
Reconnu pour son accueil distinctif, l’hôtel Manoir Belle Plage de Carleton-sur-Mer offre un séjour tout confort dans un lieu imprégné d’art, de culture et d’histoire. Dès qu’on y entre, on sent ce souci pour ces intérêts des propriétaires au fil des ans. On est vite charmé par la tranquillité des lieux ainsi que par la qualité des services et installations.

Avec une vue imprenable sur la baie des Chaleurs à l’avant, puis sur le mont Saint-Joseph et le jardin à l’arrière, l’établissement compte 39 chambres, auxquelles s’ajoutent les 6 appartements de la Maison Cullen et de son Pavillon. Il abrite également deux salles de réunion et une salle de gym. Dans le stationnement, une borne de recharge est à la disposition de la clientèle conductrice de véhicules électriques.
La salle à manger offre le petit déjeuner aux clients de l’hôtel alors qu’en soirée, le Bistro Cerf-Cuit-Court propose une cuisine gastronomique gaspésienne que le chef conçoit autour des arrivages de 30 producteurs de la Baie-des-Chaleurs.
Résolument humaine, la culture d’entreprise du Manoir Belle Plage mise sur le bien-être des personnes, explique David Comeau. Le développement durable, profondément ancré dans les valeurs, se traduit par des efforts pour l’environnement, mais aussi par la valorisation des artisans locaux. Chacune des chambres dévoile une pièce d’artisanat créée sur mesure ainsi qu’une œuvre choisie d’un ou une artiste de la Gaspésie. Les espaces communs dégagent sont également décorés dans le même style.
Pour ses 75 ans en 2024, David Comeau parle de consolidation des acquis pour l’avenir. Pas de gros développement en vue. On souhaite maintenir le volet humain et renouveler un peu les décors continuellement. Et le développement durable maintiendra sa position en haut des valeurs de l’entreprise.
Une riche histoire et une tradition bien implantée
À l’origine, l’établissement fut une magnifique villa anglaise de style cottage anglo-normand régence. Baptisée la Stella Maris, cette résidence d’été avait été érigée vers 1921. En 1949, la villa est transformée en hôtel – le Belle Plage – et des motels y sont ajoutés.
Plus tard, Rollande Arsenault, originaire de Caplan, et Raymond Comeau, de la Baie Sainte-Marie (Nouvelle-Écosse) se rencontrent. En skiant dans les Laurentides, le couple dresse un parallèle entre le développement touristique dans cette région et le potentiel de la Gaspésie. Il n’en fallait pas plus pour que le duo se lance dans l’aventure entrepreneuriale, avec beaucoup de flair, mais sans expérience.
En 1965, Rollande Arsenault et Raymond Comeau acquièrent l’établissement, qui grandit grâce à leurs idées et à leurs bons soins. En 1978, ils achètent un bâtiment existant de Carleton qu’ils déménagent sur le terrain de l’hôtel. En 1988, ils passent de 10 à 24 unités, construisent la réception et des salles de réunion sont aménagées. L’établissement est rebaptisé Manoir Belle Plage.
Esprit d’innovation, vaillance et souci constant de satisfaire la clientèle seront la clé du succès de l’établissement familial qu’ils feront croître. Après le décès de M. Comeau en 2010, à 73 ans. Sa conjointe continua de veiller sur le Manoir Belle Plage pendant près d’une douzaine d’années avant d’aller le rejoindre, en 2022.

Depuis 2006, c’est leur fils David qui est propriétaire et directeur général de l’établissement. David a grandi et vécu dans l’hôtel. Il a été imprégné de cette culture depuis son tout jeune âge. « J’ai toujours été fier de ce que mes parents faisaient, de leur implication dans le milieu ; de l’entreprise, de ce qu’elle représentait dans le village. » Après un baccalauréat en administration, David Comeau complète une maîtrise en développement régional. Son sujet : l’industrie touristique de Carleton-sur-Mer.
Le Manoir Belle Plage a toujours été, pour les Comeau, la résidence familiale. « J’ai été élevé dans l’hôtel. On mangeait au resto trois fois par jour, 365 jours. » En 2015, après avoir habité dans l’hôtel pendant 40 ans, David Comeau achète une maison unifamiliale derrière l’hôtel. Il y vit aujourd’hui avec sa conjointe, Maryse Tremblay, et leurs deux filles, Marianne et Geneviève, qui s’impliquent peu à peu à leur tour dans l’entreprise.
Manoir Belle Plage
manoirbelleplage.com
474, boul. Perron
Carleton-sur-Mer, QC G0C 1J0
(418) 364-3388
Quand on arrive au bout du chemin qui mène à l’extrémité de la presqu’ile et qu’on aperçoit cet immense domaine en bord de mer où se trouvent un hôtel de 24 chambres incluant un centre de soins esthétiques (spa), un centre de congrès et 33 chalets disponibles pour locfation dispersés autour, on se rend compte de l’ampleur de l’endroit qui nous accueille.
Le site en impose par son envergure, ses rues identifiées comme dans un village, sa quiétude et l’impression de bien-être qui en émane grâce à un aménagement unique en son genre. Un séjour saura en convaincre les plus difficiles. L’hôtel offre toutes les commodités auxquelles on peut s’attendre d’un tel endroit. On y propose le petit déjeuner inclus dans une salle avec vue totale sur la mer, mais pas de repas le reste de la journée. Plusieurs lieux de restauration se trouvent à faible distance dans la ville de Tracadie.
Villégiature Deux Rivières offre en fait un service d’hôtellerie digne des grandes chaînes, mais sans les contraintes qui viennent avec. Martin Albert, un fils de la région, détenteur d’un MBA en administration des affaires de l’Université de Moncton, en assume la direction générale depuis 2013. Martin a auparavant été directeur général de la municipalité de Paquetteville.
« Ce qui distingue la corporation Villégiatures Deux Rivières des hôtels de chaînes, c’est que tout est décidé et géré localement », explique son directeur général.
Martin Albert est fier de participer à cette belle aventure depuis bientôt 10 ans. Pour lui, la mission et la vision de Villégiature Deux Rivières font partie de son quotidien. Même si l’endroit est devenu un incontournable depuis quelques années déjà en matière d’hébergement et de séjours de qualité, il souhaite en faire « la destination de préférence au Canada Atlantique, où les invités sauront capturer des souvenirs inoubliables à saveur acadienne ».
L’arrivée de la véloroute dans le secteur a amené une nouvelle clientèle pour qui l’environnement et la tranquillité des lieux, avec l’omniprésence de la mer et les levers de soleil à couper le souffle sont des éléments de choix. L’hiver, les sentiers de motoneige amènent eux aussi bon nombre de visiteurs.
Une histoire qui a débuté il y a presque 25 ans.
C’est en 1999 que l’aventure du Centre de villégiature Deux Rivières a débuté à Tracadie-Sheila. La municipalité avait confié à la Corporation de développement des deux rivières de Tracadie (CDDRT) le soin de développer ce site exceptionnel.
Dès lors, grâce à une entente de partenariat public-privé entre un groupe d’investisseurs locaux et la CDDRT, on a débuté la construction de 33 chalets. L’année suivante, on a construit le centre de congrès. En 2001, ce sont 17 nouveaux chalets qui se sont ajoutés. Puis en 2009, c’est l’hôtel de 20 chambres qui s’est ajouté. Juste à temps pour la tenue du Congrès mondial acadien.
En 2012, l’entreprise a procédé à un changement de nom pour devenir Villégiature Deux Rivières, ce qui représentait mieux les services offerts par l’entreprise. En 2013, la Corporation de développement Deux Rivières de la municipalité s’est retirée du centre de villégiature qui est maintenant géré entièrement par cette corporation d’investisseurs propriétaires.
L’entreprise voulait grandir et avoir assez d’hébergement pour tenir des congrès de moyenne envergure sur le site. Les investisseurs des chalets sont alors devenus les actionnaires de l’hôtel avec l’enregistrement d’une corporation Hôtel Deux Rivières afin de veiller à sa gestion.
Villégiature Deux Rivières
www.deuxrivieres.ca
100, rue Deux Rivières
Tracadie-Sheila, N.B.
506.394.4050
Au XIXe siècle, les vacanciers allaient en Gaspésie, mais les touristes se faisaient rares. C’était difficile de s’y rendre, et pire encore, de s’y déplacer.

Les villages le long de la côte n’étaient accessibles que par bateau. La route reliait une poignée de villages, mais la plupart restaient isolés. Et là où passait une route, elle était souvent érodée, parfois impraticable ou même carrément dangereuse, en raison des fissures et crevasses majeures et des ornières nombreuses. Dans bon nombre de secteurs, il n’y avait tout simplement pas de route.
Par ailleurs, des visiteurs de plus en plus nombreux s’y rendaient pour découvrir les attraits naturels de ce coin de pays ; toutefois le tourisme n’y était nullement organisé. Le changement est arrivé avec les bateaux à vapeur qui assuraient les services maritimes sur le Saint-Laurent et s’arrêtaient à Gaspé. L’industrie et le commerce se sont développés, ouvrant de nouveaux horizons aux entrepreneurs locaux qui rendraient service aux voyageurs épuisés qu’il fallait accommoder. On s’est donc mis à construire des hôtels.
Puis les touristes ont débarqué en grand nombre lorsque le chemin de fer Intercolonial fut achevé en 1876. Ce réseau ferroviaire longeait la Matapédia et traversait la section ouest de la péninsule. Les voyageurs pouvaient ainsi se rendre aux frontières de la Gaspésie.
La Gaspésie a dû se battre pour avoir des routes. Les maires et les députés ont harcelé le gouvernement pour qu’il en construise afin de relier les villages côtiers.
Dans les années 1920, les infrastructures du siècle précédent ne convenaient plus et devaient mieux répondre à l’augmentation de la circulation automobile naissante.

Ainsi, la Gaspésie a été l’une des premières régions du Québec à se doter d’un réseau routier moderne et à profiter de la popularité grandissante des escapades routières. De plus en plus de vacanciers, au volant de leur rutilante automobile neuve, ont entrepris de sillonner les routes de l’Amérique du Nord.
Celle de la péninsule gaspésienne ayant été terminée en quelques mois seulement, elle deviendra, dès 1929, la destination numéro un pour le tourisme québécois grâce à cette première génération de conducteurs hardis et enthousiastes. Il ne s’agissait pas simplement d’une route de vacances. La Gaspésie offrait beaucoup plus : une route longeant la côte et formant une boucle de 550 milles, bordée de paysages parmi les plus spectaculaires, au plus grand ravissement des conducteurs et de leurs passagers.
Construire le réseau routier a représenté de nombreux défis. Le littoral rocailleux et les collines escarpées offraient un paysage sauvage qui attirait les visiteurs dans la région, mais les constructeurs devaient trouver des solutions créatives pour rendre cette route nationale sécuritaire.

Après avoir achevé la route de la péninsule, il fallait en faire la promotion. Diverses instances se sont regroupées : agents gouvernementaux, concepteurs publicitaires et photographes dégourdis. Les intervenants ont travaillé avec les hôteliers et les restaurateurs, les premiers cherchant à louer leurs chambres, les seconds souhaitant remplir leurs tables.
« Away to the Gaspé » et « Allons faire le tour de la Gaspésie » sont alors devenus un appel populaire pour des générations de vacanciers.
(D’après une histoire d’Alexander Reford, directeur, Jardin de Mitis)
Léopold L. Foulem est un céramiste de renommée internationale. Il a exposé dans plusieurs pays et ses œuvres font partie d’importantes collections publiques et privées. Le Rendez-vous de la fierté Acadie Love, en collaboration avec la Galerie Bernard-Jean et le Festival acadien, présente la 57e exposition solo de cet artiste originaire de Caraquet. Il est maintenant âgé de 77 ans.
Par ailleurs, on y a présenté en avant-première le film documentaire de la cinéaste Caraquetoise, Renée Blanchar, « Lettre d’amour à Léopold L. Foulem », en sa présence. L’émotion était palpable dans la salle le jeudi 14 juillet en après-midi. À la fin de la présentation du film de 50 minutes, les applaudissements nourris ont prouvé l’attachement de la population locale à cet artiste qui est né et a grandi à Caraquet.
Une exposition sans retenue
Le thème de l’homosexualité a souvent fait partie de son langage plastique et sa nouvelle exposition, Hommes et jeunes hommes, en réaffirme la connexion. La mini-rétrospective regroupe trois bronzes et dix céramiques, provenant de différentes séries. Ces œuvres inédites mettent en scène les personnages fétiches de l’artiste, notamment le Colonel Sanders et le Blue Boy, prenant différentes attitudes allusives au gré des compositions. On y retrouve également le modèle de la police montée, dont la célèbre réputation « They always get their men », prend ici toute sa couleur arc-en-ciel. L’humour de l’artiste est indissociable de son œuvre.
Pour la toute première fois, ses objets d’art sont accompagnés de dessins, ces derniers conservés depuis plus de quarante ans dans sa maison de Caraquet. Ces esquisses, créées à partir de modèles vivants durant ses années d’études, étaient depuis tombées dans l’oubli. Léopold les retrouve avec bonheur et se surprend de leur sobriété plastique et de leur audace. Une série de six dessins sera donc dévoilée lors de cette exposition.
Pour honorer le tout, la cinéaste Renée Blanchar signe une Lettre d’amour à Léopold L. Foulem sous forme de documentaire tourné en grande partie dans la maison de l’artiste. Renée, aussi originaire de Caraquet, considère Léopold comme une source d’inspiration et lui dédie ce film d’autrice. On voit Léopold avec sa sœur, sa fée comme il l’appelle, son conjoint et quelques bons amis. Plusieurs photos d’archives y sont aussi présentées.
Pour Le Rendez-vous de la Fierté Acadie Love présenté du 14 au 17 juillet 2022, soit sa 6e programmation, on a choisi de mettre de l’avant le thème « ÊTRE ». Toute une panoplie d’activités sont de retour pour le plus grand plaisir, et en format présentiel cette année.

Le lancement des festivités et la levée officielle des drapeaux ont eu lieu le jeudi 14 juillet devant l’hôtel de ville de Caraquet, en présence de nombreuses personnes représentant les divers milieux de la ville et de la région, incluant ceux de la communauté LBGTQ2+.
« Être, ça peut sembler simple de prime abord, mais c’est un verbe d’une grande importance pour la communauté de la diversité sexuelle, encore davantage pour les communautés en milieu minoritaire et rural. » Le président du conseil d’Acadie Love et ex-maire de Caraquet de 2014 à 2021, Kevin J. Haché exprime ainsi la pertinence de ce thème.

Même s’il peut afficher ouvertement son homosexualité, sans peur et sans préjugé, Kevin Haché, un avocat en pratique privée, a pensé aux autres qui hésitent, qui se taisent. « Ceux et celles pour qui ce rassemblement annuel de quelques jours pourrait les convaincre d’être, tout simplement », poursuit-il.
Pour lui, « être, c’est pouvoir vivre authentiquement et sans peur, sans jugement. D’être libre et surtout être en sécurité. C’est très important de pouvoir donner à nos communautés un espace où célébrer en sécurité. Offrir ce lieu est d’une importance capitale pour l’ensemble des diversités. Faudrait que ce soit évidemment 365 jours par année. On n’en est pas là, mais on s’en approche », a-t-il indiqué.
La programmation de cette année propose des activités tout aussi divertissantes qu’éducatives, pour plaire à tous, avec des têtes d’affiche pour en faire voir de toutes les couleurs !
Une réflexion de longue haleine
La décision de lancer un festival annuel francophone de la diversité à Caraquet, le premier du genre dans l’est du pays, dans une ville de moins de 5000 habitants, elle a pris naissance dans une réflexion de longue haleine que Kevin Haché a lancé lors de sa mairie.
Un débat entourant l’idée de peindre des traverses pour piétons au centre-ville aux couleurs de l’arc-en-ciel a suscité beaucoup de réactions, en 2015. On a donc créé un comité pour réfléchir sur les questions d’inclusion, de diversité et d’ouverture, ce qui a débouché sur le projet de première présentation d’Acadie Love en juillet 2017.
Cette 6e édition représente donc un pas important vers l’atteinte des objectifs du départ, c’est-à-dire, explorer le concept de l’identité et de l’authenticité du questionnement et du respect de vivre ensemble.
Le Québec était sous le choc au lendemain de Noël 2021 en apprenant le décès subit la veille du réalisateur Jean-Marc Vallée à 58 ans, Jean-Marc Vallée à qui l'on doit le film culte C.R.A.Z.Y. qui l'a fait connaître à travers le monde. Ce film racontant l'enfance jusqu'à l'âge adulte de Zachary et son rapport difficile avec son père en raison de son homosexualité appréhendée dont Zach essaie en vain de se 'guérir 'dans un Québec encore sous influence religieuse, à partir d'un scénario largement autobiographique de François Boulay, a profondément touché un large public autant au Québec qu'à l'international et contribué à ouvrir les esprits. De façon quasi-prémonitoire, ce film s'ouvrait avec le personnage de Zachary qui déclarait: 'D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours détesté le jour de Noël'
Né à Rosemont, Jean-Marc Vallée a fait ses études en cinéma à l'Université de Montréal. Après ses études, Jean-Marc Vallée réalisé Liste noire en 1995, un film qui a connu assez de succès au Québec pour retenir l'attention des studios d'Hollywood. Vallée reçoit alors des offres de réalisation qui le maintiennent une dizaine d'années aux États-Unis durant lesquelles il s'attache à réaliser C.R.A.Z.Y.. Après dix années d'efforts, le film connaît un succès de salle au Québec et gagne plusieurs prix dont dix prix Génie et quatorze prix Jutra. Le film obtient un énorme succès à travers le monde. Graham King (en tandem avec Martin Scorsese) le repère, et lui confie le script d'un projet développé par sa société de production, une réinterprétation romancée des années de jeune femme de la reine Victoria du Royaume-Uni. Ce drame historique, intitulé
Victoria: les jeunes années d'une reine,
avec Emily Blunt dans le rôle-titre, reçoit trois nominations aux Oscars du cinéma 2009, et remporte celui des meilleurs costumes.
Vallée profite de cette reconnaissance internationale pour monter un projet plus personnel qu'il écrit et réalise, sorti en 2011, Café de Flore, avec l'actrice française Vanessa Paradis dans le rôle principal Cette coproduction franco-canadienne, est très bien reçue par la critique.
Progression hollywoodienne
Vallée s'installe à Hollywood alors avec deux films biographiques : d'abord le drame Dallas Buyers Club, avec Matthew McConaughey, Jared Leto et Jennifer Garner. Le film est acclamé par la critique et reçoit six nominations aux Oscars 2014, dont celui du meilleur film. Les deux acteurs masculins remportent la statuette. Vallée enchaîne dès l'année suivante avec le drame de survie, Wild, avec Reese Witherspoon dans le rôle principal. Cette fois, il n'officie pas au scénario. Le film reçoit deux nominations aux Oscars, dans les catégories "Interprétation féminine".
Alors qu'il planche sur un film biographique de Janis Joplin, pour un tournage prévu pour la seconde moitié de l'année 2015, il boucle la post-production de Demolition, un drame consacré à la crise d'identité d'un trentenaire veuf, incarné par Jake Gyllenhaal. Le film divise la critique. Vallée rebondit alors à la télévision : il signe les sept épisodes de la série évènement de la chaîne HBO, Big Little Lies. L'écriture est assurée par David Edward Kelley, et l'interprétation principale portée par une distribution quatre étoiles : Nicole Kidman, Reese Witherspoon, Shailene Woodley et Laura Dern. Le programme est lancé fin février 2017 et rencontre un immense succès populaire et critique. Il réitère l'expérience durant l'été 2018 en signant les 8 épisodes de la série Sharp Objects pour HBO.
Pierre Perreault
On connaît mieux le Michel Tremblay romancier, conteur, traducteur, adaptateur, scénariste de films et parolier de chansons, que le dramaturge. Pourtant, l’auteur qui vient de célébrer ses 80 ans en juin, récidive avec une neuvième œuvre théâtrale à son actif, « Cher Tchekhov », parue en 2019. Le Théâtre français du Centre national des Arts la présentera en novembre avec une distribution remarquable, dirigée et mise en scène par Serge Denoncourt.
Ce n’est pas la seule incursion de Tremblay dans l’univers de Tchekhov. Le Théâtre Prospero accueillait sur ses planches la pièce Platonov, Amour Haine et Angles Morts d’Anton Tchekhov pour 15 représentations du 23 novembre au 11 décembre 2021 dans une version traduite en québécois par Michel Tremblay, à la demande expresse de la direction du théâtre.
« Cher Tchekhov » est le résultat d’une démarche de Tremblay à la suite d’un blocage alors qu’il écrivait cette pièce, vers 2014. Dans son roman « Le cœur en bandoulière », on explique cette démarche. « Seul à Key West, alangui, le dramaturge des Belles-Sœurs replonge avec une certaine anxiété dans une pièce en hommage à Tchekhov, projet resté en rade il y a plusieurs années et toujours, en son cœur, à terminer. Après doutes et tergiversations, il décide de relire Cher Tchekhov tout en la commentant, puis d’en poursuivre l’écriture. Il s’y remet avec la peur de ne pas pouvoir aller, cette fois encore, au bout du défi qu’il s’était initialement lancé. Pourra-t-il éviter ce qu’il appelle « la grande maladresse » qui l’avait conduit à arrêter la pièce après quatre-vingts pages, bloqué, désarçonné, décontenancé qu’il était par des personnages n’arrivant pas à lancer leurs coups de gueule, ces explosions de colère et de violence qui constituent pourtant sa signature ? »
Le résultat de cette réécriture est étonnant et magistral. « Quand j’ai relu la pièce, étonnamment, même si je n’en gardais pas un bon souvenir, j’ai aimé ça, affirme Michel Tremblay. J’ai donc choisi de mettre en scène mon alter ego, Jean-Marc, et son propre alter ego dans la pièce, Benoît, le dramaturge. C’est une mise en abyme d’une mise en se passe dans une famille d’acteurs. Et voilà qu’apparaissent, dans les splendeurs de l’automne, les préparatifs d’un souper à l’ombre d’une maison centenaire à Vaudreuil. Dans cette fratrie de théâtre, il y a un auteur en panne d’écriture depuis qu’un critique l’a descendu trois ans auparavant. Or, lorsque paraît l’aînée, l’étoile de cette dynastie avec le critique en question à son bras, on comprend que le ciel va leur tomber sur la tête.
Tour à tour léger et poignant, caressant et féroce, drôle et bouleversant, Michel Tremblay, en totale maîtrise de son art, nous entraîne à travers les doutes et les bonheurs de la création. Sous le regard malicieusement bienveillant de Tchekhov, il nous pose les questions universelles qui viennent avec l’âge: ai-je déjà donné le meilleur de moi-même? Suis-je dépassé par la jeunesse ? Que puis-je y faire ?
Serge Denoncourt, qui fréquente avec bonheur Tremblay – et Tchekhov! – depuis plus de trente ans, a rassemblé une distribution à la hauteur de cette création d’envergure, où brillent entre autres les noms de Gilles Renaud (Jean-Marc), Anne-Marie Cadieux (Claire), Éric Bruneau (Christian) et Maude Guérin.
Du 11 au 14 novembre 2022, au Centre national des Arts
For its 23rd edition, the Mtl en Arts festival is back in force, with a few improvements. From June 29 to July 3, the festival will bring together a hundred of artists from various disciplines as well as many artistic activities : exhibitions, live creations, parades and conferences.

This year, the festival will mostly take part in the eastern part of the Village, between Beaudry and Papineau streets, which will encourage a better synergy between the artists and the public, as well as a friendly atmosphere.
« What a pleasure to be back this year with a new edition, highlighting diversity in all its forms », says Stéphane Mabilais, general manager of the festival.
Diversity at the core of the festival
More than ever, it was important for the organizers of the festival to promote diversity through the programming, whether in terms of culture or gender. This year, about 20% of the artists are coming from diverse backgrounds.
Moreover, a new activity is introduced this year: the "station des artistes" conferences. Hosted by a drag queen, there will be three conferences per day where the artists will be presented. In addition, throughout the festival, artists from the Afro Museum will be on site for an exhibition and to lead creative art workshops for teenagers and children.
As part of the "L'art qui redonne" project, LGBTQ2S+ artists Nikki Küntzle (she/they) and Enok (they/them) will create large-scale temporary murals inspired by the mission of ATQ (Aide aux Trans du Québec). Reproductions of these works will be sold in support of the organization.

Studio ZX's festive parade under the theme of diversity will parade down St. Catherine street. Even bigger than last year, stilt walkers, jugglers, dancers and others will be there to entertain the public. Festival-goers are also invited to participate in the parade by showcasing their colors.
Animations for every taste and age
Between Beaudry and Papineau streets, many other moving and still animations will be offered :
• L'expo-vente : an exhibition bringing together approximately forthy visual artists to celebrate local creativity, the richness of diversity and the dynamism of the next generation.
• L’art mobile : creation of large format artworks on a wheeled mobile support.

• Ça déménage : artists Raphaël Dairon and MC Baldassari will give a second life to used furniture by transforming it into unique works of art. This creative and eco-responsible project is possible thanks to the festival's partners, Recyc-Québec and Desjardins.
• Murale collective : under the inspiration of the artist Dalkhafine, the public will be invited to paint a giant mural with the help of the colours indicated. The result will be a beautiful collective work of art.
Animations for every taste and age
Between Beaudry and Papineau streets, many other moving and still animations will be offered :
• L'expo-vente : an exhibition bringing together approximately forthy visual artists to celebrate local creativity, the richness of diversity and the dynamism of the next generation.
• L’art mobile : creation of large format artworks on a wheeled mobile support.
• Ça déménage : artists Raphaël Dairon and MC Baldassari will give a second life to used furniture by transforming it into unique works of art. This creative and eco-responsible project is possible thanks to the festival's partners, Recyc-Québec and Desjardins.
• Murale collective : under the inspiration of the artist Dalkhafine, the public will be invited to paint a giant mural with the help of the colours indicated. The result will be a beautiful collective work of art.
Alors que tous les principaux établissements du Village étaient fermés durant la pandémie, les Villageois comme la plupart des Montréalais des quartiers centraux ont envahi les parcs durant la belle saison. Récemment réaménagé en intégrant les couleurs de la fierté LGBT, le mini-parc Raymond-Blain est devenu une véritable palestre à ciel ouvert avec la fermeture des gyms. Son aire de yoga, ses équipements sportifs, son terrain de pétanque, son aire de pique-nique attirent les sportifs. Et l'été, c'est aussi un endroit pour plusieurs où admirer de jeunes athlètes.

Mais plusieurs ignorent le pourquoi de ces couleurs vives au sol. Bien sûr, une petite pancarte explique qui était Raymond Blain, mais il faut lever les yeux vers le ciel alors qu’autant de grâce athlétique attire notre attention. Et pourtant elle rappelle que Raymond Blain fut le premier homme politique ouvertement gai à être élu au Canada en devenant conseiller municipal du district de Saint-Jacques où se situe le Village en 1986. Il suit alors les traces d’Harvey Milk qui avait défoncé ce plafond de verre aux États-Unis en 1977. Il est alors élu avec l’équipe du Rassemblement des citoyens de Montréal ( RCM) de Jean Doré qui met fin au règne de Jean Drapeau et engage une série de réformes visant à démocratiser l’administration municipale.

Favorisant l’entrée des femmes au comité exécutif de la Ville en nommant la féministe Léa Cousineau présidente du Comité Éxécutif, Jean Doré y nomme aussi Raymond Blain et lui confie entre autres le dossier de la sécurité publique. Dans une ville où la précédente administration avait réprimé brutalement la communauté gaie en multipliant les descentes policières dans les bars et saunas gais avant et après les Olympiques de 1976, ce mandat représentait tout un changement de cap. Raymond Blain ouvrit ainsi une nouvelle ère de relations entre la Ville, la communauté LGBT et le Village.
Réélu en 1990, Raymond Blain participa au redéveloppement du Faubourg Québec et de la Place Émilie-Gamelin qui fut un leg pour le 350e anniversaire de Montréal. Raymond Blain ne fut toutefois pas présent lors de ces célébrations. Il fut emporté comme plusieurs hommes gais de cette génération par le sida le 2 mai 1992, 15 jours avant le 350e anniversaire de Montréal. Son leg le plus important que ce parc commémore, aura été de changer les rapports entre la communauté et la Ville. C'est ce qui a ouvert la voie pour l’essor de la communauté et faire de Montréal une des grandes destinations homosympas du monde.
Parc Raymond-Blain, rue Panet entre Logan et Lafontaine, Montréal