocation : café-bistro et hébergement. L’immeuble avec vue panoramique sur le fleuve accueille depuis le début de mai le Mont Café Bistro.
Richard Lemieux, un Charlevoisien ancien propriétaire du casse-croûte Saint-Fidèle, et sa conjointe, ont développé un concept qu’ils présentent comme « Entre fleuve et montagnes ». Stratégiquement situé juste en haut de la côte menant au terminal du traversier Saint-Siméon / Rivière-du-Loup, le grand bâtiment blanc fait partie du paysage local depuis fort longtemps. Il offre un vaste espace de stationnement derrière.

On y propose un menu évolutif frais et convivial, qui plaira en famille ou entre amis. Sandwiches, salades, nachos, ailes, et plus encore. Les meilleurs cafés spécialisés, des bières artisanales locales et d’ailleurs, avec comme décor le Saint-Laurent. Et pour ajouter à tout ça, la crème glacée sous diverses formes.

Sa grande terrasse promet un moment parfait dans un décor actuel, moderne, avec une touche de nature.
Par ailleurs, les propriétaires font aussi la location de condos (au 2e étage) et d’un chalet selon la formule ArBnB.
Mont Café-Bistro
montcafebistro.com
320, rue Saint-Laurent,
Saint-Siméon, Qc, G0T 1X0
418.564.6005
Élever des canards dans Charlevoix? Isabelle Mihura et de son mari, Jean-Jacques Etcheberrigaray, étaient bien loin de se douter qu’ils s’adonneraient à cette activité et seraient propriétaires d’une ferme d’élevage quelques années après leur arrivée au Québec.
Ils sont tous deux originaires du Pays basque français, mais c’est à Québec qu’ils se sont connus. Après que Jean-Jacques fut muté au Manoir Richelieu, ils ont décidé de s’installer dans Charlevoix. C’est finalement en 2002 qu’ils ont acheté la ferme située à Saint-Urbain, qui deviendra l’année suivante un élevage de canards. Pour se former, le couple professionnel du milieu de l’hôtellerie s’est rendu dans le Béarn, région française proche du Pays basque, chez des amis qui possèdent un élevage de canards pour la production de foie gras. Ils leur ont appris tout ce qu’il fallait savoir, puis sont revenus appliquer ce savoir dans leur production.
Ils ont tenu à garder leur production à l’échelle humaine. « Notre philosophie d’entreprise repose sur des valeurs fondamentales : une agriculture durable, respectueuse du bien-être animal et de l’environnement et des produits de qualité. Nous avons fait le choix de privilégier la qualité au rendement, dit Isabelle. C’est pourquoi nous n’élevons pas plus de 5000 canards par an ». Près de 1000 sont destinés à la viande. Le reste sert à la production de foie gras. Cette variété est le Mulard, une espèce reconnue dans cette industrie.

Durant la belle saison, du mois de mai au mois de novembre, les canards sont élevés à l’extérieur, sur parcours herbeux, et bénéficient de grands espaces pour se développer au rythme normal de la nature. Il faut les voir déambuler, boire aux abreuvoirs et jacasser joyeusement. Durant la période de gavage, les canards sont placés en petits groupes dans des parcs collectifs plutôt que dans des cages individuelles. Ils peuvent ainsi marcher, se lisser les plumes, s’ébattre et se taquiner à leur guise.
À la Ferme Basque, les méthodes de production sont basées sur le maintien des traditions ancestrales. Forts d’une nourriture saine tout au long de leur croissance, les canards sont ensuite gavés au maïs en grains entiers, gage de qualité, conférant ainsi au foie gras, souplesse et couleur dorée.
La ferme reçoit son lot de visiteurs intéressés par ce type d’élevage et curieux de constater les résultats et aussi, se procurer des produits à la boutique.
La Ferme Basque de Charlevoix
lafermebasque.ca
813, rue Saint Édouard
Saint-Urbain, Qc G0A 4K0
418.639.2246
On dit souvent qu’on ne change pas une formule gagnante. Même si celle de la boutique Péchés Mignons de Rimouski connaissait des succès depuis 1991, les nouveaux propriétaires depuis 2019, Céline Bilodeau et René Landry, y ont apporté leur touche personnelle à leur arrivée.
La boutique située dans un petit centre commercial de la rue Saint-Germain Ouest a des airs de librairie où tout est bien classé et répertorié selon un ordre bien établi. Pas étonnant, puisque tous deux ont travaillé pendant longtemps dans le monde des librairies, d’abord à Lévis, puis plus récemment dans une succursale de Rimouski. C’est en voyant que le commerce était à vendre qu’ils ont décidé de se lancer.

Péché Mignons offre du bonheur à sa clientèle. Chocolat haut de gamme, pâtisseries, vaste variété de thés et tisanes en vrac et en sachets, bon choix de confiseries fines, bubble tea et limonades glacées, crème glacée et sorbets. Et tout ça mise d’abord sur la qualité des artisans d’ici ou d’ailleurs qui les produisent. On propose aussi des exclusivités dans certains produits. Les confiseries européennes y sont également à l’honneur.

Il faut voir l’immense étalage de contenants de thés en métal blanc, tous de même forme et format dès l’entrée par le mail. On ne peut faire autrement que d’aller voir les étiquettes pour en mesurer la diversité. La vitrine de chocolats fins vaut à elle seule un petit détour. Et que dire des croustilles Brets importées de France et offertes en 17 saveurs différentes.
Céline et René y ont investi tout leur cœur et toute leur âme depuis trois ans pour que la clientèle puisse toujours y trouver un accueil chaleureux, mais aussi les produits qu’ils viennent chercher, pour s’assurer qu’ils reviennent. Ils savent qu’ils détiennent une bonne partie de la recette du bonheur sur cette terre. Ils ont bien l’intention de la conserver et de l’entretenir encore longtemps.
Péchés Mignons
facebook.com/pechesmignonsrimouski
119, rue Saint-Germain Ouest
Rimouski (Qc) G5L 4B6
418.725.5707
Au nord de l’estuaire du Saint-Laurent, le Nitassinan est la terre ancestrale des Innus. En explorant les vastes régions du Saguenay, du Lac Saint-Jean et de la Côte-Nord, c’est l’occasion pour les visiteurs de renouer avec les traditions et la culture de ce peuple qui le premier a su s’adapter à ce territoire boréal. Ce peuple que les explorateurs français avaient appelé les Montagnais, est encore très présent sur le territoire et c’est probablement ici une des régions du Québec où il est le plus facile pour les touristes d’y venir à la rencontre des Premières Nations que ce soit à Mashteuiatsh au Lac Saint-Jean, à Essipit, à Pessimit, à Ekuantshit, à Mani-Uténam ou à Nutashkuan sur la vaste Côte-Nord.

Les Innus furent l’un des premiers alliés des Français avec lesquels ils signèrent tout comme les Algonquins et les Etchémins une Grande Alliance à la Pointe Saint-Mathieu, près de Tadoussac, en 1603. François Gravé du Pont et Samuel de Champlain conclurent au nom du roi Henri IV avec le chef innu Anadabijou ce traité leur permettant de peupler les territoires en échange d’une protection militaire. Cette alliance, le premier traité franco-amérindien du Nouveau Monde, a permis la création de la Nouvelle-France. « Nos fils vont épouser vos filles et ensemble nous formeront une seule et même nation » avait prédit Champlain parlant ainsi de la naissance de la nation métisse dans le Nouveau Monde qui deviendra la Nouvelle-France et le Québec. Près de 5 000 Innus vivent encore au Pekuakami (le Lac Saint-Jean en langue innu) dont près de la moitié dans la communauté de Mashteuiatsh près de Roberval. Sa pointe s’avançant directement dans le lac permet une vue exceptionnelle et un contact direct avec les eaux bleues. Facile de se mettre les pieds dans l’eau à partir du Site Uashassihtsh, ou à l’arrière du Carrefour d’accueil. Ses longues plages situées au sud de la communauté vous font rêver lorsque le soleil se couche, de quoi faire rougir les couchers de soleil des tropiques!
Encore aujourd’hui, le territoire du Nitassinan demeure important et les jeunes générations s’approprient les territoires familiaux afin de garder ce contact. Vous pourrez y vivre l’expérience de dormir sur une couche de sapin dans un tipi ou une tente de toile et humez l’odeur qui s’en dégage. Nul doute que vous serez éblouis par les couleurs des apparats et des régalias, costumes traditionnels des pow-wow lors du Grand rassemblement des Premières Nations à Mashteuiatsh.. Chaque année, à la deuxième semaine du mois de juillet, c’est la fête. Danses, spectacles, défis de sports traditionnels, dégustations de mets à saveur autochtone, et ce, dans un site enchanteur, sur le Site Uashassihtsh. Un premier arrêt au Carrefour d’accueil vous permettra de découvrir toute la diversité des activités et des attraits à voir et à vivre.

La communauté d’Essipit aux Escoumins vous accueille pour sa part dans ses chalets et condos sur le bord du Saint-Laurent d’où vous pourrez observer les baleines directement de la rive, des lieux inspirants où Ariane Moffatt vient parfois gratter sa guitare.
Vacances Essipit offre aussi des croisières sur le fleuve pour les voir de plus près et différents forfaits découvertes. L'entreprise vous propose un vaste éventail d’activités de plein-air plein air à volonté au sein de sa communauté: kayak de mer, chasse, pêche, observation de l’ours et plus encore. Vous pourrez y profiter d’un environnement qui regorge de lacs naturels et de paysages à couper le souffle.
La vue spectaculaire sur l’estuaire en fait un lieu privilégié pour l’observation des baleines et de la faune marine. Vous pourrez vous y reposer dans ses condos-hôtels modernes, ses chalets bien équipés, ses pourvoiries en forêt ou ses terrains de camping. Vous serez séduits par les secrets bien gardés d’une culture transmise de génération en génération, depuis des millénaires.
En route vers la Minganie ou la Basse-Côte-Nord, Sept-Iles est un arrêt incontournable. Jusque dans la deuxième moitié du XIXe siècle, Sept-Îles n’était qu’un poste de traite fréquenté par les Innus, les coureurs des bois et marchands qui y échangeaient pelleteries et biens manufacturés. Le site historique du Vieux-Poste vous fait revivre la vie au quotidien de la traite des fourrures au 19e siècle. Héritage de cette époque, la ville est entourée des communautés innues d'Uashat et de Malioténam. À Sept-Iles, le Musée régional de la Côte-Nord fait une large place à l’histoire et à la culture autochtones.
A Uashat, il ne faut pas manquer de visiter le Musée Shaputuan. Ouvert en 1998, le musée a pour mission de faire partager la culture innue et de faciliter le dialogue entre les Autochtones et les non-Autochtones par des échanges interculturels. Le musée abrite une exposition permanente, En pays innu, la marche des saisons, axée sur la vie traditionnelle des Innus au fil des saisons, ainsi qu’une centaine d’objets témoignant du passé. Le solstice d’été Innu Tshitshuk, qui a lieu le 21 juin, est une des activités les plus populaires.

L’Atelier-boutique Atikuss vous offre de découvrir les coutumes de ces peuples millénaires à travers les mains d’artistes et artisans issus des 11 Premières Nations du Québec. Vous y découvrirez une galerie d’art, un atelier de confection et la renommée boutique Atikuss, un véritable et authentique lieu de création, où vous pourrez admirer en direct le travail des artisanes et ainsi goûter à cette belle et riche culture ancestrale. La boutique d’artisanat, qui regorge de produits naturels, authentiques et écoresponsable issus des traditions des Premières Nations et du terroir. En 2018, les créations Atikuss ont fièrement chaussé les duchesses du Carnaval de Québec avec leurs fameuses Bottes de l’espoir !
Du côté de Malioténam, en août, le Festival Innu Nikamu est l’un des plus importants festivals de musique et des arts autochtones en Amérique du Nord. Depuis 30 ans, c’est aussi le lieu de rassemblement des artisans et des touristes qui visitent la région. Il perpétue la tradition des grands rassemblements estivaux innus.

En poursuivant la route, la Minganie est un pays de pêcheries, de gibier et de cueillette de petits fruits parcouru depuis des millénaires par les Innus. À la Maison de la culture innue, à Ekuanitshit, arrêtez-vous pour goûter à la bannique, ce pain traditionnel. À Natashquan et dans la communauté innue voisine de Nutashkuan, le Festival du conte et de la légende de l’Innucadie est un haut lieu de la parole vivante dans un décor de taïga, de rivières, de plages et d’eau propice à la baignade. Le festival fait un pont entre Natashquan et Nutashkuan. On y célèbre en 2022 l’œuvre de Gilles Vigneault, la culture acadienne et l’œuvre de Joséphine Bacon, et la création artistique des Innus, pour qui l’oralité est primordiale dans la transmission des savoirs.
La communauté innue voisine de Nutashkuan est le plus important village à l’est de Havre Saint-Pierre. Au Camping Nutshimit, vous pourrez vous immerger dans la culture innue.
La vaste zone du Québec maritime couverte par ce Guide s’étend sur plus de 1 000 kilomètres, de l’estuaire du Saint-Laurent aux îles du golfe et à l’Acadie du Nouveau-Brunswick. Du fjord du Saguenay aux Îles de la Madeleine, vous découvrirez les paysages les plus spectaculaires où la terre s’enfonce dans la mer, où l’horizon se dégage pour vous offrir de magnifiques levers et couchers de soleil. Régions encore faiblement peuplées avec à peine plus d’un million d’habitants—vingt fois moins la densité de la vallée du Saint-Laurent—c’est l’occasion d’aller à la rencontre de la nature et de découvrir une diversité humaine qui nous replonge dans les racines de ces nations, où les Innus côtoient les Québécois, les Micmacs, les Acadiens et aussi les descendants des Loyalistes qui ont donné naissance au Canada anglais. Ces contacts ont créé autant de métissages et d’identités régionales, des Brayons du Témiscouata et du Madawaska aux Madelinots. Avec seulement deux agglomérations de plus de 100 000 habitants, Saguenay et Moncton, le village reprend ici son sens originel et la vie LGBT y a peu pignon sur rue. Mais ce Guide vous propose plus de 200 adresses homosympas où vous serez accueillis avec toute la chaleur propre à ces régions où la solidarité humaine repose encore sur les contacts directs. Aussi pour découvrir ces régions d’une infinie beauté, il faut laisser derrière soi le rythme trépidauberge ant de la vie urbaine et prendre le temps de vivre. Il faut quitter les autoroutes et les routes nationales pour passer et s’arrêter au coeur des villages. Ici, c’est largement les marées et la vague qui rythment la vie. C’est ainsi que j’ai découvert les superbes villages de Kamouraska, Notre-Dame-du-Portage, de Cacouna, de Témiscouata-sur-le-lac, de Bic, de Sainte-Luce-sur-Mer, de Métis-sur-Mer, de Baie-des-sables, de Grande-Vallée, pour n’en nommer que quelques-uns. C’est ici l’endroit rêvé pour vous déconnecter du stress de la vie moderne… car à bien des endroits il vous sera impossible de vous connecter à internet ou de recevoir vos appels sur votre cellulaire. Allez-y, prenez le temps de vivre et de vous reconnecter avec les plaisirs simples et la chaleur des relations humaines.
André Gagnon, éditeur
Du côté de Sainte-Luce-sur-Mer, le café-bistro de l’Anse-aux-Coques est une véritable institution. Bien situé juste en face de l’Anse-aux-Coques et de sa promenade, on y sert une cuisine du terroir mettant en valeur les spécialités régionales, ainsi qu’un menu végétarien. Si près de la mer et avec un tel nom, on s’imagine bien que les poissons, fruits de mer sont à l’honneur. On y sert aussi des pâtes actualisées et fines pizzas, des grillades, déjeuners santé, des oeufs bénédictine en terrasse ou dans la superbe salle à manger. On s’y affale volontiers pour voir les visiteurs passer. Sur un petit cap à côté de l’église et profitant d’une vue remarquable sur l’anse et le village, le Bistro du Nipigon propose comme son nom l’indique un menu bistro où moules¬–frites, homard, fish & chips, crevettes, pétoncles, côtes levées, filet mignon, salades, et pâtes sont à l’honneur. Le café LeZ Assoiffés de l’Auberge Sainte-Luce offre des déjeuners légers et d’excellents cafés au rez-de-chaussée de cette auberge centenaire qui offre à l’arrière une large fenestration vers la mer.
Pierre Perreault
La maison de tourisme La Mer Veille fait partie du paysage local depuis 23 ans. Par contre, la maison ancestrale qui l’accueille a été construite en 1880. Elle a été aménagée par son propriétaire pour accueillir six studios totalement équipés, favorisant les séjours de cinq jours et plus.
Le site a été en grande partie épargné par les grandes marées du 6 décembre 2010 qui, associées à des vents violents, ont créé des inondations et dévasté des terrains à plusieurs endroits sur la côte, de Rimouski à Sainte-Flavie entre autres.

Damien Ruest, qui fut maire de Sainte-Flavie pendant quatre ans dans les années 2010, et sa conjointe Lise, sont des hôtes accueillants et charmants. Leur établissement en bordure du Saint-Laurent est bien situé juste à l’entrée du village de Sainte-Flavie. Avec les drapeaux du Québec et des Patriotes qu'arbore fièrement ce militant indépendantiste de longue date, difficile de le manquer. Un parc municipal bien aménagé avec des installations pour la famille en est le voisin immédiat.
Les travailleurs saisonniers, les petites familles de passage est les touristes de partout viennent occuper les lieux tout l’année. Plusieurs y reviennent régulièrement.
La maison de tourisme La Mer Veille est certainement un endroit à considérer si on cherche le calme et la détente en bordure du grand fleuve.
Motel La Mer Veille
motellamerveille.net
336, route de la Mer
Sainte-Flavie, Qc G0J 2L0
418-775-1700
Pour plusieurs, le mot hydromel réfère à une boisson des dieux, souvent présentée ainsi dans les contes et légendes fantastiques, entre autres. Mais sachons qu’au Québec on en produit de l’excellent, dont celui de Hydromellerie du Vieux-Moulin, à Sainte-Flavie.
Connu et apprécié des Grecs et des Romains pour se répandre plus tard chez les Gaulois, l’hydromel, boisson des dieux issue de la fermentation d’eau et de miel dans des proportions très variables, est plébiscité tant par les familles que par les religieux du Moyen Âge. Il reste couramment consommé en Europe jusqu'au XIXème siècle. Dans la mythologie nordique, les Valkyries remplissent les cornes d'hydromel, durant le festin des dieux.
Normand Tremblay, le fondateur de cette entreprise familiale il y a 26 ans en 2022, produit du miel depuis plus de 40 ans. Au départ, il vendait dans les épiceries et commerces de la région. Mais lorsque l’idée de produire l’hydromel est arrivée, il a fallu penser à un local permettant d’installer une boutique en plus des équipements de production. En 1995, la famille acquiert un ancien moulin à farine construit en 1830, qu’elle occupe depuis.
C’est le fils du fondateur, Nicolas, qui gère maintenant l’entreprise.
Les fabuleux vins de miel qu’on y élabore et produit sont plusieurs fois médaillés d’or à diverses compétitions (vins et alcools du terroir). À la boutique, on trouve les nombreux produits du miel et une ruche d’observation.

À l’étage se cache le Musée de la Neufve-France, avec ses trésors patrimoniaux de la Nouvelle-France et artefacts exceptionnels des Premières Nations, le résultat de la passion de collectionneur de Normand Tremblay depuis les années 70. À voir absolument si on visite la boutique.
Hydromellerie du Vieux-Moulin
vieuxmoulin.qc.ca
141, route de la Mer
Sainte-Flavie, Qc G0J 2L0
418.775.8383
Le Conseil des arts et des lettres du Québec a décerné son Prix - Artiste de l'année sur la Côte-Nord à l'artiste multidisciplinaire Johanne Roussy. Ce prix, assorti d'un montant de 10 000 $, lui a été remis par Nataly Rae, chargée de programmes à la Direction du soutien aux artistes, aux communautés et à l'action régionale au Conseil des arts et des lettres du Québec, à l'occasion d'une soirée organisée par Culture Côte-Nord au Musée régional de la Côte-Nord, à Sept-Îles.

« Artiste engagée qui déstabilise dans la bienveillance, Johanne Roussy conscientise ses concitoyens et concitoyennes aux écueils du développement de sa région par le biais de ses activités artistiques. L'Atelier de la 8e île qu'elle a fondé est devenu une halte sociale et culturelle indispensable, visant le rapprochement des artistes, du public et des communautés environnantes. Par-dessus tout, les activités de cette artiste collent à son discours », ont mentionné les membres du jury réunis par le Conseil.
Originaire d'une famille installée sur la Côte-Nord depuis plusieurs générations, Johanne Roussy se définit comme une sculpteure sociale. Elle aborde sa pratique artistique de façon socialement engagée et multidisciplinaire. Avec à son CV une vingtaine d'expositions à travers le Québec et en Afrique du Sud, elle s'intéresse notamment à l'implication de l'humain au sein de ses œuvres. Elle a aussi pris une direction résolument sociale, politique et postcoloniale après un voyage en Afrique du Sud (2000) où elle a rencontré plusieurs groupes d'artistes militants pour les droits de la personne. L'amour, dans son sens neurologique et endocrinien, est alors devenu son intentionnalité première dans l'élaboration de ses scénarios d'art-action. Après son retour de voyage, elle est revenue s'implanter dans sa ville natale, Sept-Îles, et a fondé l'Atelier de la 8e île, un concept culturel autonome et autofinancé ayant comme mandat de recevoir des artistes en résidence de création ainsi que le partage des savoir-faire.

Pour l'artiste septilienne, le concept de la 8e île est l'œuvre d'une vie. Dans une volonté de créer des ponts entre les peuples et les artistes de tous les horizons, elle développe ce lieu de recherche, création, production, diffusion et médiation culturelle en arts multidisciplinaires dans une ancienne église biconfessionnelle catholique et protestante d'une base radar désaffectée de l'armée canadienne sur la Pointe de Moisie.
Pour découvrir le travail de Johanne Roussy, une vidéo portant sur sa démarche artistique sera disponible prochainement sur La Fabrique culturelle, la plateforme culturelle numérique de Télé-Québec.
Quitter des emplois haut-de-gamme dans des établissements réputés en hôtellerie et restauration après tant d’années n’est pas une décision qui se prend à la légère.
Si cette décision est associée à un désir de se rapprocher des familles et à celui de donner suite à un goût pour l’entrepreneuriat, alors que la pandémie avait contribué à la fermeture des hôtels pendant un certain temps, voilà qui permet de mieux comprendre les motivations de Mathieu Deschênes et de sa conjointe Mélissa dans l’acquisition de l’Auberge Mange-Grenouille au Bic en 2021.
Ces années passées dans les milieux hôteliers, des banquets et de la restauration leur ont fait réaliser que le contact humain et l'hospitalité sont deux points importants dans le quotidien.

Et on le constate dès l’accueil à la réception de l’auberge. Pour sa part, fier lui aussi de revenir dans sa région natale, Mathieu a comme vision de la restauration une offre conviviale, mettant l'accent sur l'hospitalité et de pouvoir faire découvrir une gastronomie "du Bas du Fleuve" à tous ceux et celles qui passeront au Mange-Grenouille.

L’endroit était exploité depuis plus de 30 ans par deux associés qui avaient acquis l’ancien magasin général inoccupé au cœur du village, pour en faire un lieu de villégiature bien sûr, mais aussi un lieu de création et de culture. Au fil des ans, l’auberge avait développé et maintenu une réputation remarquable auprès de la clientèle régionale, nationale et même internationale. Ils y avaient créé un décor baroque et théâtral qui alliait lyrisme, folie, clins d’œil, objets uniques et pure poésie.

Lors de l’acquisition au début de 2021, en pleine période de pandémie de la COVID, les nouveaux propriétaires ont choisi d’alléger le décor et d’y associer un environnement qui correspondait mieux à leur personnalité et à ce qu’ils souhaitaient offrir à la clientèle passée ou future. D’autres projets d’amélioration sont dans les plans pour les prochaines années.
C’est assurément la cuisine avec sa nouvelle équipe qui satisfait et motive le plus Mathieu Deschênes. Il entend pousser encore plus loin l’offre gastronomique qui en a fait sa réputation, un menu en constante évolution en fonction des arrivages des producteurs de la région ainsi que des saisons de récolte.

Le Mange-Grenouille
lemangegrenouille.com
148, rue Sainte-Cécile-du-Bic
Le Bic, QC G0L 1B0
418.736.5656