Manger et boire

L’acquisition du complexe Aquamer Thalasso-Spa de Carleton-sur-Mer à l’automne 2022 par le Groupe JGS, de l’homme d’affaires Jean-Guy Sylvain, déjà propriétaire de plusieurs hôtels dans l’est du Québec, en plus du Concorde à Québec, aura permis d’y créer une nouvelle offre de restauration.

Le groupe a offert au couple Myriam Gauthier, cheffe cuisinière de longue date, et Corinne Lamy, une expérimentée gestionnaire de projets, de ressources humaines et de marketing, née à New-Richmond, d’opérer un restaurant dans la partie avant du complexe Aquamer. L’endroit est sans locataire depuis un certain temps. M. Sylvain a travaillé avec Myriam et Corinne sur d’autres projets au cours des dernières années et il leur a accordé toute sa confiance pour mener à bien ce nouveau restaurant.

Le Phare Myriam et Corinne, les copropriétaires.

Après avoir été charmées par l'emplacement et vu le potentiel énorme d’un tel restaurant, Myriam et Corinne ont décidé de se lancer dans l’aventure. C’est ainsi que le projet Le Phare est né à l’Action de grâces 2022, après la rencontre des actionnaires du groupe JGS. C’est d’ailleurs l’un d’entre eux, Jean-François Fortin de Sainte-Flavie, propriétaire du resto-bar et microbrasserie le Ketch, qui agit comme gestionnaire des établissements du groupe pour l’est du Québec.


Pendant les semaines qui ont suivi, les nouvelles restauratrices qui habitaient Sherbrooke ont préparé leur installation à Carleton-sur-Mer, ont réalisé leur plan d’affaires et ont débuté le recrutement de leur équipe de travail, parmi leurs contacts, leurs amis et des ressources locales de qualité. Il a aussi fallu aménager la salle à manger et équiper les cuisines de façon adéquate.

Le Phare
Dès la fin avril 2023, le restaurant a ouvert ses portes pour la clientèle locale et les touristes afin d'offrir des menus gourmands et accessibles, ainsi que du prêt-à-manger avec des options s'adaptant à toutes les restrictions alimentaires. Depuis juin, les client·e·s de l'Aquamer en forfait-séjour pour des soins de thalassothérapie y viennent consommer des repas sains, frais et raffinés.


Les deux associées assurent qu’une fois la haute saison terminée, la salle à manger demeurera ouverte pour la clientèle locale. Le service de prêt-à-manger demeurera aussi actif en tout temps avec un menu varié et pratique.

Le Phare Le Phare


Au menu, on a convenu de proposer une cuisine raffinée mettant en vedette de délicieux produits gaspésiens, en style bistro-gastronomie. Le Phare se distingue par une cuisine où se marient fraîcheur et saveurs locales, tout en misant sur la simplicité de la présentation. Durant toute la saison, au gré des arrivages, les chefs font découvrir leur menu créatif et énergisant, élaboré spécialement en fonction des produits des entreprises bioalimentaires de la région. On propose aussi des options véganes et pour enfants.

En plus de la nourriture, le Phare propose des cocktails agréables une carte de vin variée et abordable.

On se promet aussi de créer de belles surprises et d’ajouter des nouveautés originales à l’occasion. Bref, on souhaite faire découvrir à chaque bouchée un mélange parfait de saveurs gaspésiennes, de quoi ravir les papilles. Sans compter que les yeux des convives profitent du magnifique paysage marin qui s’étend devant les fenêtres de la salle à manger située à proximité de la rive de la Baie-des-Chaleurs. Le tout dans une formule accessible et à des prix abordables.

Le Phare
Myriam et Corinne sont confiantes que leur restaurant Le Phare va vite devenir un incontournable dans le paysage régional. Les résultats des deux premiers mois d’opération, en mai et juin 2023, semblent leur donner raison. L’équipe est composée de huit personnes de talent qui ont accepté de mettre leur cœur et leur passion au service de cet établissement nouveau genre, dans le respect de leurs différences et de la diversité.

Restaurant Le Phare
restaurantlephare.ca
868, boulevard Perron
Carleton-sur-Mer (Qc) G0C 1J0
873 339.7987

Les moments difficiles offrent souvent l’occasion de se remettre en question et de se réorienter. C’est ce qui est arrivé à Joseph St-Denis-Boulanger, un Caplinois et sa conjointe, Laurie-Anne Cloutier, une Montréalaise qui sont allés se réfugier en Gaspésie pour panser leurs blessures à la suite de la perte douloureuse de leur fille à la naissance en 2018. Construire et ouvrir au public une distillerie entre la 132 et la mer, à Caplan : voilà l’ambitieux projet qu’ont entrepris de réaliser ce couple de nouveaux entrepreneurs. Whisky et gin sont ainsi confectionnés à la Distillerie des Marigots, qui a démarré sa production en 2020.
Ce Gaspésien d’origine et sa conjointe, Montréalaise tombée amoureuse de ce coin de pays, ont tous deux réalisé que c’était le moment ou jamais de vivre leur rêve : celui de s’installer à Caplan, d’une part, mais aussi de lancer leur entreprise de distillerie artisanale mettant en valeur les saveurs du terroir.
Marigots
Le nom choisi pour leur projet invite d’ailleurs les résidents et touristes à profiter de la vie. L’expression « courir ou aller au marigot » fait référence aux pêcheurs qui font « la pêche buissonnière » et se réfugient dans une anse, à l’abri des regards, pour se la couler douce.
Joseph a par ailleurs peaufiné ses connaissances grâce à une formation dispensée à Seattle par la distillerie Copperworks pour lui permettre de mettre au point un produit aimé du grand public qui sera également reconnu par les connaisseurs. C’est ainsi qu’est né le Récif, un gin de bord de mer. Un whisky créé à partir d’orge maltée est actuellement en voie de mûrissement pour être prêt à la vente en 2025.
Distillerie des Marigots
Un alambic charentais est devenu la pièce maîtresse de la confection de ces nouveaux spiritueux gaspésiens. « Mon but, c’était de focuser sur l’arôme, sur la complexité du goût, tant pour mon gin que pour mon whisky. Je voulais que ce soit riche, long en bouche et très caractéristique, donc je suis allé chercher l’équipement parfait pour ça », explique M. St-Denis Boulanger.
Le couple avait dès le départ une idée du bâtiment qu’il désirait pour abriter leur distillerie. La beauté et la noblesse du bois étaient au cœur de cette vision. « Ma conjointe et moi on tripe sur l’architecture et on savait déjà qu’on aimait ce genre de bâtiment au design épuré et aux lignes géométriques rendu chaleureux par l’utilisation du bois », explique Joseph. De l’aveu même du propriétaire, l’option en bois a été la seule envisagée.
Distillerie des Marigots
La façade abondamment vitrée, véritable signature du bâtiment, est d’ailleurs au cœur du logo de l’entreprise, devenant du même coup l’emblème de la marque. « L’idée, c’est que peu importe où on se trouve dans la distillerie, on puisse voir d’un côté la Baie-des-Chaleurs et de l’autre l’alambic », précise le propriétaire, qui n’est pas peu fier de son bâtiment niché sur une falaise avec vue sur la mer.

Le maître distillateur de la Distillerie des Marigots trouve son inspiration pour la conception de ses spiritueux dans le décor gaspésien et prend soin de faire ressortir la qualité exceptionnelle des ingrédients qui s’y trouvent. Sa démarche consiste à mettre à l’avant-plan les arômes et les parfums que lui offrent son environnement et le savoir-faire agricole gaspésien. Enfin, à travers la production des deux produits vedettes – le gin Récif et le whisky –, on prend plaisir à élaborer de petits lots expérimentaux comme des eaux-de-vie, des liqueurs aux herbes ou des gins éphémères.


Distillerie des Marigots
300, Boul. Perron Est
Caplan, QC
distilleriedesmarigots.com
(418) 388-2008

À chaque fois qu’on trouve les termes « épicerie fine » associé à un établissement, on a souvent l’impression qu’on va se retrouver face à des produits importés, peu connus, rares, à prix élevés, ou encore des produits du terroir « douteux ». Au Marché des saveurs gaspésiennes, au cœur du secteur des restaurants, bars, boutiques, hôtels et autres commerces de la rue de la Reine à Gaspé, on s’efforce depuis 20 ans à démontrer qu’on a tout intérêt à s’intéresser à cette variété de produits fins, pour sortir de l’ordinaire dans ses repas et ses recettes culinaires, notamment.

Or, depuis 2022, l’établissement a changé de propriétaire. C’est le couple Claudia Romero et Ricardo Granja, arrivés au Québec et à Gaspé il y a 11 ans, à l’âge de 26 ans, en provenance de l’Amérique du Sud, qui est maintenant aux commandes de cette épicerie fine des plus populaires. Les deux proviennent d’une famille d’entrepreneurs, et depuis leur arrivée à Gaspé, Claudia a complété une formation en relève entrepreneuriale, en plus de travailler dans des emplois liés au service à la clientèle et au tourisme. Elle a même enseigné le français à des travailleurs étrangers basés à Gaspé.

 Marché Saveurs
Claudia explique qu’elle vit un rêve éveillé. Après avoir côtoyé durant de nombreuses années le propriétaire du mythique Marché des Saveurs Gaspésiennes, elle l’a acheté pour s’enraciner ici. Elle le considérait comme son mentor. Elle avait un œil sur ce commerce qu’elle fréquentait déjà depuis longtemps. Quand il lui a fait part de son intention de vendre, elle a sauté sur l’occasion et ils se sont rapidement entendus sur les termes du transfert de propriété.


« On voulait bâtir une entreprise. On voulait avoir un projet en aquaculture, notre spécialité, mais on trouvait cela difficile. Ça s’élevait à plus de quatre millions de dollars », explique Claudia. « On a contacté notre créancier, et on a pris la relève de l’entreprise que j’adorais depuis que l’on habitait le coin », ajoute la femme comblée qui habite la péninsule avec ses enfants, Marycielo et Ricardo.

 
Ricardo a choisi d’accompagner sa conjointe dans cette nouvelle aventure. Il s’occupe entre autres de la cuisine, des achats, alors que Claudia est responsable de l’administration et des ressources humaines. Ils emploient 14 personnes, dont plusieurs étaient là depuis quelques années.

Marché Saveurs
Bien que le rachat eut lieu en pleine pandémie, Claudia est heureuse de leur choix. « On a beaucoup appris et moi, j’adore cela apprendre ! Ça a été difficile, car on devait gérer les pénuries de produits et de main-d’œuvre et les changements fréquents de prix et de règles sanitaires étaient quelque peu étourdissants. Mais, il ne faut pas paniquer et on doit prendre les choses une à la fois. Je suis contente de ce que nous avons réalisé. Nous avons même réussi à inclure nos valeurs et notre couleur à cet établissement déjà bien établi. »

« La pénurie de main-d’œuvre est un défi important et on a décidé d’y remédier en accueillant du personnel provenant de l’étranger. On va accompagner ces personnes et s’assurer qu’elles sont bien dans leur nouveau chez-soi.

Marché Saveurs Marché Saveurs

Le Marché des Saveurs Gaspésienes est l’un des rares endroits à Gaspé où on retrouve du pain de boulangerie et des desserts de pâtisserie. On y retrouve aussi une grande variété de fromages fins, ainsi que des bières de microbrasserie gaspésiennes. Des produits locaux y sont disponibles : saumon fumé, savons, viande, café, etc. Finalement, il y a aussi des produits importés européens. Plusieurs plats sont cuisinés sur place pour emporter.


Comme si la gestion de ce commerce n’était pas suffisante, Claudia a obtenu une concession de cantine, les Délices Forillon, au Centre récréatif – secteur sud du Parc national de Forillon. Les gestionnaires du parc cherchaient un concessionnaire pour un contrat de deux ans. Elle a présenté un dossier et a obtenu le mandat. Les visiteurs du parc peuvent y déguster certains des plats cuisinés à Gaspé, des fromages et charcuteries, des pâtisseries et bien plus. On y a affecté une employée pour s’occuper de cette cantine.


Quand on lui demande si elle a un conseil à donner aux personnes qui veulent lancer ou reprendre une entreprise, elle répond qu’il ne faut pas lâcher. « C’est merveilleux de pouvoir l’accomplir. Il faut s’encourager en famille », souffle-t-elle.

Le Marché des saveurs gaspésiennes
marche-de-saveurs-gaspesiennes.business.site
119, rue de la Reine
Gaspé, QC G4X 1T5
418 368-7705

Qu’on aime les fraises un peu, beaucoup, passionnément… ou pas du tout, on ne reste certainement pas indifférent quand on entre à la boutique de la Ferme Bourdages à Saint-Siméon-de-Bonaventure.

Ferme Bourdages
Dès l’arrivée, on sent que quelque chose de marquant nous attend. Et on en a vite la confirmation lorsqu’on aperçoit cette variété de produits étalés dans ce vaste lieu dont la grande majorité ont un point en commun : les fraises. Il s’agit du plus grand producteur en Gaspésie.
On peut donc y trouver, en plus des fraises elles-mêmes dans leur plus simple état, divers produits cultivés dans les jardins ou provenant de producteurs locaux, dont divers légumes de saison, des confitures, des tartes et pâtés de toutes sortes ainsi que des pains et pâtisseries. Et que dire des vins de fraises, tous nommés en l’honneur des ancêtres Bourdages. Un comptoir de dégustation permet de les découvrir. On peut aussi y manger : plusieurs produits sont proposés.

Ferme Bourdages
Le directeur général de l’entreprise et copropriétaire avec son frère Jean-François, Pierre Bourdages, explique que cet étalage de produits et de saveurs est le résultat de 200 ans de culture sur la ferme familiale. Ils sont de la 6e génération de Bourdages sur cette terre qui poursuit sa tradition d’abondance et de qualité, explique Pierre.
La boutique de la Ferme Bourdages, c’est plus qu’un lieu de vente : c’est une expérience sensorielle et culturelle. Et si les produits ne peuvent pas afficher l’appellation BIO, Pierre Bourdages assure que les méthodes de culture et de transformation s’en approchent avec l’utilisation d’insectes prédateurs et d’autres procédéd qui en assurent la qualité ultimale.
Si au début la ferme était destinée à assurer la subsistance familiale, elle est passée à une ferme de production maraichère dans les années 1990 après que Pierre ait diplômé en technologie agricole et ait racheté la ferme avec ses parents. C’est là que la production de la fraise a pris son essor. Et inutile de dire qu’il s’agit du résultat d’un intense démarche alors que la fraise profite désormais d’un savoir-faire qui en fait une des meilleures pour son goût sur le marché, affirme son copropriétaire qui en parle avec passion.
La production vinicole quant à elle a débuté en 2000 alors que Jean-François s’est joint à l’équipe et a suivi une formation pour le secteur vinicole. Aujourd’hui, la Ferme Bourdages produit annuellement 45 000 bouteilles de vins de fraises et de rhubarbe. En plus de la boutique de Saint-Siméon (60 % des ventes), ils sont distribués dans 100 place d’affaires au Québec, dont des succursales de la SAQ.
La Ferme Bourdages emploie une centaine de personnes, dont près de 30 travailleurs Mexicains qui reviennent chaque année prêter main-forte aux travaux aux champs et ailleurs.

Fondé avec le concept simple d'amener un restaurant de style bistro Italien à Campbellton, Pronto offre des plats tels que de délicieuses entrées, salades et pâtes, sans oublier une carte de boissons plutôt bien garnie. On y sert également les pâtes fraîches réputées de l’Atelier Gourmand.

 Pronto Facade Pronto Facade
Le proprio, Keegan Rose, a ouvert son restaurant en juillet 2022 et celui-ci est déjà reconnu parmi les mieux cotés de la ville par les critiques et les clients. Il a travaillé en restauration depuis qu’il a atteint l’âge adulte. Ayant eu l’opportunité d’ouvrir son propre restaurant, il a sauté sur l’occasion.

Pronto  Le proprio, Keegan Rose


En fait, il occupe le local que le restaurant où il travaillait auparavant a laissé libre en déménageant ailleurs. Un endroit bien situé et très fréquenté au cœur de la ville, entouré de nombreux commerces de proximité et tout près du pont Interprovincial qui mène au Québec.


Son projet de départ : offrir uniquement de la nourriture italienne à prix abordable et raisonnable. Il croit bien sûr qu’il est possible d’en avoir ailleurs en ville. Mais il précise que chez lui, elle est authentique et différente des autres. « Ça manquait à Campbellton ce genre d’endroit », assure-t-il. Il forme lui-même les cuisiniers qui préparent les mets qui sont à la base de son inspiration. Mis à part le menu Italien, on y trouve une intéressante carte des vins avec produits locaux et réputés, ainsi que des bières.

Le Pronto
Pronto peut accueillir près de 40 personnes à l’intérieur. Une terrasse extérieure en belle saison permet d’y ajouter une quinzaine d’autres. Près de 10 personnes y trouvent de l’emploi.


Alors qu’il est encore dans la trentaine, il n’aurait jamais pensé pouvoir posséder son propre restaurant avant la cinquantaine. De retour à Campbellton il y a quelques années, après avoir travaillé un certain temps à Calgary, pour une chaîne de restaurants à Rothesay, et avoir obtenu son certificat de chef « red seal » à Moncton, Keegan se sentait maintenant prêt à faire le grand saut.

Pronto Facade 
Pronto est ouvert du mardi au samedi, pour le midi et le soir. Fait à signaler, le patron et le personnel peuvent faire le service en français et en anglais. Traiter la clientèle aux petits soins, fait partie de son concept. Et il semble que ça fonctionne. Il est conseillé de réserver pour y avoir une table la fin de semaine.

Pronto – Bistro Italien
prontocampbellton.com
99, Roseberry St
Campbellton (NB) E3N 2G6
506.753.5000

David Soucy est ingénieur forestier. Yan Lévesque, ingénieur en électromécanique. Un certain « soir de scotch », pour faire une image, en 2016, à partir d'une passion commune pour les spiritueux, un rêve de créativité et la volonté de participer au développement de leur région s’est imaginé.
Pendant plus de deux ans, ils ont développé le concept de leur entreprise de distillerie en prenant la peine de faire des choix éclairés et logiques. Ainsi. Comme l’eau est la base principale de la production, ils ont décidé que celle de la rivière Mitis allait être la meilleure pour répondre aux critères pour la fermentation et obtenir un produit à la hauteur des standards de l'industrie des spiritueux fins. Le choix de l’emplacement de la distillerie a suivi cette décision, soit à proximité de la rivière, à Mont-Joli.

Distillerie Mitis
Le processus de création de produits selon leurs valeurs et leurs normes de qualité nécessite des partenariats avec des entreprises et des organismes locaux spécialisés dans leur domaine. Par exemple, le Jardin de Mitis pour le pin montagnard, Ma cabane en Gaspésie pour la sève d’érable concentrée, et d’autres aussi.
Distillerie Mitis
Les équipements spécialisés qui constituent l’alambic ont été conçus et fabriqués selon le concept de Yan, le mécano de l’équipe. Ils représentent une part majeure du résultat obtenu une fois les assemblages des divers ingrédients effectués. Le vieillissement en tonneau de chêne est également un élément important pour la qualité du rhum. La macération avec du bois québécois sélectionné et torréfié tel l’érable à sucre, le bouleau jaune et le pommier, avec lequel on jumele le chêne blanc français et américain, permet de produire un spiritueux équilibré, vif et boisé, le Mitis.
En juin 2022, on a lancé la vodka Frimas, aromatisée avec des fruits de l’argousier du Québec ! Légèrement fruitée et acidulée, souple et douce : elle se déguste pure, sur glace ou en cocktail.
La boutique à la distillerie de Mont-Joli propose aussi quelques produits dérivés pour les amateurs. Une belle visite à faire si vous passez dans le coin.

Distillerie MitisDistillerie Mitis
distilleriemitis.com
1034, avenue de la Gaspésie
Mont-Joli, QC G5H 0B2
418.775.4011



Pour plusieurs, le mot hydromel réfère à une boisson des dieux, souvent présentée ainsi dans les contes et légendes fantastiques, entre autres. Mais sachons qu’au Québec on en produit de l’excellent, dont celui de Hydromellerie du Vieux-Moulin, à Sainte-Flavie.
Connu et apprécié des Grecs et des Romains pour se répandre plus tard chez les Gaulois, l’hydromel, boisson des dieux issue de la fermentation d’eau et de miel dans des proportions très variables, est plébiscité tant par les familles que par les religieux du Moyen Âge. Il reste couramment consommé en Europe jusqu'au XIXème siècle. Dans la mythologie nordique, les Valkyries remplissent les cornes d'hydromel, durant le festin des dieux.
Normand Tremblay, le fondateur de cette entreprise familiale il y a 26 ans en 2022, produit du miel depuis plus de 40 ans. Au départ, il vendait dans les épiceries et commerces de la région. Mais lorsque l’idée de produire l’hydromel est arrivée, il a fallu penser à un local permettant d’installer une boutique en plus des équipements de production. En 1995, la famille acquiert un ancien moulin à farine construit en 1830, qu’elle occupe depuis.
C’est le fils du fondateur, Nicolas, qui gère maintenant l’entreprise.
Les fabuleux vins de miel qu’on y élabore et produit sont plusieurs fois médaillés d’or à diverses compétitions (vins et alcools du terroir).  À la boutique, on trouve les nombreux produits du miel et une ruche d’observation. 

Hydromellerie du Vieux Moulin

À l’étage se cache le Musée de la Neufve-France, avec ses trésors patrimoniaux de la Nouvelle-France et artefacts exceptionnels des Premières Nations, le résultat de la passion de collectionneur de Normand Tremblay depuis les années 70. À voir absolument si on visite la boutique.


Hydromellerie du Vieux-Moulin
vieuxmoulin.qc.ca

141, route de la Mer
Sainte-Flavie, Qc G0J 2L0
418.775.8383

Alors que le commerce qui s’y tenait auparavant avait quitté les affaires, c’est huit ans plus tard, en 2018, que Jean-François Fortin et quelques membres de sa famille ont décidé de le faire revivre en lançant une microbrasserie artisanale.
On a rebaptisé le magnifique bâtiment en bordure du littoral, en plein cœur du village de Sainte-Flavie, du nom d’un type de voilier à deux mâts en acajou et en chêne, dont un exemplaire sur lequel naviguaient jusqu'à récemment deux des propriétaires, orne fièrement la devanture de l’établissement : le Ketch. Sa terrasse en bordure du Saint-Laurent a été reconnue comme l’une des cinq plus belles au Québec en 2021.
L’idée de base de ce lieu, tel que souhaitée par les promoteurs du Ketch : créer un lieu unique, proposant un accueil chaleureux et permettant le rassemblement de gens qui partagent les mêmes passions, les mêmes valeurs. Un lieu où s’exprime la solidarité aussi !
Le directeur général de l’entreprise familiale, Jean-François Fortin, a grandi à Sainte-Flavie et s’y implique socialement depuis l’adolescence. À preuve : président, coordonnateur et cofondateur du Carrefour International bas-laurentien pour l’engagement social, ex-député fédéral (2011-2015), actuel maire de Sainte-Flavie et professeur en sciences politiques au Cégep de Rimouski à temps plein, il voit le Ketch comme un synonyme de fraternité, engagement et passion !
Le Ketch produit déjà quelques bières dans ses installations de Sainte-Flavie depuis le début. En 2021, on a procédé à la réalisation d’une nouvelle usine de production biotechnologique dans un vaste entrepôt à Mont-Joli, pour répondre à la demande croissante de ses produits et en offrir de nouveaux. On veut aussi distribuer ailleurs au Québec. « On vise à quintupler notre production », explique M. Fortin. On a aussi développé un partenariat avec la brasserie L’Octant de Rimouski pour lancer une bière commune, un hybride de deux de leurs produits qu’on a nommé L’Équipage.
Jean-François et son équipe sont confiants pour l’avenir de leur bébé qui fête ses 4 ans en 2022. Ce ne sont pas les projets qui manquent. Et la période estivale s’annonce encore pour être vibrante et animée au Ketch.

La devanture du bâtiment où la Distillerie O’Dwyer produit et distribue ses produits en dit déjà long sur ce qui motive et stimule ses dirigeants : perpétuer l’histoire et les traditions de ce coin de pays. On l’a d’ailleurs fait remarquer à Michael Briand, le directeur des ventes et marketing de l’entreprise créée en 2016 par deux diplômés universitaire, en génie civil et en chimie organique, ce qui a eu l’air de lui plaire.

Associés O'Dwyer
Tout a débuté un beau soir autour d’un verre dans un bar, comme débutent souvent de nombreuses histoires. « Pourquoi on ne produirait pas nous-mêmes quelque chose qui nous rappelle l’histoire des colons irlandais, arrivés ici à la suite de la grande famine de la pomme de terre des années 1845 à 1849 en Irlande, causée par un champignon et qui a décimé un grand nombre d’entre eux ? »
Il n’en fallait pas plus pour que la « grande noirceur » inspire les deux entrepreneurs et certains de leurs amis. Pourquoi O’Dwyer ? « O » c’est descendant, et « dwyer » c’est noirceur, en gaélique. Par ailleurs, la présence de chanterelles en grand quantité autour de Gaspé a fait en sorte que le champignon devienne l’élément de base de la plupart des produits de O’Dwyer.

O'Dwyer produits

C’est ainsi que Radoune (Gin fabriqué à partir de quatre champignons sauvages de la région), Radoune Vieilli (dans des barils de chêne américain vieux de plus de 15 ans, spécialement choisis, ayant servi pour la fabrication de rye whisky, rye canadien et bourbon), le St-Pierre No20 (rappel du whisky de prohibition provenant de St-Pierre-et-Miquelon et connu des Gaspésiens), le Gaspésienne No20 (un acérum, ou eau-de-vie d’érable, issu de la fermentation de la sève d’érable concentrée québécoise, selon des normes strictes), ont été créés et font désormais la fierté des deux associés.
On peut aussi mentionne le Puddingstone, du nom d’une haute montagne près de Gaspé (liqueur de crème gaspésienne ultime aux arômes complexes de chocolat, de café et d’érable) et l’amaretto Dartmouth (un produit unique, entre le sucré et le terreux, incluant lichen, mousse de framboisier, séchés et trempés longuement dans l’alcool 96%).
O’Dwyer produit 80 000 bouteilles annuellement de ces divers produits et on peut se les procurer à la SAQ. Un des gros vendeurs est Le Dartmouth, pour sa spécificité et son goût incomparable.

O'Dwyer produits
Enfin, on a décidé de recycler même les mélanges de champignons et d’épices utilisés pour la distillation, en les déshydratant et en les ensachant pour les amateurs de cuisine raffinée. On peut pour le moment se procurer ce produit uniquement à la distillerie de Gaspé. Une idée qui va certainement faire son chemin.

Distillerie O’Dwyer
odwyerdistillery.com
6, rue des Cerisiers
Gaspé (Québec) G4X 2M2
418.360.0160


De passage à Tadoussac ou en faisant volontairement le détour, l’épicurien qui s’assume ne pourra manquer de visiter le bistro gastronomique Chez Mathilde qui s’est affirmé au fil des ans comme une des meilleures tables du Québec. À l’embouchure du Saguenay et au tout début de la Côte-Nord, c’est un excellent endroit pour découvrir les saveurs boréales inédites de la région et des terroirs québécois. Depuis quinze ans, cette table qui s’est installé à l’origine dans un ancien restaurant familial au cœur de Tadoussac à deux pas du célèbre Hôtel Tadoussac, a évolué pour devenir une adresse gastronomique qui contribue à hisser ce modeste village de 800 habitants dans la courte liste des destinations épicuriennes courues. 

Chez Mathilde

À l’origine de cette belle réussite, il y a deux histoires d’amour, celle de Jean-Sébastien Sicard tombé en amour avec Tadoussac, un village qu’il a découvert en tournée avec son groupe Saud et les Fous du Roy, puis celle de Jean-Sébastien avec Mireille Perron, une fille de Tadoussac quand il est venu s’y installer. Partenaires depuis en amour comme en affaires, Jean-Sébastien et Mireille ont fait grandir Mathilde tout en fondant leur famille dans ce village.


La cuisine créative du chef Jean-Sébastien Sicard

Jean-Sébastien Sicard


C’est à partir de l’expérience acquise initialement en restauration quand il travaillait comme serveur puis en cuisine aux Iles de la Madeleine que le chef autodidacte originaire de Montréal a développé son expertise, appuyé par Mireille pour l’administration et la gestion du service. Il fait partie de cette génération de nouveaux chefs qui développent une cuisine créative en s’appuyant sur la tradition. 

Et c’est en mettant en valeur les produits frais et de saison de nombreux producteurs locaux que le chef a créé un menu unique qui nous fait à tout coup découvrir de nouvelles saveurs. Que ce soient les algues marines de De baies et de sève à Natashquan, les produits forestiers des Trésors des Bois, les Petits fruits du nord, les fromages, pains et bières de micro de Charlevoix, de Tadoussac et de la Côte-Nord, les poissons, les bourgots et la mactre de Stimpson pêchés dans l’estuaire. Tous ces délices sont offerts maintenant en soirée de juin à novembre en trois menus dégustation : la Grande Côte, cinq plats à l’aveugle permettant de découvrir le terroir nord-côtier, le St-Laurent, cinq plats mettant en valeur les produits de l’estuaire et du golfe du St-Laurent et l’Appel du Jardin cinq plats végétariens d’inspiration boréale. Le tout offert avec des accords mets vins et servis dans une salle à manger chaleureuse qui s’ouvre sur la cuisine, accompagné parfois de groupes musicaux. Et comme pour toute bonne table gastronomique, il est fortement recommandé de réserver et souvent quelques jours à l’avance en haute saison.

Chez MathildeChez MathildeChez MathildeChez Mathilde
Un comptoir Chez Mathilde express et une gelateria très populaires ont pris le relais depuis quelques années pour les déjeuners et dîners qui ne sont plus offerts depuis deux ans en salle à manger, mais demeurent tout aussi populaires.

Chez Mathilde
227, rue des Pionniers
Tadoussac, Qc
G0T 2A0
418.235.4443


Chezmathildebistro.com

https://fb.watch/nRvQrfpvLh/?mibextid=HSR2mg