Manger et boire


Par Gaëtan Vaudry

Lors de notre petit séjour de quelques jours à ville de Saguenay, impossible pour nous de ne pas s’arrêter au Café Cambio de la rue Racine Est à quatre ou cinq reprises. Premièrement, afin de profiter de l’ambiance de cette coopérative de solidarité du centre-ville de Chicoutimi certes, mais aussi pour déguster de bons petits plats santés abordables, qui mettent en vedette les produits de plusieurs producteurs locaux.

Dès qu’elle nous parle des produits que nous retrouvons à cette micro-brûlerie équitable et biologique fondée en mars 2005, les yeux de Virginie Simard-Dufour s’illuminent. Elle nous parle d’un travail d’équipe sans relâche de 32 membres, dont 10 membres travailleurs : « Sous le label, nous incarnons une vision, celle d’un monde meilleur, un monde où les agriculteurs et les travailleurs sont à la table des négociations sur un pied d’égalité », souligne fièrement la responsable service, restaurant et barista de l’endroit.

Le Café Cambio, endroit phare de nombreux étudiants du Cégep de Chicoutimi et de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC), s’avère également un lieu de diffusion pour plusieurs jeunes artistes du Saguenay. Régulièrement, l’établissement propose des vernissages, ou encore de petits concerts acoustiques de musique émergente.

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Lors de ma visite en novembre dernier, j’ai eu la chance de déguster d’excellents petits plats à l’établissement issu de l’initiative de deux jeunes Montréalaises et amies d’enfance, Guylaine Pelletier et Geneviève Demers. En entrée, je débute par un délicieux potage aux champignons, qui s’avère réconfortant en cette période de l’année. Je poursuis avec le panini Bedi piquante (au poulet aux épices cajun, oignons confits, épinards, mozzarella et végénaise), servi avec salade et croustilles de maïs et salsa. On termine avec le dessert du jour, le tout accompagné de l’un de leurs excellents cafés équitables. À ma grande surprise, l’addition pour ce succulent repas trois services s’avère fort abordable!

De plus, ce qui m’a grandement marqué lors de ma première visite, c’est leur concept « Donner au suivant », alors que les clients qui le désirent peuvent offrir, sous forme de dons anonymes, une soupe ou un café à une personne dans le besoin. Sachant que la situation de l’itinérance s’accentue au centre-ville de Chicoutimi, ce geste de générosité que j’admire prend tout son sens.

Le café et les produits du Café Cambio sont disponibles dans plusieurs points de vente dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, dont Chicoutimi, Jonquière, La Baie, Saint-Ambroise/Saint-Honoré, MRC Lac-Saint-Jean-Est, MRC Domaine-du-Roy, Bas-Saguenay, Saint-Fulgence/Sainte-Rose-Sacré-Cœur, Tadoussac, Les Bergeronnes, Les Escoumins et même la Côte-Nord !

Café Cambio
414, rue Racine Est, Chicoutimi
418 549-7830
cafecambio.ca


Par Gaëtan Vaudry

En pénétrant dans la boutique de la Distillerie du Fjord, située au pied des Monts-Valin, il est presque impossible de ne pas tomber sous le charme de cette équipe souriante et dynamique. Car pour la famille Bouchard et ses employés, chaque personne qui se présente en boutique est bien plus qu’un simple client. Il est un allié de la réussite familiale !


Lors de ma visite, la responsable du marketing – Frédérique Folly - s’est empressée de me présenter l’une de leur plus récente réussite : un cubitainer de 1,75 litre, comprenant leur célèbre gin de la forêt boréale KM 12. Non disponible à la SAQ, le ‘’ginier’’ de la famille Bouchard, première micro-distillerie de la région du Saguenay-Lac-St-Jean, se vend comme des petits pains chauds depuis sa mise en marché. Tout comme leur gin à l’érable et leur brandy de bleuets Sélection, des produits hauts de gamme dont ils ne sont pas peu fiers.

Enfin, laissez-moi vous parler de l’un des meilleurs vendeurs depuis l’été dernier : la liqueur de citron Hilymoncello, qui ne donne rien de moins qu’une deuxième vie aux citrons qu’utilise l’entreprise. Je parle ici des citrons recyclés de leurs productions originales de cocktails et de prêts-à-boire. Une excellente idée… qui porte fruit !


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Les projets sont nombreux pour les créateurs de la Distillerie du Fjord. Et c’est au cours des prochains mois que la direction lèvera le voile sur une série de nouveaux produits qui feront, sans l’ombre d’un doute, briller l’étoile de l’entreprise pour encore de nombreuses années.

Rappelons qu’à la Distillerie du Fjord, la forêt et la famille sont au cœur de l’entreprise. L’équipe se fait un devoir de s’améliorer d’année en année sur le volet du développement durable, afin de laisser une trace positive auprès de leurs clients et de l’environnement.


La Distillerie du Fjord
48, Chemin de Price
Saint-David-de-Falardeau
418 673-1012
distilleriedufjord.com

Par Gaëtan Vaudry

À l’annonce de ma visite au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les plus érudits m’ont rapidement dressé une liste des meilleures tables à ne pas manquer dans la région. Parmi celles-ci figurait la table du restaurant O'Batillage, qui propose une fine cuisine du terroir à même l'Auberge des Battures de ville de La Baie. Le chef Étienne Trottier s’assure d’un approvisionnement local qui nous fait découvrir le meilleur de la forêt boréale et des producteurs régionaux. Même si nous étions dans la basse saison du mois de novembre, l’équipe du O'Batillage nous a drôlement bien accueillis. Pour ma part, j’ai eu droit à un repas trois services, comprenant le saumon fumé de la Boucanerie d’Henri en entrée. Outre ce saumon de la meilleure boucanerie au Québec, à mon humble avis, le plat comprenait un coulis de Frambleu (du Domaine Le Cageot), concombres, huile de lin (de la Ferme Tournevent), câpres, framboises et riz sauvage soufflé. Une entrée incontournable !

Pour le plat principal, j’ai opté pour les pâtes aux fruits de mer qui proposaient des tagliolinis frais (La Prod LP) sauce Mornay, crevettes de Matane, moules de l'Île-du-Prince-Édouard, pétoncles des Iles-de-la-Madeleine, poisson blanc et laitue de mer. Une généreuse portion pouvant rassasier les bonnes fourchettes. On garde bien évidemment une place pour le dessert, me laissant tenter par une excellente crème brûlée. Je ne pouvais mieux choisir !

Faire l'expérience du restaurant de l'Auberge des Battures en est certes une fort positive pour les papilles, mais elle l'est tout autant pour les yeux. Tout au long de mon copieux repas, l'établissement dirigé par Monsieur Éric Civel m'offre une vue imprenable sur le Fjord du Saguenay. De quoi réjouir tous vos sens.

Restaurant O'Batillage / Auberge des Battures
6295, boulevard de la grande Baie Sud Saguenay, arrondissement La Baie
418 544-8234
https://obatillage.com

Les frères James et Charles Atkins, originaires de la région de l’Estrie, se sont établis en Haute-Gaspésie en 1988 et ont créé leur entreprise en 1993. « Le plaisir a été notre point de départ et est resté notre destination. Bourlingueurs sous de très beaux cieux, nous sommes arrivés en Haute-Gaspésie, réunissant en un seul paysage nos souvenirs de mer et de montagnes. Notre entreprise émane d'une profonde tradition familiale pour la gastronomie, doublée d'une grande curiosité pour la culture culinaire et pour tout ce qui a trait aux plaisirs de la table », expliquent-ils.

Atkins&Frères Les frères James et Charles Atkins, fondateurs

Après presque deux décennies d’accomplissements dans leur beau, mais lointain village de Mont-Louis, ils se sont sentis emporter par un vent de hardiesse, venu avec l’air du temps. Maintenant qu’ils ont passé le flambeau à la relève, c’est le chef Guillaume Thibault qui est devenu le nouveau propriétaire unique de la compagnie. D’origine française, M. Thibault fut d’abord accueilli comme stagiaire au sein de l’entreprise lors de ses études en génie bioalimentaire en Bretagne en 2008. Suite de l’obtention de son MBA, il a été invité à rejoindre l’équipe de manière permanente. Il a occupé le poste de directeur général pendant plus de trois ans avant d’acquérir l’entreprise en 2016. Il a acquis entre temps sa citoyenneté canadienne.

Atkins&Frères Guillaume Thibault, président
Pour lui, comme pour les frères fondateurs, « échanger, communiquer avec nos adeptes comme nous aimons le faire à partir du comptoir de Mont-Louis, et offrir les produits directement à partir de notre atelier est un vieux rêve qui continue de motiver l’équipe qui s’affaire toute l’année à réaliser des produits d’exception ».

 
Les artisans de Mont-Louis poussent donc encore plus loin la mission de concourir au plaisir convivial de la bonne table en la partageant directement avec leurs fidèles clients et divers connaisseurs, d’hier et d’aujourd’hui, et ceux qui les découvrent et les adoptent chaque année. « Désormais, on peut servir la clientèle directement de chez nous à chez vous, ou par un petit détour chez nos partenaires privilégiés qui partagent nos valeurs d’intimités chaleureuses avec les fervents », assure la gérante au siège social, Isabelle Lafrenière.

Atkins&Frères
L’un des grands secrets du succès et de la qualité des produits offerts : la fumaison. C’est à la fois un art et une technique, comme dans divers autres métiers connexes. Ainsi, avec les mêmes principes de base et une technologie relativement similaire, chaque artisan, chaque entreprise apporte une touche particulière qui les font se caractériser aussi clairement que des scotchs, des charcuteries, des vins, des fromages de diverses maisons.

Atkins&Frères Atkins&Frères
Chez Atkins & frères, on se distingue par le maintien de certains paramètres de travail qui se reflètent dans la promesse de créer et d’offrir des poissons et fruits de mer fumés du même niveau que ce qu’on souhaiterait offrir à notre propre table pour la famille et les amis. Ainsi, maintenant et pour toujours, on s’évertue à faire exactement selon les critères d’intention et de désir à l’origine de l’entreprise, en misant sur une approche franchement culinaire.

 
« Notre savoir-faire se veut au service des plaisirs conviviaux de la bonne table. Le goût de plaire, de séduire, d’épater ; un appel sans prétention, mais non équivoque à la volupté, au bon temps, et au régal rabelaisien. Voilà ce qui nous anime », rappelle Guillaume Thibault.
Atkins & Frères a reçu le Mérite national des pêches et de l’aquaculture, de même que Le Mérite national de la restauration et de l’alimentation et le prix Le Renaud-Cyr reconnaissant les professionnels et professionnelles de la table pour leur contribution remarquable à la culture gastronomique du Québec.

Atkins&Frères Atkins&Frères
Et puis, nul besoin de se rendre à Mont-Louis pour se délecter des produits désirés. On peut aussi les trouver aux boutiques Délices de la mer à Montréal (rue Mont-Royal et Marché Jean-Talon) et à Québec (Grand Marché), de même qu’à Boucherville. On prend également part à l’occasion à des événements ponctuels régionaux pour présenter les produits et attirer de nouveaux adeptes. Le site web présente de belle façon les produits offerts de même qu’une série de recettes qui font saliver juste à les consulter. Puisque Atkins & Frères ne propose que des produits frais ou surgelés, l’achat en ligne n’est pas possible pour le moment.

Atkins&Frères Atkins&Frères
La direction de l’entreprise tient à souligner la qualité de l’intervention du bureau régional d’Investissement Québec pour avoir rendu la réalisation de ce projet de relève possible, permettant ainsi à un jeune entrepreneur de démontrer son talent et de consolider une vingtaine d’emplois permanents de qualité dans la communauté de Mont-Louis, en Haute-Gaspésie.

Atkins&FrèresAtkins&Frères

Fait à signaler, les produits de la mer utilisés pour réaliser les mets offerts proviennent essentiellement de la région, ou à tout le moins du Québec et du Canada. Par exemple, Le saumon utilisé provient du Nouveau-Brunswick. « Nous apprécions la proximité, la fraicheur et la possibilité d’offrir un produit 100 % canadien », assure Guillaume Thibault.

Atkins & frères
atkinsetfreres.com
1, rue Chanoine-Richard
Mont-Louis (Québec) G0E 1T0
418 797-5059

À Percé, la plupart des gens connaissent l’histoire de Thérèse, la grand-mère de Billy Bastien et de Shaddy Beaudin, deux des quatre co-propriétaires du resto-bar La Buvette depuis 2020, en plein cœur du village. Situé en retrait de la rue, son grand parterre fleuri où pointe une chaleureuse terrasse invite à y aller consulter le menu et découvrir le décor.
Thérèse Beaudin, native de Newport, décédée en 2017, était une bâtisseuse reconnue entre autres pour son hospitalité et sa générosité. Il allait de soi pour les quatre entrepreneurs en herbe de nommer leur établissement en son honneur.
Au menu, des plats originaux, « une cuisine locale qui bouge au gré des saisons, où les cocktails sont soigneusement conçus et où les vins sont choisis avec amour », peut-on lire sur la page Facebook. Billy parle d’un endroit où on peut déguster des produits locaux qui viennent de la mer et de la montagne. Il précise aussi que la Buvette Thérèse ne s’offre pas comme un restaurant ou un bar, mais un entre-deux où le client pourra bruncher, prendre l’apéro et souper.

Buvette Thérèse
À l’endroit où se trouve La Buvette, il y avait déjà un restaurant depuis 2000, le Café Champêtre. Billy y a travaillé pendant 10 ans, tout en poursuivant des études de gestion en hôtellerie et restauration, jusqu’à ce que les propriétaires d’alors laissent entendre leur projet de vendre, au début de la pandémie de COVID. Billy a réuni trois de ses amis, dont sa cousine, ayant tous une certaine expérience de la restauration. Ensemble ils ont élaboré le projet de Buvette.

Buvette Thérèse associés
Il fallait du cran et une détermination sans borne pour se lancer dans une telle entreprise en pleine pandémie. Quatre jeunes sans revenus permanents, sans historique d’affaires, affronter le financement d’un restaurant saisonnier ouvert trois mois par année à Percé a été un beau défi, explique Billy. « Il fallait oublier les banques et institutions financières. On a donc trouvé des gens qui ont cru en nous et on leur doit une fière chandelle ».
Depuis deux ans, on a reconfiguré et redécoré le local. On a créé un coin bar et on a équipé la cuisine en y ajoutant quelques éléments. Ce sont près d’une trentaine de personnes qui y trouvent un emploi de mai à septembre.
Ah oui, le site web mentionne qu’il vaut mieux réserver pour s’assurer d’y avoir une table certains soirs et lors des brunchs.

La Buvette Thérèse
buvettetherese.com
162, QC-132
Percé, QC G0C 2L0
418.689.9609

L’acquisition du complexe Aquamer Thalasso-Spa de Carleton-sur-Mer à l’automne 2022 par le Groupe JGS, de l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, déjà propriétaire de plusieurs hôtels dans l’est du Québec, en plus du Concorde à Québec, aura permis d’y créer une nouvelle offre de restauration.

Le groupe a offert au couple Myriam Gauthier, cheffe cuisinière de longue date, et Corinne Lamy, une expérimentée gestionnaire de projets, de ressources humaines et de marketing, née à New-Richmond, d’opérer un restaurant dans la partie avant du complexe Aquamer. L’endroit est sans locataire depuis un certain temps. M. Sylvain a travaillé avec Myriam et Corinne sur d’autres projets au cours des dernières années et il leur a accordé toute sa confiance pour mener à bien ce nouveau restaurant.

Le Phare Myriam et Corinne, les copropriétaires.

Après avoir été charmées par l'emplacement et vu le potentiel énorme d’un tel restaurant, Myriam et Corinne ont décidé de se lancer dans l’aventure. C’est ainsi que le projet Le Phare est né à l’Action de grâces 2022, après la rencontre des actionnaires du groupe JGS. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux, Jean-François Fortin de Sainte-Flavie, propriétaire du resto-bar et microbrasserie le Ketch, qui agit comme gestionnaire des établissements du groupe pour l’est du Québec.


Pendant les semaines qui ont suivi, les nouvelles restauratrices qui habitaient Sherbrooke ont préparé leur installation à Carleton-sur-Mer, ont réalisé leur plan d’affaires et ont débuté le recrutement de leur équipe de travail, parmi leurs contacts, leurs amis et des ressources locales de qualité. Il a aussi fallu aménager la salle à manger et équiper les cuisines de façon adéquate.

Le Phare
Dès la fin avril 2023, le restaurant a ouvert ses portes pour la clientèle locale et les touristes afin d'offrir des menus gourmands et accessibles, ainsi que du prêt-à-manger avec des options s'adaptant à toutes les restrictions alimentaires. Depuis juin, les client·e·s de l'Aquamer en forfait-séjour pour des soins de thalassothérapie y viennent consommer des repas sains, frais et raffinés.


Les deux associées assurent qu’une fois la haute saison terminée, la salle à manger demeurera ouverte pour la clientèle locale. Le service de prêt-à-manger demeurera aussi actif en tout temps avec un menu varié et pratique.

Le Phare Le Phare


Au menu, on a convenu de proposer une cuisine raffinée mettant en vedette de délicieux produits gaspésiens, en style bistro-gastronomie. Le Phare se distingue par une cuisine où se marient fraîcheur et saveurs locales, tout en misant sur la simplicité de la présentation. Durant toute la saison, au gré des arrivages, les chefs font découvrir leur menu créatif et énergisant, élaboré spécialement en fonction des produits des entreprises bioalimentaires de la région. On propose aussi des options véganes et pour enfants.

En plus de la nourriture, le Phare propose des cocktails agréables une carte de vin variée et abordable.

On se promet aussi de créer de belles surprises et d’ajouter des nouveautés originales à l’occasion. Bref, on souhaite faire découvrir à chaque bouchée un mélange parfait de saveurs gaspésiennes, de quoi ravir les papilles. Sans compter que les yeux des convives profitent du magnifique paysage marin qui s’étend devant les fenêtres de la salle à manger située à proximité de la rive de la Baie-des-Chaleurs. Le tout dans une formule accessible et à des prix abordables.

Le Phare
Myriam et Corinne sont confiantes que leur restaurant Le Phare va vite devenir un incontournable dans le paysage régional. Les résultats des deux premiers mois d’opération, en mai et juin 2023, semblent leur donner raison. L’équipe est composée de huit personnes de talent qui ont accepté de mettre leur cœur et leur passion au service de cet établissement nouveau genre, dans le respect de leurs différences et de la diversité.

Restaurant Le Phare
restaurantlephare.ca
868, boulevard Perron
Carleton-sur-Mer (Qc) G0C 1J0
873 339.7987

Les moments difficiles offrent souvent l’occasion de se remettre en question et de se réorienter. C’est ce qui est arrivé à Joseph St-Denis-Boulanger, un Caplinois et sa conjointe, Laurie-Anne Cloutier, une Montréalaise qui sont allés se réfugier en Gaspésie pour panser leurs blessures à la suite de la perte douloureuse de leur fille à la naissance en 2018. Construire et ouvrir au public une distillerie entre la 132 et la mer, à Caplan : voilà l’ambitieux projet qu’ont entrepris de réaliser ce couple de nouveaux entrepreneurs. Whisky et gin sont ainsi confectionnés à la Distillerie des Marigots, qui a démarré sa production en 2020.
Ce Gaspésien d’origine et sa conjointe, Montréalaise tombée amoureuse de ce coin de pays, ont tous deux réalisé que c’était le moment ou jamais de vivre leur rêve : celui de s’installer à Caplan, d’une part, mais aussi de lancer leur entreprise de distillerie artisanale mettant en valeur les saveurs du terroir.
Marigots
Le nom choisi pour leur projet invite d’ailleurs les résidents et touristes à profiter de la vie. L’expression « courir ou aller au marigot » fait référence aux pêcheurs qui font « la pêche buissonnière » et se réfugient dans une anse, à l’abri des regards, pour se la couler douce.
Joseph a par ailleurs peaufiné ses connaissances grâce à une formation dispensée à Seattle par la distillerie Copperworks pour lui permettre de mettre au point un produit aimé du grand public qui sera également reconnu par les connaisseurs. C’est ainsi qu’est né le Récif, un gin de bord de mer. Un whisky créé à partir d’orge maltée est actuellement en voie de mûrissement pour être prêt à la vente en 2025.
Distillerie des Marigots
Un alambic charentais est devenu la pièce maîtresse de la confection de ces nouveaux spiritueux gaspésiens. « Mon but, c’était de focuser sur l’arôme, sur la complexité du goût, tant pour mon gin que pour mon whisky. Je voulais que ce soit riche, long en bouche et très caractéristique, donc je suis allé chercher l’équipement parfait pour ça », explique M. St-Denis Boulanger.
Le couple avait dès le départ une idée du bâtiment qu’il désirait pour abriter leur distillerie. La beauté et la noblesse du bois étaient au cœur de cette vision. « Ma conjointe et moi on tripe sur l’architecture et on savait déjà qu’on aimait ce genre de bâtiment au design épuré et aux lignes géométriques rendu chaleureux par l’utilisation du bois », explique Joseph. De l’aveu même du propriétaire, l’option en bois a été la seule envisagée.
Distillerie des Marigots
La façade abondamment vitrée, véritable signature du bâtiment, est d’ailleurs au cœur du logo de l’entreprise, devenant du même coup l’emblème de la marque. « L’idée, c’est que peu importe où on se trouve dans la distillerie, on puisse voir d’un côté la Baie-des-Chaleurs et de l’autre l’alambic », précise le propriétaire, qui n’est pas peu fier de son bâtiment niché sur une falaise avec vue sur la mer.

Le maître distillateur de la Distillerie des Marigots trouve son inspiration pour la conception de ses spiritueux dans le décor gaspésien et prend soin de faire ressortir la qualité exceptionnelle des ingrédients qui s’y trouvent. Sa démarche consiste à mettre à l’avant-plan les arômes et les parfums que lui offrent son environnement et le savoir-faire agricole gaspésien. Enfin, à travers la production des deux produits vedettes – le gin Récif et le whisky –, on prend plaisir à élaborer de petits lots expérimentaux comme des eaux-de-vie, des liqueurs aux herbes ou des gins éphémères.


Distillerie des Marigots
300, Boul. Perron Est
Caplan, QC
distilleriedesmarigots.com
(418) 388-2008

À chaque fois qu’on trouve les termes « épicerie fine » associé à un établissement, on a souvent l’impression qu’on va se retrouver face à des produits importés, peu connus, rares, à prix élevés, ou encore des produits du terroir « douteux ». Au Marché des saveurs gaspésiennes, au cœur du secteur des restaurants, bars, boutiques, hôtels et autres commerces de la rue de la Reine à Gaspé, on s’efforce depuis 20 ans à démontrer qu’on a tout intérêt à s’intéresser à cette variété de produits fins, pour sortir de l’ordinaire dans ses repas et ses recettes culinaires, notamment.

Or, depuis 2022, l’établissement a changé de propriétaire. C’est le couple Claudia Romero et Ricardo Granja, arrivés au Québec et à Gaspé il y a 11 ans, à l’âge de 26 ans, en provenance de l’Amérique du Sud, qui est maintenant aux commandes de cette épicerie fine des plus populaires. Les deux proviennent d’une famille d’entrepreneurs, et depuis leur arrivée à Gaspé, Claudia a complété une formation en relève entrepreneuriale, en plus de travailler dans des emplois liés au service à la clientèle et au tourisme. Elle a même enseigné le français à des travailleurs étrangers basés à Gaspé.

 Marché Saveurs
Claudia explique qu’elle vit un rêve éveillé. Après avoir côtoyé durant de nombreuses années le propriétaire du mythique Marché des Saveurs Gaspésiennes, elle l’a acheté pour s’enraciner ici. Elle le considérait comme son mentor. Elle avait un œil sur ce commerce qu’elle fréquentait déjà depuis longtemps. Quand il lui a fait part de son intention de vendre, elle a sauté sur l’occasion et ils se sont rapidement entendus sur les termes du transfert de propriété.


« On voulait bâtir une entreprise. On voulait avoir un projet en aquaculture, notre spécialité, mais on trouvait cela difficile. Ça s’élevait à plus de quatre millions de dollars », explique Claudia. « On a contacté notre créancier, et on a pris la relève de l’entreprise que j’adorais depuis que l’on habitait le coin », ajoute la femme comblée qui habite la péninsule avec ses enfants, Marycielo et Ricardo.

 
Ricardo a choisi d’accompagner sa conjointe dans cette nouvelle aventure. Il s’occupe entre autres de la cuisine, des achats, alors que Claudia est responsable de l’administration et des ressources humaines. Ils emploient 14 personnes, dont plusieurs étaient là depuis quelques années.

Marché Saveurs
Bien que le rachat eut lieu en pleine pandémie, Claudia est heureuse de leur choix. « On a beaucoup appris et moi, j’adore cela apprendre ! Ça a été difficile, car on devait gérer les pénuries de produits et de main-d’œuvre et les changements fréquents de prix et de règles sanitaires étaient quelque peu étourdissants. Mais, il ne faut pas paniquer et on doit prendre les choses une à la fois. Je suis contente de ce que nous avons réalisé. Nous avons même réussi à inclure nos valeurs et notre couleur à cet établissement déjà bien établi. »

« La pénurie de main-d’œuvre est un défi important et on a décidé d’y remédier en accueillant du personnel provenant de l’étranger. On va accompagner ces personnes et s’assurer qu’elles sont bien dans leur nouveau chez-soi.

Marché Saveurs Marché Saveurs

Le Marché des Saveurs Gaspésienes est l’un des rares endroits à Gaspé où on retrouve du pain de boulangerie et des desserts de pâtisserie. On y retrouve aussi une grande variété de fromages fins, ainsi que des bières de microbrasserie gaspésiennes. Des produits locaux y sont disponibles : saumon fumé, savons, viande, café, etc. Finalement, il y a aussi des produits importés européens. Plusieurs plats sont cuisinés sur place pour emporter.


Comme si la gestion de ce commerce n’était pas suffisante, Claudia a obtenu une concession de cantine, les Délices Forillon, au Centre récréatif – secteur sud du Parc national de Forillon. Les gestionnaires du parc cherchaient un concessionnaire pour un contrat de deux ans. Elle a présenté un dossier et a obtenu le mandat. Les visiteurs du parc peuvent y déguster certains des plats cuisinés à Gaspé, des fromages et charcuteries, des pâtisseries et bien plus. On y a affecté une employée pour s’occuper de cette cantine.


Quand on lui demande si elle a un conseil à donner aux personnes qui veulent lancer ou reprendre une entreprise, elle répond qu’il ne faut pas lâcher. « C’est merveilleux de pouvoir l’accomplir. Il faut s’encourager en famille », souffle-t-elle.

Le Marché des saveurs gaspésiennes
marche-de-saveurs-gaspesiennes.business.site
119, rue de la Reine
Gaspé, QC G4X 1T5
418 368-7705

Qu’on aime les fraises un peu, beaucoup, passionnément… ou pas du tout, on ne reste certainement pas indifférent quand on entre à la boutique de la Ferme Bourdages à Saint-Siméon-de-Bonaventure.

Ferme Bourdages
Dès l’arrivée, on sent que quelque chose de marquant nous attend. Et on en a vite la confirmation lorsqu’on aperçoit cette variété de produits étalés dans ce vaste lieu dont la grande majorité ont un point en commun : les fraises. Il s’agit du plus grand producteur en Gaspésie.
On peut donc y trouver, en plus des fraises elles-mêmes dans leur plus simple état, divers produits cultivés dans les jardins ou provenant de producteurs locaux, dont divers légumes de saison, des confitures, des tartes et pâtés de toutes sortes ainsi que des pains et pâtisseries. Et que dire des vins de fraises, tous nommés en l’honneur des ancêtres Bourdages. Un comptoir de dégustation permet de les découvrir. On peut aussi y manger : plusieurs produits sont proposés.

Ferme Bourdages
Le directeur général de l’entreprise et copropriétaire avec son frère Jean-François, Pierre Bourdages, explique que cet étalage de produits et de saveurs est le résultat de 200 ans de culture sur la ferme familiale. Ils sont de la 6e génération de Bourdages sur cette terre qui poursuit sa tradition d’abondance et de qualité, explique Pierre.
La boutique de la Ferme Bourdages, c’est plus qu’un lieu de vente : c’est une expérience sensorielle et culturelle. Et si les produits ne peuvent pas afficher l’appellation BIO, Pierre Bourdages assure que les méthodes de culture et de transformation s’en approchent avec l’utilisation d’insectes prédateurs et d’autres procédéd qui en assurent la qualité ultimale.
Si au début la ferme était destinée à assurer la subsistance familiale, elle est passée à une ferme de production maraichère dans les années 1990 après que Pierre ait diplômé en technologie agricole et ait racheté la ferme avec ses parents. C’est là que la production de la fraise a pris son essor. Et inutile de dire qu’il s’agit du résultat d’un intense démarche alors que la fraise profite désormais d’un savoir-faire qui en fait une des meilleures pour son goût sur le marché, affirme son copropriétaire qui en parle avec passion.
La production vinicole quant à elle a débuté en 2000 alors que Jean-François s’est joint à l’équipe et a suivi une formation pour le secteur vinicole. Aujourd’hui, la Ferme Bourdages produit annuellement 45 000 bouteilles de vins de fraises et de rhubarbe. En plus de la boutique de Saint-Siméon (60 % des ventes), ils sont distribués dans 100 place d’affaires au Québec, dont des succursales de la SAQ.
La Ferme Bourdages emploie une centaine de personnes, dont près de 30 travailleurs Mexicains qui reviennent chaque année prêter main-forte aux travaux aux champs et ailleurs.

Fondé avec le concept simple d'amener un restaurant de style bistro Italien à Campbellton, Pronto offre des plats tels que de délicieuses entrées, salades et pâtes, sans oublier une carte de boissons plutôt bien garnie. On y sert également les pâtes fraîches réputées de l’Atelier Gourmand.

 Pronto Facade Pronto Facade
Le proprio, Keegan Rose, a ouvert son restaurant en juillet 2022 et celui-ci est déjà reconnu parmi les mieux cotés de la ville par les critiques et les clients. Il a travaillé en restauration depuis qu’il a atteint l’âge adulte. Ayant eu l’opportunité d’ouvrir son propre restaurant, il a sauté sur l’occasion.

Pronto  Le proprio, Keegan Rose


En fait, il occupe le local que le restaurant où il travaillait auparavant a laissé libre en déménageant ailleurs. Un endroit bien situé et très fréquenté au cœur de la ville, entouré de nombreux commerces de proximité et tout près du pont Interprovincial qui mène au Québec.


Son projet de départ : offrir uniquement de la nourriture italienne à prix abordable et raisonnable. Il croit bien sûr qu’il est possible d’en avoir ailleurs en ville. Mais il précise que chez lui, elle est authentique et différente des autres. « Ça manquait à Campbellton ce genre d’endroit », assure-t-il. Il forme lui-même les cuisiniers qui préparent les mets qui sont à la base de son inspiration. Mis à part le menu Italien, on y trouve une intéressante carte des vins avec produits locaux et réputés, ainsi que des bières.

Le Pronto
Pronto peut accueillir près de 40 personnes à l’intérieur. Une terrasse extérieure en belle saison permet d’y ajouter une quinzaine d’autres. Près de 10 personnes y trouvent de l’emploi.


Alors qu’il est encore dans la trentaine, il n’aurait jamais pensé pouvoir posséder son propre restaurant avant la cinquantaine. De retour à Campbellton il y a quelques années, après avoir travaillé un certain temps à Calgary, pour une chaîne de restaurants à Rothesay, et avoir obtenu son certificat de chef « red seal » à Moncton, Keegan se sentait maintenant prêt à faire le grand saut.

Pronto Facade 
Pronto est ouvert du mardi au samedi, pour le midi et le soir. Fait à signaler, le patron et le personnel peuvent faire le service en français et en anglais. Traiter la clientèle aux petits soins, fait partie de son concept. Et il semble que ça fonctionne. Il est conseillé de réserver pour y avoir une table la fin de semaine.

Pronto – Bistro Italien
prontocampbellton.com
99, Roseberry St
Campbellton (NB) E3N 2G6
506.753.5000