L'arrondissement de Ville-Marie a dévoilé des images de la future place du Village, cet espace public situé à l'angle des rues Sainte-Catherine Est et Wolfe. "Dès ce printemps, le quartier jouira d'un espace fonctionnel et végétalisé, au design épuré et sobre : un canevas parfait pour évoluer au gré des besoins du milieu et pouvant accueillir des événements de toute sorte durant la saison estivale, de jour comme de soir."
Avec cette place publique, Ville-Marie réaffirme la nécessité de créer des lieux de rassemblement et d'expression, de culture et de rencontres humaines alliant ainsi l'appropriation et l'animation de l'espace public à la cohabitation sociale.
« Ce projet concrétise une volonté commune d'intervenir dans l'aménagement d'espaces publics afin d'améliorer l'expérience des visiteuses et visiteurs et des résidentes et résidents du Village tel qu'identifié dans notre Stratégie d'intervention collective pour le Village. Il s'inscrit également dans une série de projets et d'interventions qui seront prochainement dévoilés pour favoriser la mise en valeur de ce quartier emblématique de Montréal », a commenté M. Robert Beaudry, conseiller de la Ville pour le district de Saint-Jacques dans l'arrondissement de Ville-Marie.
Une place publique polyvalente, intégrée à son milieu
Destiné à devenir une place publique permanente, ce projet d'aménagement transitoire propose un concept qui, selon l'arrondissement,. se mariera à la piétonnisation de la rue Sainte-Catherine Est cet été en créant un prolongement naturel entre l’artère et la place. L'aménagement retenu permettrait aussi de recréer le lien de passage entre la rue Sainte-Catherine Est et la rue Atateken, bloqué depuis plusieurs années.
Pour agrémenter l'expérience usager, des tables et des chaises bistros colorées occuperont l'espace. La place accueillera également un conteneur aménagé en un espace d'accueil dans lequel il est prévu d'y offrir boissons et nourriture. Enfin, une programmation culturelle diversifiée animera la place tout l'été.
« Le réaménagement de la place du Village, véritable cœur du quartier, est une étape importante dans la revitalisation du Village. La SDC du Village est ravie de voir cette initiative prendre forme, et nous sommes convaincues et convaincus que cet espace public revitalisé renforcera le sentiment d'appartenance, favorisera les échanges au sein de notre communauté et sera le théâtre d'une multitude d'activités et de rencontres pour les commerçantes et les commerçants, les résidentes et les résidents et les visiteuses et visiteurs du Village », a ajouté Mme Gabrielle Rondy, directrice générale de la Société de développement commercial (SDC) du Village - Village Montréal.
La seule évocation de son nom inspire le respect et la noblesse de sa profession. L’architecture, Phyllis Lambert, née Phyllis Barbara Bronfman en janvier 1927 à Westmount, en a fait une mission de vie. Son nom de Lambert lui vient d’une brève union en France avec l’écrivain Jean Lambert en 1952, dont elle a préféré conserver le nom.
D’abord engagée dans les arts et pratiquant la sculpture, c’est en 1954, installée à New York, qu’elle commence à s'intéresser à l'architecture, pour enfin obtenir, en 1963, un diplôme à l'Illinois Institute of Technology, à Chicago.
Héritière de la riche famille Bronfman, elle est vite devenue une philanthrope remarquée et appréciée en s’engageant à la défense des intérêts de divers groupes citoyens ou de secteurs de la ville menacés par le développement.
Dans les années 1960, Phyllis Lambert fut l'initiatrice et la conceptrice du Centre des arts Saidye-Bronfman à Montréal, nommé en l'honneur de sa mère. Elle consacre une bonne partie de sa vie et de sa fortune à la promotion de l'architecture et du patrimoine en fondant en 1979, le Centre canadien d'architecture (CCA), un centre de recherche et d'exposition sur l'architecture de classe mondiale dans un bâtiment historique au cœur du Village Shaughnessy.
Elle contribue aussi à la fondation de l'organisme voué à la protection du patrimoine Héritage Montréal en 1975 et participe à de nombreux projets, dont la protection et la valorisation du Golden Square Mile, au cœur de la ville.
Son regard est à la fois celui de l’architecte et de l’amoureuse des vieilles pierres, mais aussi de celle qui s’intéresse à la vie urbaine et aux êtres humains qui en font partie. « L’architecture, c’est d’abord l’environnement », dit-elle. Celle qu’on a surnommée Jeanne d’Architecture, mais aussi Citizen Lambert, ne démord toujours pas de ce credo : la ville doit être à l’image de ceux qui l’habitent.
Même après plus de 80 ans de travail et de militantisme dans une ville qu’elle chérit plus que tout et dont elle a contribué à façonner le visage, Phyllis Lambert poursuit sa mission : placer l’environnement architectural montréalais sous la loupe.
Née en 1925 dans le faubourg Ste-Marie où son père tenait commerce, Janette Bertrand est une femme de cœur, de lettres et d’idées, une personnalité québécoise parmi les plus admirées de tous les temps, Janette Bertrand a été plusieurs fois honorée pour son impressionnante carrière, tour à tour littéraire, radiophonique, télévisuelle et théâtrale, amorcée au début des années 1950. Que ce soit à titre de journaliste, d’écrivaine, d’animatrice ou de scénariste, elle a passé, avec beaucoup de justesse, ses messages engagés en faveur de l’émancipation et de l’épanouissement des femmes, mais aussi des personnes LGBT, des personnes âgées et des personnes vulnérables. Elle a écrit plus d’une vingtaine de livres, dont la plupart concernent les relations de couple et les réalités de la femme. Communicatrice accomplie, dépassant les préjugés, «brassant la cage» avec doigté et douceur, elle a marqué l’histoire du Québec et celle des femmes. Avec une profonde empathie et une volonté sincère de mieux comprendre les réalités humaines, elle a mené sa propre révolution. Janette Bertrand a eu le courage d’ouvrir le dialogue à une époque où c’était improbable. Elle a encouragé publiquement les femmes à sortir du carcan qui les confinait depuis des siècles. Encore aujourd’hui, Mme Bertrand inspire des générations de Québécoises et de Québécois. En 2003, elle devenait la première récipiendaire du Prix de lutte contre l'homophobie remis par la Fondation Émergence. En 2023, la réalisatrice Geneviève Tremblay nous offre le documentaire Janette Bertrand à l'aube d'être centenaire qui souligne cette remarquable contribution de Janette Bertrand à la démystification des réalités LGBT.
https://youtu.be/gUpgYDYLjyo?feature=shared
Dès notre entrée dans ce resto de plus en plus familier pour les gens du secteur, résidents ou travailleurs, on sent que quelque chose va se passer. Et tout de suite on a droit à deux ou trois bonjours bien nourris et là, on se retrouve devant le chef et proprio qui fait aller sa spanel (spatule en breton) sur deux billigs à la fois.
Des billigs ? Mais qu’est-ce donc ? Un ou une billig, appelé aussi galettoire, est une plaque épaisse circulaire en fonte d'une quarantaine de centimètres de diamètre, utilisée en cuisine bretonne pour faire cuire les crêpes de froment ou de sarrasin, et les galettes.
Et voilà ! Maintenant qu’on en connaît les deux principaux outils de production, aussi bien consulter le menu. Et là encore, tout un défi : quoi choisir ? On veut quand même vous dire un peu du parcours professionnel du proprio, avant de lui laisser mettre les mains à la pâte.
Un peu comme ses ancêtres l’ont fait quelques centaines d’années plus tôt, Yann Bris a le goût du large. Il quitte alors sa Bretagne française d’origine, plus précisément Paimpol, un petit port de pêche situé dans les Côtes-d’Armor, pour atterrir en Floride vers 1998 avec en bagage un diplôme en gestion hôtelière et restauration. Il avait aussi l’expérience de quelques séjours en hôtellerie dans le sud-ouest de la France, région renommée pour sa gastronomie. Il y ouvre alors sa première crêperie à Fort Lauderdale, qu’il finira par revendre en 2005.
C’est là qu’il atterrit au Québec, à Montréal plus exactement. Il y découvre une ville cosmopolite, à l’accent français, avec des quartiers qui bougent. Il y trouve aussi l’amour… il n’en faut pas plus pour qu’il reste. Yann ouvre d’abord une boutique de décoration dans le Village, sur la rue Amherst, qu’il nomme Karactère. Malgré le succès, la restauration lui manque. Il décide donc de fermer boutique et de s’engager à nouveau dans un projet plus proche de son amour de la gastronomie : une crêperie dans le nouveau quartier tendance de Griffintown, en voie de devenir un secteur en pleine effervescence. C’est ainsi que naît Spanel – Crêpes et gourmets, rue Notre-Dame ouest, en 2011.
L’endroit est chaleureux et accueillant. Comble de bonheur, on peut profiter d’une terrasse à l’arrière utilisée aussi longtemps que les trois saisons le permettent, du printemps jusqu’à l’automne. Devant, une autre terrasse est dressée pour la période estivale. « Chez Spanel, explique Yann Bris, tous les ingrédients sont réunis pour que l’expérience soit toujours optimale. Parce qu’on utilise des farines spécialement apprêtées et qu’on les raffine en cuisine avant de les mélanger à la préparation qui sera versée sur la plaque, les recettes qu’on sert chez Spanel sont toutes vouées au plaisir des clients ».
Cuisine française, petit déjeuner, crêpes sucrées ou crêpes salées (une trentaine de choix pour chaque), desserts, omelettes sur billig, sandwichs et tartines : tout ça et plus encore attend les estomacs affamés comme les plus petits appétits. Les crêpes au sarrasin sont sans gluten. On propose quelques versions véganes également. L’endroit possède un permis d’alcool et offre cocktails, vins et autres alcools. Sans oublier les cafés, thés et autres types de boissons rafraîchissantes.
Après 12 ans de présence dans le quartier et de satisfaction de la clientèle, Yann est devenu un personnage connu et apprécié. Difficile de garder son attention très longtemps lorsque tout le monde qui entre ou sort s’arrête pour lui parler ou lui raconter quelque chose. Spanel, c’est aussi ça : un lieu où la clientèle peut retrouver chaque fois le patron et l’équipe de service toujours attentive et disponible. Une douzaine de personnes y trouvent un emploi et on est ouvert 7 jours par semaine toute l’année.
Fait à signaler : le patron est d’accord qu’on serve à déjeuner toute la journée. Le site web Time Out, spécialisé dans l’offre de restauration à Montréal, a d’ailleurs désigné Spanel parmi la vingtaine d’établissements où on trouve les meilleurs déjeuners en ville, en mars 2023. On peut se procurer des croissants frais et autres gourmandises chaque matin dès 8 heures chez Spanel, précise le chef.
Des projets d’avenir pour ce Breton entrepreneur ? Pour l’instant, on garde le gouvernail bien droit devant, mais il n’exclut pas que Spanel puisse éventuellement faire des petits dans d’autres secteurs de la ville.
Spanel – Crêpes et Gourmets
creperiespanel.ca
1960, rue Notre-Dame Ouest
Montréal, QC
514 507-5017
La 42e édition du Festival International du Film sur l'Art se tiendra en salle à Montréal du 14 au 24 mars et en ligne du 22 au 31 mars. On pourra aussi voir certains films à Québec grâce au partenariat du MNBAQ.
Photographie, architecture, arts visuels, danse, musique classique… Documentaires, courts-métrages, fictions, captations… Avec plus de 160 films de 47 pays, le plus important festival du film sur l'art au monde propose une programmation d'œuvres éclectiques de partout dans le monde, qui satisferont autant les cinéphiles les plus aguerries qu'un public plus large à la recherche de découvertes culturelles et artistiques, expliquent ses organisateurs.
La diversité sexuelle et culturelle prendra une place privilégiée avec la présentation de films sous le thème "La fierté". Une collection de films nommée Fier·e·s met de l’avant des artistes des communautés 2ELGBTQIA+. Cette collection permet de (re)découvrir la réalisatrice américaine Dorothy Arzner, pionnière du cinéma dans les années 20, avant l’ère du parlant, seule femme réalisatrice à Hollywood entre 1927 et 1943. Ses films sont aujourd’hui restaurés par Francis Ford Coppola et Jodie Foster, alors qu’elle demeure encore largement oubliée ; de la même époque, Loïe Fuller a inventé un tout nouveau genre de spectacle combinant danse, lumière, tissu et mouvement de manière inédite ; George Platt Lynes est un photographe américain dont le travail sur la nudité masculine ne fait que commencer à être apprécié pour la révolution qu’il représente ; Leon, performeur polonais âgé de soixante ans et petit ami de Manfred Thierry Mugler, s’immerge dans des performances physiques intenses et flamboyantes ; le fantastique Baby Queen offre une perspective poignante sur les réalités queers à Singapour à travers la vie d’Opera Tang ; film d’ici, Lyne Lapointe — L’art et la matière reflète l’emprise de l’art sur sa vie. Lesbienne et féministe, son travail démontre la difficile place de la femme dans la société et dans le milieu de l’art ; enfin, une carte blanche sur le thème des explorations intimes est donnée au réalisateur Khoa Lê.
Voir la bande-annonce du FIFA ici.
Au programme cette année, des portraits d'artistes comme Catherine Deneuve, Van Gogh, Le Corbusier, Edward Hopper, une sélection de films en première nord-américaine réalisés par des cinéastes issues de plusieurs pays arabes et de l'Iran proposés par l'Institut du monde arabe, une carte blanche à l'Opéra national de Paris, un concert inédit de la soprano Suzie LeBlanc en lice pour la 53e cérémonie des prix Juno, un hommage à l'artiste Manon Labrecque et plus encore.
À signaler, la présentation de plusieurs films du 16 au 31 mars au Musée national des beaux-arts de Québec (MNBAQ).
Une clôture bien spéciale avec Sisyphe
Présenté en salle uniquement, le film Sisyphe sera présenté en tant que film de clôture de la 42e édition du FIFA, à Montréal le 24 mars, puis à Québec le 31 mars.
Muni d’une simple pelle, l’artiste Victor Pilon accomplit l’inimaginable en déplaçant 300 tonnes de sable au cours d’une performance physique et psychologique de plus de 180 heures en plein cœur du Stade olympique de Montréal. Inspiré par Le Mythe de Sisyphe d’Albert Camus, ce tour de force acclamé est magnifiquement capturé dans un film événement qui nous rappelle avec émotion que derrière chaque tragédie humaine se profile un voyage aussi libérateur que salutaire.
Outre cette programmation, on pourra rejoindre plus de 600 professionnels.les présents.es lors des journées professionnelles. On pourra aussi assister à des projections gratuites présentées dans des espaces de diffusion inédits et célébrer lors de soirées inoubliables.
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Programmation complète : FIFA 2024
Billetterie (en salle et en ligne) : TicketPro
Programmation à Québec au MNBAQ : FIFA_Québec
Both a capital as well as a sought-after tourist destination, Québec is a city offering a wide variety of fine dining establishments. Among the dozens of restaurants in the very popular Old Québec neighborhood, one can find the finest tables and most prestigious chefs in the city. Much importance is given to local produce and the menus are widely inspired by French cuisine. This great culinary tradition is largely the result of the efforts of the late Serge Bruyère, who was a precursor of new cuisine in Québec, updating French traditions as early as the 1970s.
From fast-food to haute cuisine, there are upwards of 2500 restaurants in the greater Québec city area, representing a ratio of 350 restaurants for every inhabitant, which is 3 times more than in New York! There are endless choices for every visitor. Beyond the Old Québec neighborhood, other areas such as Grande Allée, Cartier and René-Lévesque Streets near the National Assembly are positively crawling with great restaurants, many of which offer lively terraces in the summertime.
Many gay-friendly cafés and bistros can be discovered (or rediscovered) on Saint-Jean Street in the heart of the Faubourg Saint-Jean-Baptiste. The Nouvo Saint-Roch has also more recently emerged as a sought-after destination. The Saint-Roch and Saint-Sauveur neighborhoods offer many restaurants featuring a diverse selection of food from around the world. The more affluent Sillery neighborhood also offers excellent restaurants, among them those housed by Université Laval as well as many hotels and shopping malls along Laurier Boulevard.
Although Québec proudly displays its French character and traditions, and probably as a result of having always been a capital focused on tourism for over a century, no regional specialties are really associated with the city. That being said, Québec’s gastronomic trademark is associated with the best that French cuisine can offer and local produce of exceptional culinary quality.
Né à Saint-Raymond de Portenuf, le 2 mars 1942, Luc Plamondon a rapidement su imposer son style, une griffe élégante et racée, au point d'être devenu une référence incontournable. Car Plamondon n'est pas qu'un simple producteur ou un brillant homme d'affaires, il est aussi une source d'inspiration et une icône pour toute une génération.
Homme aux multiples talents et à l'écriture vive, le célèbre producteur-auteur-compositeur québécois a toujours su rejoindre les auditoires de toutes les générations. À 82 ans, Luc Plamondon (Notre-Dame de Paris, Starmania, Don Juan, etc.) révèle une personnalité hors du commun et ça, peu importe les circonstances.
Le retour de Starmania au Québec en août 2024 sera certainement l'occasion pour des milliers de gens de découvrir, ou encore de redécouvrir, cet opéra-rock qui a été créé il y a plus de 40 ans.
Rappelons que Plamondon a été un des premiers à créer un personnage gay dans un spectacle à grand déploiement qui a joué partout sur la planète. En effet, "Un garçon pas comme les autres" (Ziggy) raconte l'amour passionné mais impossible d'une femme pour un homme gay, Ziggy, personnage campé par Éric Estève sur l'album concept de Starmania (1978). La chanson est interprétée par Fabienne Thibeault, sur l'album concept comme sur l'album live tiré du spectacle. Puis, la grande Céline Dion l'a reprise pour ses spectacles et en a fait une chanson icônique pour la communauté gaie.
Starmania, créée en 1978-79 à Paris, est présentée à Montréal pour la première fois en 1980-81 à la Comédie Nationale, devenue ensuite le théâtre Félix-Leclerc, (Station C) dans le Village, dans une mise en scène d’Olivier Reichenbach.
Que peut-il bien lui rester à accomplir aujourd'hui ? Avec Luc Plamondon, on peut s'attendre à tout... et même à plein de surprises.
Un très heureux anniversaire Luc Plamondon.
Glenn Crawford was the instigator of the Build Our Bank and LGBT Village initiatives in the famously reserved capital since starting the volunteer-run project in 2007. While he has recently stepped down as president of The Village, making room for new ideas from successor Ian Capstick, Crawford has left an indelible mark on a town where there wasn’t a lot of consensus about creating a gay village.
Born out of town hall meetings about the reconstruction of Bank Street, the idea of designating the stretch between Wellington and Gladstone as The Village was about “trying to get a sense of belonging and place, where people feel they can be themselves, have access to services, fool around and shop,” Crawford says. “Gradually a lot of LGBTQ organizations have coalesced into this area… Forming The Village was a natural progression.” When he started fundraising and participating in public advisory committees five years ago, Crawford came up against both the veiled homophobia of a local business improvement association, as well as criticism from the LGBT community that the project was coming 10-20 years too late.
“People were asking Why do we want to create a ghetto? A lot of that criticism comes from people who are out [of the closet],” Glenn says with his typical incisiveness, “from people who have the relationship, two dogs and friend circle. I don’t need a Village either! It’s for people who are struggling in suburban or rural areas; it can be for everyone.” And as a child of the sleepy, inaccessible suburb of Kanata – “not an easy place to grow up gay” – Crawford speaks from experience. Like most LGBT people in any Village in any major city anywhere, the urban geographic bubble exists as much for townies as it does for people who have moved there to escape the stifling places they come from.
And lest you think that Crawford’s project was for commercial reasons alone, it may seem counterintuitive that he’s not a shop-keeper himself, but rather a website and graphic designer who lives just off Bank and works part time in a local gallery. “There’s a social aspect to it. Taking pride in who you are and finding a sense of value in there being a community,” which for him includes keeping the subsidized housing in the area, and watching out for condo development that could “force out the funkier elements.”
“It’s [about] putting roots down; people say it’s 20 years too late, but for me it’s just in time,” Glenn concludes. Echoing a theme that has emerged in everything from architecture to sociology, he adds that “The online world is not the same as having a real community. I worry about that, about younger generations, they’re not valuing the sense of community.”
So maybe when you walk by the “We Demand” mural that The Village commissioned on Gladstone and Bank Streets, you might get a sense of what that community looks like and is for, and clap your fairy hands for Glenn Crawford.
Photo by Noreen Fagan
LE VAISSEAU D'OR
C'était un grand Vaisseau taillé dans l'or massif.
Ses mâts touchaient l'azur, sur des mers inconnues;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue au soleil excessif.
Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.
Ce fut un grand Vaisseau d'or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose ont entre eux disputés.
Que reste-t-il de lui dans la tempête brève?
Qu'est devenu mon cœur, navire déserté?
Hélas! Il a sombré dans l'abîme du Rêve!
Ce poème d’Émile Nelligan, l’énigmatique et génial poète national du Québec, aura fort probablement été inspiré par les légendes entourant les naufrages de grands vaisseaux aux large du Bas-Saint-Laurent où sa famille séjournait l’été comme tant de familles bourgeoises montréalaises de la fin du XIXe siècle.
Dès l’âge de 18 ans, Émile Nelligan abandonne ses études classiques et les emplois que lui a trouvé son père. Il veut devenir poète au plus grand désespoir de celui-ci qui ne connait rien à son art. Invité par son ami Arthur de Bussières à se joindre à l'École littéraire de Montréal, un cercle de jeunes écrivains et intellectuels, Nelligan est résolu de se consacrer à la poésie. Souvent il se réfugie dans la mansarde de son ami pour lire et travailler, et il continue de publier ses poèmes dans les journaux. Diverses sources font de De Bussières son amant, une relation qui est suggérée dans l’opéra Nelligan de Michel Tremblay et André Gagnon.
Alors qu’il connait ses premiers succès, sa jeune carrière s’interrompt quand son père le fait interner à l’âge de 20 ans. Le biographe Bernard Courteau soutient que c’est en raison de sa ‘déviance sexuelle’, de son homosexualité que Nelligan fut interné à Saint-Benoît, puis transféré à l'hôpital psychiatrique Saint-Jean-de-Dieu jusqu'à son décès en 1941.
L’oeuvre de Nelligan ne compte que 170 poèmes, sonnets, rondeaux et chansons. Ce qui est étonnant, c'est qu'il a écrit tout cela entre seize et dix-neuf ans. De ce nombre, seulement vingt-trois poèmes avaient été publiés avant son internement. C’est en 1904, grâce à son ami Louis Dantin et avec l'aide de sa mère, que 107 poèmes furent publiés dans Émile Nelligan et son oeuvre.
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