Il était une fois un grand restaurant chic qui avait le goût de se doter d’un petit frère décontracté et sans prétention. C’est ainsi qu’est né le Conti, autour de 2005, dans le local voisin du Continental, rue Saint-Louis dans le Vieux-Québec.
Lorsque Mathieu Pettigrew et ses associés de l’époque en ont pris possession en 2010, ils ont vite compris que le bistro Italien allait occuper un créneau complémentaire à son grand frère. La chaleur de son décor urbain aux milles éclats et les délices de sa table Italienne très tendance, dans une ambiance feutrée, urbaine et inclusive à souhait, invitent à découvrir saveurs et couleurs de l’Italie d’aujourd’hui.
Le directeur du Conti, Alex Boyer, fait en sorte que la clientèle qui s’y présente, pour le repas du midi ou celui du soir, ou pour un cocktail de fin de journée, ressente l’esprit complice de l’endroit pour des moments de détente et de plaisir.
Mathieu Pettigrew a voulu en faire un endroit de qualité, décontracté, pour qui ne souhaite pas s’asseoir pendant deux heures pour un repas, mais s’attend tout de même à recevoir toute l’attention qu’on retrouve généralement aux bonnes adresses du secteur. L’été, l’endroit baigne dans la lumière avec ses fenêtres ouvertes sur la rue sur deux façades, donnant l’impression d’une terrasse. Mais toute l’année, on apprécie ses murs de briques anciens qui créent une chaude atmosphère ainsi que son éclairage qui favorise les beaux échanges.
Sa cave à vins impressionne par sa grande sélection de crus composés principalement de vins français, italiens et américains. Elle offre un choix de cinq mille bouteilles dans plus de quatre cents variétés, des plus abordables au plus grands crus classés.
Les habitants du quartier et les voyageurs apprécient cette adresse à deux pas du Château Frontenac. La touche italienne commence dans le nom de l'établissement et continue sur la carte. Le Conti revisite les grands classiques : risotto, pennes et linguines arrosées de sauces goûteuses. Pour un repas plus sophistiqué, on opte pour le veau, l'osso buco, le filet de saumon ou le filet mignon de bœuf. Le plat d'antipasti accompagnera parfaitement un bon verre de vin lors d'un « happy hour ».
Bref, en s’attablant au Conti Caffe, on s’assure d’un accueil chaleureux, du souci du détail et d’un service attentionné, sans parler des mets uniques de tendance italienne, en rappel de ceux qui ont créé l’ancêtre de ce restaurant, les frères Angelo et Luigi Sgobba.
Ouvert 7 jours sur 7, le midi et le soir. On réserve ou on commande en ligne.
Conti Caffe
conticaffe.com
32, rue Saint-Louis
Québec (QC) G1R 3Y9
(418) 692-4191
Les connaisseurs savent que Cantharellus cibarius, en français girolle ou Chanterelle commune, est une espèce de champignons basidiomycètes de la famille des Cantharellaceae. Ce champignon, très commun dans tout l'hémisphère nord, est un excellent comestible de son espèce, parmi les plus connus et les plus recherchés.
Par analogie, on pourrait affirmer qu’il en est de même pour le restaurant français « apportez votre vin » La Girolle du quartier Saint-Sacrement, à Québec, bien connu et recherché depuis 23 ans. Propriété du chef David Grenier (photo) depuis 2018, l’endroit a conservé l’esprit et les valeurs de ses créateurs tout en misant sur une évolution naturelle de son menu au fil des années et des saisons.
Mentionnons quelques exemples des fameux plats qu’on peut y déguster. En entrée : Assiette charcutière Deluxe, Feuilleté d'escargots sauce fromagère, Les saveur de L'ile d'Orléans, Carpaccio de bison, émulsion a la truffe. On apprécie particulièrement comme plat principal : Risotto de pétoncles et crevettes, Longe d'agneau grillée, sauce à l'espagnole, Magret de canard, porto et amélanchier, Ris de veau braisés à la forestière, Terre et mer / Boudin noir aux épices, Cerf en croûte de champignon, sauce périgourdine, Pavé de saumon, salsa à la mangue, Filet mignon de boeuf à la façon du chef, Mignon de porc, fondant de cheddar et balasamique.
Tout ça parce que David Grenier, avant de l’acquérir, y a été actif de plongeur à cuisinier, en passant par les diverses tâches de la cuisine, dès l’âge de 18 ans. Même s’il n’a pas fréquenté les grandes écoles ni obtenu de prestigieux diplômes en restauration, il a le mérite d’avoir été engagé dans des établissements renommés lors de voyages en Australie et ailleurs sur la planète pendant quelques années, où il a pu raffiner et développer ses talents culinaires.
Avec les propriétaires précédents de La Girolle, il a cultivé l’art de la table sur la base de mets et de plats qui font encore la renommée de l’endroit et attirent toujours une clientèle fidèle, en plus d’en avoir développé une toute nouvelle. Depuis que David en a pris la direction, pas de changements majeurs à l’endroit : on a fait disparaître le tapis du sol et procédé à quelques rénovations mineures. Sa motivation à poursuivre réside dans sa volonté de maintenir une constance dans la qualité de la table, toujours en fonction du marché, donc des produits disponibles et abordables selon les saisons et les fluctuations des arrivages.
En plus du menu régulier présenté sur de grandes ardoises sur roulettes et qui évolue au gré des saisons, on peut commander en permanence des plats surgelés pour emporter, offrant des repas et des mets totalement différents que ceux de la carte régulière et complémentaires à l’offre en salle à manger. Un produit qui, même après la pandémie de 2000-2001, continue à obtenir un bon succès. On offre aussi quelques plats à emporter et à réchauffer (soupes, salades, charcuteries, ris de veau, boudin noir, mignon de porc, par exemple).
Disons-le : l’endroit demeure encore l’un des rares restaurants « apportez votre vin » (ou votre bière) qui subsiste dans cette catégorie d’établissements à Québec. Et cela n’est pas près de changer, assure David Grenier. Parce que la formule est grandement appréciée six soirs et trois midis chaque semaine, des mois d’août à juin. La localisation en dehors des quartiers touristiques permet de s’offrir des vacances pour toute l’équipe de quelque 25 employés.es pendant le mois de juillet.
La Girolle peut accueillir jusqu’à 140 convives en soirée, du mardi au dimanche, pour occuper les 106 places assises réparties dans deux sections distinctes. Il est toujours préférable de réserver, surtout du vendredi au dimanche Les travailleurs et résidents du quartier viennent y prendre le lunch du mercredi au vendredi.
Pour les amateurs d’histoire, l’établissement Les Prés s’était établi à cet endroit dès 1990. Le restaurant La Girolle opère à cette adresse depuis 2000.
Restaurant La Girolle
lagirolle.ca
1384, Chemin Sainte-Foy
Québec, QC, G1S 2N6
(418) 527-4141
Aucun établissement, quel qu’il soit, ne peut vivre 85 ans sans permettre à sa clientèle d’en sentir les effluves historiques et traditionnelles.
Surtout quand on s’appelle La Binerie Mont-Royal.
Même si cet incontournable et symbolique lieu de la cuisine traditionnelle québécoise a déménagé ses pénates en 2019 dans un local plus vaste et mieux en mesure de satisfaire l’accueil de la clientèle toujours grandissante, à quelques enjambées du site original, on ressent l’importance que ses propriétaires depuis 2005, Jocelyne Gingras et Philippe Brunet, accordent à cet aspect de leur commerce légendaire.
D’autant plus que lorsqu’ils en sont devenus propriétaires, tous deux approchaient l’âge de la retraite habituellement reconnue comme telle. Aujourd’hui, ils sont loin d’envisager cette éventualité, même après l’avoir maintenant largement dépassé. « On a passé tout droit », dit à la blague Jocelyne, elle qui a œuvré pendant une grande partie de sa vie comme comptable, sa profession première. Elle l’a fait pendant un certain temps dans le monde de l’hôtellerie et de la restauration, ici et ailleurs.
Tout ça parce que Philippe, lui, a la restauration et l’hôtellerie dans le sang. Il a occupé longtemps des postes importants dans le monde de la restauration en hôtellerie, à la chaîne Hilton (dont celui de Québec), puis chez Disney à Orlanda en Floride, avant de revenir au Québec et s’engager dans l’acquisition de la Binerie.
Fondée en 1938, par Léonide Lussier, et établie sur la célèbre avenue du même nom durant 81 ans, La Binerie Mont-Royal met en valeur la cuisine traditionnelle québécoise dans sa plus pure expression. Rôti de porc, ragoût, bacon, cretons, poutine, pâté chinois... et pas moins de 32 tonnes de fèves au lard y sont préparées par année.
Qu’est-ce qui a changé depuis le déménagement ? Mis à part le décor, quoique on en a récupéré un bon lot, on peut servir maintenant 95 personnes à la fois, au lieu des 23 auparavant. Côté menu, on avait déjà commencé à ajouter des items au fil des ans depuis 2005. On a conservé toutefois la recette gagnante qui faisait le succès de l’endroit. « Les clients ont suivi en grande majorité et c’est sûr que les fèves au lard continuent à être en vedette », assure Jocelyne qui passe encore de nombreuses heures aux fourneaux pour la préparation des repas et à son four à pâtisserie pour y produire ses pâtés et autres délices qu’on peut acheter pour emporter.
Fait à signaler, il n’y a aucune friture dans les cuisines. Tout est cuit au four. On a d’ailleurs reconstruit au sous-sol le légendaire four à fèves au lard de la rue Mont-Royal. C’est Philippe qui est en charge de préparer la recette et de les cuire chaque jour.
Si on leur demande quelle période de l’année est la plus occupée, on se surprend d’apprendre que c’est la période précédant Noël, en décembre. Parce que leurs produits pour le Réveillon québécois traditionnel sont devenus de plus en plus populaires. Soupe aux pois, ragoût de boulettes, tourtière, purée de pommes de terre, légumes saisonniers, fèves au lard, etc. Ils sont préparés en format individuel et on peut les commander selon la quantité désirée. Plusieurs autres produits sont offerts, comme le pâté chinois, le pain de viande, le ragoût de pattes et boulettes, rôti de porc, jambon à l’érable, bœuf aux légumes, etc. Plusieurs variétés de tartes (pommes, raisins, sucre) et de pâtés (saumon, poulet, viande, tourtière) sont aussi disponibles pour compléter ces repas.
Et comme il faut être de son temps, ils ont ajouté quatre types de poutine au menu, avec des frites cuites au four.
Finalement, ne cherchez pas devant l’immeuble l’immense enseigne verticale qui trônait en facade sur la rue Mont-Royal. Elle ne pouvait être installée rue Saint-Denis. On l’a donc accrochée dans la cage d’escalier vers la mezzanine où elle fait sensation. Comme tout le reste d’ailleurs. Les comptoirs avec banquettes jonchées de petites lampes style Tiffany sont charmants et incitent aux échanges, ce qui est une préoccupation de toujours de Jocelyne et Philippe.
Il y a fort à parier qu’on en parlera encore dans 80 ans.
La cuisine ferme à 14h en début de semaine, mais se poursuit jusqu’à 21h le week end.
La Binerie Mont-Royal
labineriemontroyal.com/
4167, rue Saint-Denis,
Montréal, Québec H2W 2M7
(514) 285-9078
Un beau samedi soir de juin. Jour de la Fête nationale du Québec. Le soleil brille encore et descend lentement vers l’horizon. La journée fut parfaite pour nous faire apprécier ce début d’été. La rue Prince-Arthur est plus belle et accueillante que jamais avec sa végétation mature en milieu de rue piétonne qui crée une intimité particulière sur les terrasses.
Le Café Bistro Les Deux Gamins trône bien confortablement depuis fort longtemps sur cette rue mythique de Montréal, à quelques enjambées du non moins historique Carré Saint-Louis. Sa réputation dépasse largement les frontières. L’animation nocturne des établissements environnants au cours des années 70 et 80, entre autres, y a attiré une faune bigarrée avide de nouveauté.
On y propose une cuisine française classique délicieuse, avec une touche de modernité, dans un décor qui rappelle les authentiques bistros parisiens. La salle à manger intérieure sur deux paliers avec ses 90 places crée des espaces qui permettent l’intimité d’un couple autant que les festivités de groupes. Mais l’été, c’est au centre de la rue face au resto que la terrasse d’une quarantaine de places accueille les clients :
Déjà en 2009, un critique du journal La Presse écrivait : « Et d'un coup, la magie opère. Ah! quand la cuisine française est surprenante, qu'elle cause une émotion, un petit éclair, c'est comme un lever de rideau. Les plats sont tous bien ficelés, odorants, beaux à voir et à sentir. Quand ils arrivent, les uns après les autres, ils laissent dans leur sillage une vapeur aromatique d'herbes, de sauce au vin concentré ou de champignons, qui font sourire. Avant même d'avaler, nous sommes déjà ravis, c'est dire. »
Par exemple, les Croquettes de fromage brie en entrée (prunes grillées, oignons verts, noix caramélisées et vinaigrette à la framboise) ont vite conquis nos papilles. Pour sa part, la côtelette d’agneau servie sur purée de pomme de terre, chimichurri et légumes grillés, est venue compléter ce repas estival d’excellente manière. Il nous fut servi à l’arrivée un des kirs les plus authentiques qui soit.
Le personnel attentionné et souriant a rendu cette expérience des plus agréables. Une conversation avec les convives voisins a même permis de partager de beaux moments sur la beauté de notre Québec en ce début de vacances post-COVID.
En 2023, après des célébrations du Nouvel An délectables, l’établissement a fait relâche et est de retour depuis le 14 février, alors qu’un menu spécial a été concocté pour célébrer à la fois cette réouverture et la célébration de l’Amour. La nouvelle copropriétaire depuis février 2022, Anne Poirier-Parent, avec le chef Benoît Layrisse, aux fourneaux depuis huit ans, explique qu’après avoir été gérante de l’endroit pendant cinq ans, elle a été motivée de s’engager lorsque l’autre propriétaire précédent a décidé de quitter. Pour elle, les deux Gamins c’est un endroit unique en son genre à Montréal, où règne un fort esprit de famille.
Au cours du printemps, la direction offrira encore et toujours un menu table d’hôtes de trois choix qui varie chaque semaine, mais qui mise sur les influences du chef : le beurre, la générosité et la cuisine fraîcheur avec le plus possible des produits locaux. Une touche de modernité au menu de cuisine française classique rendra l’expérience encore plus savoureuse. Et le bar offre toujours des cocktails originaux et une carte des vins abordables, prisés de la clientèle qui elle, demeure fidèle et apprécie l’ambiance européenne qui se poursuit, l’accueil chaleureux, le rendez-vous des amis, et plus encore.
Enfin, les Deux Gamins, qui sont-ils vraiment ? He bien c’est le surnom que les fondateurs avaient donné à leurs deux chiens.
Café Bistro Les Deux Gamins
lesdeuxgaminsmontreal.com
170, rue Prince-Arthur E.
Montréal, Qc, H2X 1B7
514.288.3389
Joliette compte plusieurs tables homosympas. Au cœur du boulevard Manseau, les amateurs de café voudront faire un tour à la Brûlerie du Roy qui offre non seulement du café et des gâteaux et pâtisseries, mais aussi des repas légers. Avec ses cafés du monde entier, des catés équitables, tous torréfiés sur place, sa bouffe santé, cette brûlerie est une coche au-dessus de ce qu’offrent habituellement ces commerces. Vous y trouverez plusieurs choix de déjeuner et de repas légers. La pomme au four vaut le détour. Une autre succursale de la Brûlerie a pignon sur rue à L’Assomption au cœur du quartier des Arts.
À deux pas, la brasserie artisanale Albion dans une solide maison de campagne sert des bières brassées sur place d’inspiration britanniques, le tout dans une ambiance chaleureuse et décontractée. Des repas légers sont maintenant offerts à un excellent rapport qualité/prix.
Un peu plus loin, Le Bercail est un restaurant gastronomique installé dans un ancien bâtiment monumental avec d’imposantes colonnes blanches. Les classiques de la cuisine française sont ici revisités à travers le menu qui se veut évolutif au fil des saisons. C’est donc avec des produits du terroir, des produits frais et de grande qualité que les plats sont préparés. Ces trois restos du boulevard Manseau disposent durant la belle saison de terrasses fleuries fort agréables où on peut s’affaler pour voir le tout-Joliette passer.
À un coin de rue, sur Notre-Dame, Le Lapin qui tousse est un restaurant urbain offrant un compromis entre le bistro et la cuisine française gastronomique. Les abats, le foie de veau, les poissons et les fruits de mer sont toujours parfaitement apprêtés et font d’ailleurs la renommée de l’établissement. L’atmosphère est chaleureuse pour un repas en tête à tête.
À la Trattoria Gusto sur Saint-Paul, vous aurez le bonheur de déguster de vrais plats traditionnels italiens des plus populaires, du jarret d’agneau braisé au four au poulet farci sans oublier toutes les pâtes classiques.
Pour les amateurs d’agrotourisme, Joliette se trouve au beau milieu d’un riche terroir agricole. Autrefois la capitale québécoise de la culture du tabac, depuis le déclin de cette production, les cultures se sont diversifiées. On trouve à proximité tout type de produits du terroir. À Saint-Esprit, dans Montcalm, le restaurant La Boustifaille s’inspire et privilégie les produits du terroir lanaudois en misant sur la fraîcheur des produits saisonniers afin de vous en faire goûter toutes les saveurs. Les amateurs de viande lorgneront du côté de la Boucherie Morin à Saint-Liguori qui offre des viandes de bœuf élevé sans hormones ni antibiotiques. À Ste-Mélanie, Miel de Chez-nous vous propose des miels d'une qualité supérieure et ses produits transformés comme le caramel à la fleur de sel et le miel aux framboises raviront vos papilles : difficile pour les becs sucrés d’y résister.
Par Gaëtan Vaudry
On m’avait bien informé : la table du Restaurant du Moulin, fierté du Village historique de Val-Jalbert au Saguenay–Lac-Saint-Jean est sublime. Le chef exécutif Raphaël Labrecque-Simard et son équipe se font un honneur de nous faire découvrir les savoureuses couleurs et saveurs de l’industrie agroalimentaire du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Dès notre arrivée, l’hôtesse nous accueille avec un large sourire et nous assure que nous ferons la découverte de plusieurs produits vedettes du terroir. Et elle avait bien raison ! Je débute d’abord avec un très bon potage, pour ensuite débuter avec l’entrée : avec un imposant tartare flambé de pétoncles madeliniennes, dont le goût raffiné me donne déjà envie d’y retourner. Pour le plat principal, je me laisse tenter par un linguini safran et citron, sur sauce Nantua avec son homard à la cardinale. Chaque bouchée de mon assiette s’avère un pur décile. Vivement le dessert, alors que l’on m’apporte un pouding chômeur renversé aux bleuets, avec glace à la vanille. Je succombe!
Cette formule quatre services est de bon goût. Copieuse, goûteuse, le tout dans un décor charmant voire romantique.
De sympathiques touristes
J’ai particulièrement apprécié la petite balade en navette qu’offre gratuitement l’établissement, de la réception principale du site au restaurant du Moulin. Avant même de casser la croûte, j’y ai la chance de rencontrer de sympathiques personnes, particulièrement des touristes, venues tout comme moi déguster l’une des meilleures tables de la région. Ça ajoute au charme de découvrir l’histoire de l’ancien moulin.
Le Village historique de Val-Jalbert fait incontestablement partie des incontournables à faire au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Véritable pôle historique, situé au cœur de la nature, il est imprégné d’une histoire forte qu’il est essentiel de connaître et de préserver.
Restaurant du Moulin
Village historique de Val-Jalbert
95, rue Saint-Georges
Chambord (Québec)
1 888 675-3132
valjalbert@valjalbert.com
valjalbert.com
Par Gaëtan Vaudry
Installée à Sainte-Thérèse-de-Gaspé de 2006 à 2009, l’épicerie fine Chez Alexina déménage ses pénates à Grande-Rivière, située dans la MRC du Rocher-Percé, en Gaspésie. En avril 2023, l’homme d’affaires Billy Bastien et ses associés de la Buvette Thèrèse de Percé font l’acquisition de l’établissement et décident de se concentrer sur le prêt-à-manger et sur l’offre de repas aux saveurs locales, en rebaptisant l’endroit L’Îlot.
Le succès du nouvel établissement est tel, que Billy et son équipe viennent de lancer un deuxième établissement L’îlot le 1er décembre dernier, cette fois au cœur de Percé : « Nous ne sommes ouverts que depuis un mois et déjà, nous voyons que notre présence se fait sentir », lance jeune et ambitieux entrepreneur. « Contrairement à notre établissement de Grande-Rivière, L’îlot de Percé se veut ''un endroit du quotidien''. Nous souhaitons nous concentrer sur la consommation plus rapide, moins raffinée. Les gens peuvent aussi bien passer prendre un repas et repartir avec en moins de trois minutes, alors que d’autres viennent passer l’après-midi avec leur portable. Tout ce que nous offrons est d’abord préparé à notre succursale de Grande-Rivière. »
Plaire aux locaux et aux touristes
Les commerçants que j’ai rencontrés lors de mon séjour à Percé sont unanimes : l’arrivée de L’îlot, qui souhaite opérer douze mois par année, fait du bien : « Ça nous touche beaucoup », rétorque Billy. « Je m’aperçois que les résidents de Percé sont très loyaux envers les entreprises d’ici et ils sont là pour nous encourager. Il est évident que depuis l’ouverture, tous testons certains produits et façons de faire. Nous serons ensuite en mesure de nous ajuster selon la demande, dans le but de satisfaire le plus de gens possible. Autant les locaux et les nombreux touristes. »
Environ un demi-million de visiteurs sont accueillis à Percé chaque année, mais seule une fraction d’entre eux converge vers la capitale touristique de la Gaspésie en hiver. Et c’est justement ce que souhaitent changer plusieurs commerçants de la région, dont Billy et son équipe, de même que Daniel Boutin et sa conjointe Suzanne Méthot, dont les dômes géodésiques haut de gamme du Domaine Renard accueil les gens à l’année : « C’est vrai que ça commence à bouger davantage l’hiver à Percé et nous en sommes très heureux », ajoute Billy. « Nous allons y parvenir en travaillant fort et tous en équipe! », me lance Ode Charbonneau, gérante du légendaire Pub Pit Caribou, voisin de L’îlot de Percé, venue encourager ses amis, en ce beau dimanche ensoleillé.
Îlot Percé
172, route 132 Ouest
Percé (Québec)
418 385-2036
Voir la page Facebook de L’îlot bistro et marché
Par Gaëtan Vaudry
C’est toujours intéressant, voire intrigant, de visiter un établissement qui existe depuis 1952. D’abord connue sous le nom l’Hôtel Le Retour (par un certain Maurille Guité), l’actuelle Auberge du Marchand continue de séduire les amateurs qui s’arrêtent au bord de l’eau de la municipalité de Maria, en Gaspésie.
En 1979, Claude Loubert achète l’établissement et le transforme en résidence pour personnes âgées. Il faudra cependant attendre l’an 2000 pour que l’entreprise retrouve sa vocation hôtelière. Une décennie plus tard, les hommes d’affaires Christian Bernard et Jérôme Pichette se portent acquéreurs de l’établissement et y apportent d’imposantes rénovations dans les années qui suivent, alors que le nouvel Auberge du Marchand s’offre un restaurant de 49 places, l’agrandissement de sa superbe terrasse et l’ajout de deux membres importants : la directrice générale Kathleen St-Onge et le chef cuisinier Mathieu Kelly.
Mettre en valeur les produits locaux
C’est justement Madame St-Onge qui m’offrira une visite guidée de l’Auberge, qui compte aujourd’hui 14 chambres, deux studios, deux appartements 4 ½ de luxe, de même qu’une maison. Le tout agrémenté d’une plage au bord de la mer, avec jeux pour enfants. Lors de ma visite, l’immense cuisine commune du deuxième étage retient mon attention : « Je sais qu’ils sont rares les établissements qui offrent à la fois un restaurant, de même qu’une cuisine communautaire, entièrement équipée », souligne fièrement la principale intéressée. « Les travailleurs qui doivent partir très tôt le matin, de même que certaines petites familles apprécient grandement ce service. Pour nous, la cuisine communautaire offre une plus-value de choix à notre précieuse clientèle. »
Selon les dires de plusieurs, le restaurant de l’Auberge du Marchand offre une excellente table, du mercredi au dimanche « Le chef nous prépare d’excellentes spécialités », ajoute Madame St-Onge. « Je pense particulièrement à l’agneau, de même qu’aux poissons et fruits de mer gaspésiens. » Les produits du terroir sont mis en valeur au restaurant, de même qu’à l’épicerie fine de l’établissement (qui était en transformation lors de ma visite) et qui se fait un devoir d’offrir de succulents produits locaux de la gamme Gaspésie Gourmande, de même que plusieurs coups de cœur du Québec et de partout dans le monde.
Quoi faire en hiver
Pour ma part, j’ai eu la chance de séjourner dans l’un des deux luxueux appartements. Mon espace, avec vue sur la mer, offrait deux chambres agréablement confortables, un salon, un espace travail, de même qu’une cuisine complète. Que demander de mieux ? L’Auberge du Marchand est sans aucun doute un endroit où il fait bon vivre en bordure de la baie des Chaleurs. En hiver, les mois de janvier à mars attirent de nombreux amateurs de motoneige, alors que le sentier Trans-Québec5 traverse la municipalité. Les amateurs de ski de fond ne sont pas en reste, alors que le centre de ski de fond de Maria offre des sentiers pour le ski et la raquette, dans un décor enchanteur. Il ne faudrait certes pas oublier les excursions en traîneau à chiens et le ski de montagne de Maria!
En été, la longue plage municipale saura vous séduire, en plus de voir les randonneurs et les cyclistes s’émerveiller devant la vue spectaculaire du belvédère des sentiers pédestres en montagne et par la Route verte qui longe la mer.
L’Auberge du Marchand
530, boul. Perron
Maria (Québec)
1 888 959-3766
info@aubergedumarchand.com
aubergedumarchand.com
Par Gaëtan Vaudry
Opérer une chocolaterie, c’est s’investir à fond dans un univers passionnant. Et c’est ce que fait la chocolatière Véronique Émond, qui fondait Choco Véro en 2017. Un an plus tard, l’artiste quittait son poste de responsable du service alimentaire du centre de détention de Baie-Comeau pour se consacrer entièrement à son entreprise.
En entrevue avec la journaliste Charlotte Paquet, du journal La Manic de Baie-Comeau en 2018, Véronique affirmait que « pour vivre sa passion, il n’y a pas de prix. » Et c’est ce qu’elle fait depuis avec son conjoint, alors que les amoureux investissent au minimum 70 heures par semaine. Car en plus de vendre sa production à sa boutique de Place La Salle et par l’entremise de sa page Facebook, Véronique propose ses produits dans une douzaine de dépanneurs situés de Colombier à Port-Cartier.
Les meilleurs ingrédients locaux
Depuis octobre que l’artiste de Choco Véro travaille sur ses produits du temps des Fêtes et depuis quelques jours déjà, elle préparera ses produits pour la Saint-Valentin, une période charnière pour les chocolateries. S’enchaîneront ensuite Pâques, la fête des mères et la fête des pères : « Nos produits sont fabriqués à la main avec les meilleurs ingrédients locaux », souligne fièrement la chocolatière. « Nous vous garantissons que vous apprécierez le goût de votre sucrerie personnalisée à chaque bouchée. »
Lors de notre rencontre, la femme d’affaires m’expliquait grandement s’investir dans des campagnes de financement. Plusieurs organismes font appel à ses services, pour la confection de chocolat sur mesure, qu’ils vendent ensuite en guise de levée de fonds. « J’aime m’impliquer pour ces causes qui me tiennent à cœur », précise-t-elle. « Choco Véro s’implique également activement dans la campagne de la Société canadienne de la sclérose en plaques, de même que pour la cause du cancer. » Le 28 novembre dernier, Véronique participait fièrement à la journée MardiJedonne, alors que plusieurs commerces de Baie-Comeau offraient les profits de leur journée à Centraide.
Choco Véro
8, Place La Salle
Baie-Comeau (Québec)
418 293-2120
chocovero.com
Par Gaëtan Vaudry
Si je devais vous résumer en un seul mot mon entrevue avec Jean-François Cloutier, cofondateur et copropriétaire de la Distillerie du St. Laurent, ce serait PASSION. L’homme d’affaires m’accueille dans les nouvelles installations de l’entreprise, une superbe bâtisse au bord de la mer, située dans le district Pointe-au-Père, à Rimouski. En quelque secondes, je suis projeté dans l’univers de la distillation du whisky et du gin, qui fait la réputation de cette entreprise qui gère 25 employés.
La micro-distillerie a été fondée en 2015 par Jean-François et son complice Joël Pelletier, alors que leur tout premier produit, le Gin St-Laurent, a rapidement fait des ravages et est aujourd’hui disponible dans 14 pays… rien de moins! « C’est à force de discuter de notre passion pour certains spiritueux que Joël et moi avons développé le projet de produire notre propre whisky », nous explique Jean-François. « Aujourd’hui, nous y croyons plus que jamais, surtout lorsque nous regardons les 650 barils qui vieillissent actuellement dans notre réserve. Nous sommes fiers d’être parmi les pionniers de la micro-distillation au Québec. »
Éduquer les gens
Si la Distillerie du St. Laurent produit une panoplie de produits qui font la joie des amateurs, les propriétaires se sont donnés comme mission d’éduquer les visiteurs sur la fabrication d’un produit aussi fascinant que le whisky, le gin ou encore l’Acerum, une toute nouvelle classe de spiritueux issue de la distillation du sirop d’érable : « Il était important pour nous d’offrir des ateliers de mixologie, incluant l’histoire du cocktail et un rappel théorique sur l'univers des spiritueux », souligne fièrement le copropriétaire. « La visite de base est de 45 minutes à une heure et nous y incorporons quelques segments théoriques. De plus, grâce à un système de coupons, les gens peuvent déguster plusieurs de nos produits. »
Les amateurs qui se déplacent au 135, avenue Père-Nouvel à Rimouski, ont également accès à la boutique de la micro-distillerie, sans oublier quatre zones bien aménagées, dont le bar de l’établissement et sa terrasse (avec vue sur la mer), une seconde terrasse (la Terrasse-Nord) disponible lors de la belle saison estivale, en plus de la magnifique cour intérieure qui, toujours en été, permet à l’équipe de la Distillerie du St. Laurent de recevoir des chefs qui proposent des petits plats sur place, et même des groupes musicaux et des DJs.
Les liens d’amitiés entre les distilleries
Lors de notre entretien, Jean-François, qui a la tête toujours pleine de projets, me parle d’un hiver et d’un printemps fort occupés pour la belle famille de la Distillerie du St. Laurent. L’homme d’affaires me parle de la troisième édition du Festival des Micro-distilleries de l'Est, qui se tiendra en août prochain : « Il souligne les liens d'amitiés entre les distilleries du Bas-St-Laurent et de la Gaspésie », souligne le fier capitaine. « Cette initiative est l’occasion pour les amateurs de spiritueux et les curieux de découvrir l’art de la distillation et de discuter avec les artisans distillateurs. La première édition (2022) s’est tenue à notre distillerie et la seconde (2023), à la distillerie de Marigots à Caplan. »
Festoyer durant les Fêtes
D’ici là, sachez que la période des Fêtes proposera de bien beaux événements à la Distillerie du St. Laurent. Le bar sera ouvert dès 15 h ce jeudi et vendredi et s’offrira une petite pause, du 23 au 26 décembre. Suivront ensuite quatre soirées thématiques, qui feront la joie des nombreux amateurs de l’endroit : Hommage Sens Unique ‘90s (27 décembre), Hommage années 2000s avec DJ Boubou (le 28), Hommage Les Oiseaux Rares (le 29) et enfin, la soirée Chalet suisse en bord de mer se tiendra le 30 décembre.
Si vous ne connaissez pas encore les produits de la Distillerie du St. Laurent, une visite des installations s’impose. Et question de parfaire vos connaissances sur le whisky et le gin, je vous suggère fortement le forfait Grand tour du proprio, d’une durée approximative de 2 heures). Dans tous les cas, il vous faudra réserver votre place ICI, via le site Internet de l’entreprise.
La Distillerie du St. Laurent
135, avenue Père-Nouvel
Rimouski (Québec)
418 880-4694
distilleriedustlaurent.com