Manger et boire

Fondé avec le concept simple d'amener un restaurant de style bistro Italien à Campbellton, Pronto offre des plats tels que de délicieuses entrées, salades et pâtes, sans oublier une carte de boissons plutôt bien garnie. On y sert également les pâtes fraîches réputées de l’Atelier Gourmand.

 Pronto Facade Pronto Facade
Le proprio, Keegan Rose, a ouvert son restaurant en juillet 2022 et celui-ci est déjà reconnu parmi les mieux cotés de la ville par les critiques et les clients. Il a travaillé en restauration depuis qu’il a atteint l’âge adulte. Ayant eu l’opportunité d’ouvrir son propre restaurant, il a sauté sur l’occasion.

Pronto  Le proprio, Keegan Rose


En fait, il occupe le local que le restaurant où il travaillait auparavant a laissé libre en déménageant ailleurs. Un endroit bien situé et très fréquenté au cœur de la ville, entouré de nombreux commerces de proximité et tout près du pont Interprovincial qui mène au Québec.


Son projet de départ : offrir uniquement de la nourriture italienne à prix abordable et raisonnable. Il croit bien sûr qu’il est possible d’en avoir ailleurs en ville. Mais il précise que chez lui, elle est authentique et différente des autres. « Ça manquait à Campbellton ce genre d’endroit », assure-t-il. Il forme lui-même les cuisiniers qui préparent les mets qui sont à la base de son inspiration. Mis à part le menu Italien, on y trouve une intéressante carte des vins avec produits locaux et réputés, ainsi que des bières.

Le Pronto
Pronto peut accueillir près de 40 personnes à l’intérieur. Une terrasse extérieure en belle saison permet d’y ajouter une quinzaine d’autres. Près de 10 personnes y trouvent de l’emploi.


Alors qu’il est encore dans la trentaine, il n’aurait jamais pensé pouvoir posséder son propre restaurant avant la cinquantaine. De retour à Campbellton il y a quelques années, après avoir travaillé un certain temps à Calgary, pour une chaîne de restaurants à Rothesay, et avoir obtenu son certificat de chef « red seal » à Moncton, Keegan se sentait maintenant prêt à faire le grand saut.

Pronto Facade 
Pronto est ouvert du mardi au samedi, pour le midi et le soir. Fait à signaler, le patron et le personnel peuvent faire le service en français et en anglais. Traiter la clientèle aux petits soins, fait partie de son concept. Et il semble que ça fonctionne. Il est conseillé de réserver pour y avoir une table la fin de semaine.

Pronto – Bistro Italien
prontocampbellton.com
99, Roseberry St
Campbellton (NB) E3N 2G6
506.753.5000

David Soucy est ingénieur forestier. Yan Lévesque, ingénieur en électromécanique. Un certain « soir de scotch », pour faire une image, en 2016, à partir d'une passion commune pour les spiritueux, un rêve de créativité et la volonté de participer au développement de leur région s’est imaginé.
Pendant plus de deux ans, ils ont développé le concept de leur entreprise de distillerie en prenant la peine de faire des choix éclairés et logiques. Ainsi. Comme l’eau est la base principale de la production, ils ont décidé que celle de la rivière Mitis allait être la meilleure pour répondre aux critères pour la fermentation et obtenir un produit à la hauteur des standards de l'industrie des spiritueux fins. Le choix de l’emplacement de la distillerie a suivi cette décision, soit à proximité de la rivière, à Mont-Joli.

Distillerie Mitis
Le processus de création de produits selon leurs valeurs et leurs normes de qualité nécessite des partenariats avec des entreprises et des organismes locaux spécialisés dans leur domaine. Par exemple, le Jardin de Mitis pour le pin montagnard, Ma cabane en Gaspésie pour la sève d’érable concentrée, et d’autres aussi.
Distillerie Mitis
Les équipements spécialisés qui constituent l’alambic ont été conçus et fabriqués selon le concept de Yan, le mécano de l’équipe. Ils représentent une part majeure du résultat obtenu une fois les assemblages des divers ingrédients effectués. Le vieillissement en tonneau de chêne est également un élément important pour la qualité du rhum. La macération avec du bois québécois sélectionné et torréfié tel l’érable à sucre, le bouleau jaune et le pommier, avec lequel on jumele le chêne blanc français et américain, permet de produire un spiritueux équilibré, vif et boisé, le Mitis.
En juin 2022, on a lancé la vodka Frimas, aromatisée avec des fruits de l’argousier du Québec ! Légèrement fruitée et acidulée, souple et douce : elle se déguste pure, sur glace ou en cocktail.
La boutique à la distillerie de Mont-Joli propose aussi quelques produits dérivés pour les amateurs. Une belle visite à faire si vous passez dans le coin.

Distillerie MitisDistillerie Mitis
distilleriemitis.com
1034, avenue de la Gaspésie
Mont-Joli, QC G5H 0B2
418.775.4011



Pour plusieurs, le mot hydromel réfère à une boisson des dieux, souvent présentée ainsi dans les contes et légendes fantastiques, entre autres. Mais sachons qu’au Québec on en produit de l’excellent, dont celui de Hydromellerie du Vieux-Moulin, à Sainte-Flavie.
Connu et apprécié des Grecs et des Romains pour se répandre plus tard chez les Gaulois, l’hydromel, boisson des dieux issue de la fermentation d’eau et de miel dans des proportions très variables, est plébiscité tant par les familles que par les religieux du Moyen Âge. Il reste couramment consommé en Europe jusqu'au XIXème siècle. Dans la mythologie nordique, les Valkyries remplissent les cornes d'hydromel, durant le festin des dieux.
Normand Tremblay, le fondateur de cette entreprise familiale il y a 26 ans en 2022, produit du miel depuis plus de 40 ans. Au départ, il vendait dans les épiceries et commerces de la région. Mais lorsque l’idée de produire l’hydromel est arrivée, il a fallu penser à un local permettant d’installer une boutique en plus des équipements de production. En 1995, la famille acquiert un ancien moulin à farine construit en 1830, qu’elle occupe depuis.
C’est le fils du fondateur, Nicolas, qui gère maintenant l’entreprise.
Les fabuleux vins de miel qu’on y élabore et produit sont plusieurs fois médaillés d’or à diverses compétitions (vins et alcools du terroir).  À la boutique, on trouve les nombreux produits du miel et une ruche d’observation. 

Hydromellerie du Vieux Moulin

À l’étage se cache le Musée de la Neufve-France, avec ses trésors patrimoniaux de la Nouvelle-France et artefacts exceptionnels des Premières Nations, le résultat de la passion de collectionneur de Normand Tremblay depuis les années 70. À voir absolument si on visite la boutique.


Hydromellerie du Vieux-Moulin
vieuxmoulin.qc.ca

141, route de la Mer
Sainte-Flavie, Qc G0J 2L0
418.775.8383

Alors que le commerce qui s’y tenait auparavant avait quitté les affaires, c’est huit ans plus tard, en 2018, que Jean-François Fortin et quelques membres de sa famille ont décidé de le faire revivre en lançant une microbrasserie artisanale.
On a rebaptisé le magnifique bâtiment en bordure du littoral, en plein cœur du village de Sainte-Flavie, du nom d’un type de voilier à deux mâts en acajou et en chêne, dont un exemplaire sur lequel naviguaient jusqu'à récemment deux des propriétaires, orne fièrement la devanture de l’établissement : le Ketch. Sa terrasse en bordure du Saint-Laurent a été reconnue comme l’une des cinq plus belles au Québec en 2021.
L’idée de base de ce lieu, tel que souhaitée par les promoteurs du Ketch : créer un lieu unique, proposant un accueil chaleureux et permettant le rassemblement de gens qui partagent les mêmes passions, les mêmes valeurs. Un lieu où s’exprime la solidarité aussi !
Le directeur général de l’entreprise familiale, Jean-François Fortin, a grandi à Sainte-Flavie et s’y implique socialement depuis l’adolescence. À preuve : président, coordonnateur et cofondateur du Carrefour International bas-laurentien pour l’engagement social, ex-député fédéral (2011-2015), actuel maire de Sainte-Flavie et professeur en sciences politiques au Cégep de Rimouski à temps plein, il voit le Ketch comme un synonyme de fraternité, engagement et passion !
Le Ketch produit déjà quelques bières dans ses installations de Sainte-Flavie depuis le début. En 2021, on a procédé à la réalisation d’une nouvelle usine de production biotechnologique dans un vaste entrepôt à Mont-Joli, pour répondre à la demande croissante de ses produits et en offrir de nouveaux. On veut aussi distribuer ailleurs au Québec. « On vise à quintupler notre production », explique M. Fortin. On a aussi développé un partenariat avec la brasserie L’Octant de Rimouski pour lancer une bière commune, un hybride de deux de leurs produits qu’on a nommé L’Équipage.
Jean-François et son équipe sont confiants pour l’avenir de leur bébé qui fête ses 4 ans en 2022. Ce ne sont pas les projets qui manquent. Et la période estivale s’annonce encore pour être vibrante et animée au Ketch.

La devanture du bâtiment où la Distillerie O’Dwyer produit et distribue ses produits en dit déjà long sur ce qui motive et stimule ses dirigeants : perpétuer l’histoire et les traditions de ce coin de pays. On l’a d’ailleurs fait remarquer à Michael Briand, le directeur des ventes et marketing de l’entreprise créée en 2016 par deux diplômés universitaire, en génie civil et en chimie organique, ce qui a eu l’air de lui plaire.

Associés O'Dwyer
Tout a débuté un beau soir autour d’un verre dans un bar, comme débutent souvent de nombreuses histoires. « Pourquoi on ne produirait pas nous-mêmes quelque chose qui nous rappelle l’histoire des colons irlandais, arrivés ici à la suite de la grande famine de la pomme de terre des années 1845 à 1849 en Irlande, causée par un champignon et qui a décimé un grand nombre d’entre eux ? »
Il n’en fallait pas plus pour que la « grande noirceur » inspire les deux entrepreneurs et certains de leurs amis. Pourquoi O’Dwyer ? « O » c’est descendant, et « dwyer » c’est noirceur, en gaélique. Par ailleurs, la présence de chanterelles en grand quantité autour de Gaspé a fait en sorte que le champignon devienne l’élément de base de la plupart des produits de O’Dwyer.

O'Dwyer produits

C’est ainsi que Radoune (Gin fabriqué à partir de quatre champignons sauvages de la région), Radoune Vieilli (dans des barils de chêne américain vieux de plus de 15 ans, spécialement choisis, ayant servi pour la fabrication de rye whisky, rye canadien et bourbon), le St-Pierre No20 (rappel du whisky de prohibition provenant de St-Pierre-et-Miquelon et connu des Gaspésiens), le Gaspésienne No20 (un acérum, ou eau-de-vie d’érable, issu de la fermentation de la sève d’érable concentrée québécoise, selon des normes strictes), ont été créés et font désormais la fierté des deux associés.
On peut aussi mentionne le Puddingstone, du nom d’une haute montagne près de Gaspé (liqueur de crème gaspésienne ultime aux arômes complexes de chocolat, de café et d’érable) et l’amaretto Dartmouth (un produit unique, entre le sucré et le terreux, incluant lichen, mousse de framboisier, séchés et trempés longuement dans l’alcool 96%).
O’Dwyer produit 80 000 bouteilles annuellement de ces divers produits et on peut se les procurer à la SAQ. Un des gros vendeurs est Le Dartmouth, pour sa spécificité et son goût incomparable.

O'Dwyer produits
Enfin, on a décidé de recycler même les mélanges de champignons et d’épices utilisés pour la distillation, en les déshydratant et en les ensachant pour les amateurs de cuisine raffinée. On peut pour le moment se procurer ce produit uniquement à la distillerie de Gaspé. Une idée qui va certainement faire son chemin.

Distillerie O’Dwyer
odwyerdistillery.com
6, rue des Cerisiers
Gaspé (Québec) G4X 2M2
418.360.0160


De passage à Tadoussac ou en faisant volontairement le détour, l’épicurien qui s’assume ne pourra manquer de visiter le bistro gastronomique Chez Mathilde qui s’est affirmé au fil des ans comme une des meilleures tables du Québec. À l’embouchure du Saguenay et au tout début de la Côte-Nord, c’est un excellent endroit pour découvrir les saveurs boréales inédites de la région et des terroirs québécois. Depuis quinze ans, cette table qui s’est installé à l’origine dans un ancien restaurant familial au cœur de Tadoussac à deux pas du célèbre Hôtel Tadoussac, a évolué pour devenir une adresse gastronomique qui contribue à hisser ce modeste village de 800 habitants dans la courte liste des destinations épicuriennes courues. 

Chez Mathilde

À l’origine de cette belle réussite, il y a deux histoires d’amour, celle de Jean-Sébastien Sicard tombé en amour avec Tadoussac, un village qu’il a découvert en tournée avec son groupe Saud et les Fous du Roy, puis celle de Jean-Sébastien avec Mireille Perron, une fille de Tadoussac quand il est venu s’y installer. Partenaires depuis en amour comme en affaires, Jean-Sébastien et Mireille ont fait grandir Mathilde tout en fondant leur famille dans ce village.


La cuisine créative du chef Jean-Sébastien Sicard

Jean-Sébastien Sicard


C’est à partir de l’expérience acquise initialement en restauration quand il travaillait comme serveur puis en cuisine aux Iles de la Madeleine que le chef autodidacte originaire de Montréal a développé son expertise, appuyé par Mireille pour l’administration et la gestion du service. Il fait partie de cette génération de nouveaux chefs qui développent une cuisine créative en s’appuyant sur la tradition. 

Et c’est en mettant en valeur les produits frais et de saison de nombreux producteurs locaux que le chef a créé un menu unique qui nous fait à tout coup découvrir de nouvelles saveurs. Que ce soient les algues marines de De baies et de sève à Natashquan, les produits forestiers des Trésors des Bois, les Petits fruits du nord, les fromages, pains et bières de micro de Charlevoix, de Tadoussac et de la Côte-Nord, les poissons, les bourgots et la mactre de Stimpson pêchés dans l’estuaire. Tous ces délices sont offerts maintenant en soirée de juin à novembre en trois menus dégustation : la Grande Côte, cinq plats à l’aveugle permettant de découvrir le terroir nord-côtier, le St-Laurent, cinq plats mettant en valeur les produits de l’estuaire et du golfe du St-Laurent et l’Appel du Jardin cinq plats végétariens d’inspiration boréale. Le tout offert avec des accords mets vins et servis dans une salle à manger chaleureuse qui s’ouvre sur la cuisine, accompagné parfois de groupes musicaux. Et comme pour toute bonne table gastronomique, il est fortement recommandé de réserver et souvent quelques jours à l’avance en haute saison.

Chez MathildeChez MathildeChez MathildeChez Mathilde
Un comptoir Chez Mathilde express et une gelateria très populaires ont pris le relais depuis quelques années pour les déjeuners et dîners qui ne sont plus offerts depuis deux ans en salle à manger, mais demeurent tout aussi populaires.

Chez Mathilde
227, rue des Pionniers
Tadoussac, Qc
G0T 2A0
418.235.4443


Chezmathildebistro.com

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Situé au centre-ville de Moncton, le centre culturel Aberdeen est un édifice historique qui héberge plusieurs organismes culturels et ateliers d'artistes, il est un lieu de rassemblement important pour la communauté artistique du sud-est du Nouveau-Brunswick.

 
C’est aussi le lieu où s’est installé le restaurant Les Brumes du Coude en 2014, avec le chef Michel Savoie aux commandes. Le bistro s’est rapidement taillé une place parmi les 100 meilleurs restaurants au Canada. On y propose une cuisine simple et savoureuse. Une vraie cuisine française de bistro, conséquence de ses sept ans de cuisine en France. 

Brumes du Coude

Le restaurant loge dans une ancienne salle de classe de l'école Aberdeen, devenue le Centre culturel Aberdeen en 1986. En 2017, le centre s'est doté d'une terrasse culturelle à 50 places qui est gérée par Les Brumes du Coude durant la saison estivale. 

Brumes du Coude

D’où origine donc le nom de son resto ? La ville de Moncton est reconnue pour sa rivière Petitcodiac, dont le nom signifie « qui se courbe comme un arc » en micmac. Les acadiens qui s’y sont établis en 1733 nommaient ce lieu Le Coude à cause du méandre de cette puissante rivière brune, où les brumes des marais s'enfouissent. Moncton est à ce jour, toujours surnommée Le Coude.

Toutefois le nom Les Brumes du Coude a un sens bien différent pour le chef-propriétaire Michel Savoie. Il explique ce terme comme étant une description de ce qui l'inspire dans la cuisine : les odeurs brumeuses des plats mijotés, les vapeurs qui sont le résultat d'un effort physique, ou l'huile du coude. 

Brumes du Coude Brumes du Coude

Sa cuisine est généreuse, juste et à point, à l'esprit d'un bistrot français. Inspiré par les produits saisonniers du terroir et de la mer, on y retrouve retrouverez un métissage de traditions culinaires françaises, acadiennes et d'ailleurs. « Il y a toujours du nouveau à découvrir au Brumes du Coude car tout comme le menu, la carte des vins et de cocktails est en constante évolution. L'équipe des Brumes du Coude se contentera de vous accueillir dans cet espace vivant, chaleureux et convivial « , explique-t-il.

Brumes du Coude

Originaire de Tabusintac, un petit village au nord de Néguac, Michel Savoie n’était pas prédestiné à la restauration. Avant la fin de ses études secondaires, il ne s’était pas vraiment intéressé à la cuisine. Des raisons financières n’ont pas permis qu’il puisse fréquenter l’université. À 18 ans, n’ayant aucune qualification particulière, il s’est retrouvé par hasard à travailler en cuisine, d’abord à la plonge. De fil en aiguille il s’est découvert un certain talent aux casseroles.

Il a roulé sa bosse dans le monde de la restauration pendant une vingtaine d’années, principalement à Montréal et à Tours en France, occupant le plus souvent des positions situées plutôt vers le bas de la hiérarchie. Son déplacement en France s’explique par le fait qu’il suivait sa femme de l’époque, une Française. A-t-il reçu une formation formelle en cuisine ? Il a bien passé quelques mois à l’ITHQ au début de la vingtaine, mais n’a pas pu compléter la formation, faute de moyens financiers. 

Son désir de lutter contre la malbouffe envahissante, même à Moncton, l’a motivé pour aller de l’avant avec l’ouverture de son propre restaurant.

Brumes du Coude

Serait-il en train de contribuer à réinventer la cuisine acadienne avec ses tentatives de revaloriser les produits locaux ? Il souhaite plutôt faire une cuisine misant le plus possible sur les produits du terroir et de la mer d’ici. On pourrait l’appeler une cuisine acadienne si le terroir en question correspondait à un territoire acadien. Il préfère toutefois ne pas se mêler à l’épineux débat sur les frontières de l’Acadie.
Entre temps, on a le loisir et le privilège de profiter des lieux, de son décor bon enfant, de son menu alléchant et des belles découvertes culinaires que partage Michel Savoie avec sa clientèle. Et si vous êtes amateurs de moules, sachez qu’on y a dégusté les meilleures du genre et ce, dans une proportion à satisfaire les plus grands appétits.


Les Brumes du Coude
lesbrumesducoude.com
140, rue Botsford
Moncton, NB E1C 4X5
506 858-0777

Lorsque Carole Savoie a décidé de devenir aubergiste, il y a 25 ans, elle fut bien fière de pouvoir profiter d’une opportunité comme celle-là : une maison ancestrale historique de style victorien construite en 1880, en plein cœur de Bouctouche, jumelée à un restaurant voisin autrefois exploité par son proprio d’alors, un certain M. Arsenault, mais fermé depuis un certain temps.


Avec sa famille, elle a entrepris l’acquisition de cet ensemble immobilier et de transformer la résidence en gîte touristique. Le choix du nom La Sagouine s’est vite imposé. La Sagouine, un des grands personnages créés par Antonine Maillet, originaire de Bouctouche, est devenue la porte-parole de tout un peuple. Cette femme, d'origine modeste, à travers des mots vieillis, rares et poétiques, nous ramène à une chose primordiale : la dignité humaine.

Gîte la Sagouine

Depuis la création du personnage de La Sagouine en 1971, par la comédienne Viola Léger, ce texte est rapidement devenu un phénomène plus grand que nature, non seulement au Canada, mais ailleurs dans le monde.. Il allait donc de soi que le gîte de Carole Savoie en porte le nom.

 Gîte la Sagouine Gîte la Sagouine
Ainsi, on a créé 4 chambres et deux suites, toutes avec salle de bain privée. Les chambres offrent aussi le téléviseur avec câble, le wifi, un mini-frigo et un climatiseur. La suite de luxe comprend en plus un four micro-ondes, un grille-pain et une cafetière.

Gîte la Sagouine
Autant dans les chambres que dans les espaces communs, on trouve du mobilier ancien et de belles antiquités. Chaque espace est décoré dans un style différent. Carole Savoie précise que le gîte La Sagouine a fait l’objet de rénovations au fil des ans, dont les plus récentes sont deux salles de bain en 2023. On a procédé à des travaux de peinture également.

Gîte la Sagouine
En parallèle, le Gîte La Sagouine est aussi propriétaire du restaurant voisin qui porte le même nom et qui est reconnu par les gens du coin autant que par les visiteurs de passage pour sa cuisine acadienne et ses fruits de mer, notamment. Le menu propose également une variété de plats populaires (entrées, soupes, salades, sandwiches, poulet, bœuf, desserts, etc.) en plus du permis de boisson offrant une variété de bières, vins et cocktails.

Gîte la Sagouine
C’est aussi pour ses fameux déjeuners qu’on y vient. Ses assiettes brunch et autres spécialités sont toujours populaires et appréciées. Le fils de Carole Savoie assiste le personnel en cuisine pour le service des déjeuners entre autres. De plus, entre le gîte et le restaurant, on a aménagé une magnifique terrasse pour le grand plaisir de la clientèle.


Par ailleurs, on a créé à Bouctouche il y a 30 ans, un peu avant l’ouverture du gîte, l’attraction historique et touristique Le Pays de la Sagouine. Il s’agit d’un village théâtral sur une petite ile au milieu de la baie de Bouctouche. Le Pays de la Sagouine, c’est tout d’abord un lieu de rencontre où l’imaginaire d’Antonine Maillet donne vie à de nombreux personnages tous plus attachants les uns que les autres.
En 2023, on y a présenté jusqu’à la mi-octobre le nouveau spectacle Akadi Lumina, créé par la firme Moment Factory. Un sentier de 1,5 km dans un boisé s’anime aux couleurs de la culture acadienne à travers la lumière, la poésie, la projection vidéo et la musique, pour percevoir ce qui brille tout au fond de l'âme de l'Acadie.

Gîte la Sagouine
Les visiteurs de passage ou les gens du coin qui viennent découvrir cette attraction unique peuvent aller savourer le calme du gîte La Sagouine après une journée à explorer Bouctouche, ou encore y déguster un succulent repas. En plus de sa localisation en bord de mer, Bouctouche propose des attractions animées, des dunes caressées par le vent marin et ses habitants sympathiques vous accueillent comme si vous étiez de la famille.

Le Gîte de la Sagouine
sagouine.nb.ca
45, Boul. Irving
Bouctouche, NB E4S 3J5
506 743-5554

Une visite organisée dans le cadre de la première présentation de Fierté Charlevoix, en mai 2023, en collaboration avec l’organisme Fierté agricole de la région, aura permis à une trentaine de personnes de découvrir le résultat du rêve de deux passionnés qui se sont lancés dans l’élevage du canard de barbarie, en même temps qu’un gîte à la campagne dans un environnement exceptionnel à Saint-Hilarion.


Alexis Tanguay et Aleck Vitam, amis et partenaires dans la vie depuis près de 10 ans, se sont engagés dans ce projet d’entrepreneuriat en agriculture en 2021. « La création d’une entreprise agricole s’est vite imposée comme projet de vie permettant de concilier nos ambitions et nos valeurs personnelles », explique Aleck.

Ferme Ambrosia de Charlevoix
Les deux partenaires partagent beaucoup plus que les tâches reliées à l’élevage, à la production de produits alimentaires et à la gestion de leur gîte touristique. Ils sont tous deux animés par une profonde conviction de l’importance de remettre en question le statu quo et toujours chercher l’innovation et l’élévation dans les saveurs, le service, les pratiques d’affaires et les relations humaines.


« Pour nous, il est impératif de placer l’humain au centre de toutes les décisions et promouvoir le respect, l’inclusion et le développement personnel, tant de nos partenaires que des membres de notre communauté », explique Alexis.

Ferme Ambrosia de Charlevoix
Leur impact sur l’environnement est aussi au cœur de leurs préoccupations. Tous deux s’efforcent de rester conscients des excès pour les éviter et chercher à toujours reconnaître et corriger leurs torts dans un monde plus grand que nous-mêmes.


« Il faut toujours chercher à se questionner sur l’empreinte écologique et sociale de nos pratiques et décisions, dans une vision tournée vers un futur propre, équitable et profitable », ajoute Aleck qui présente un profil d’écologiste assez prononcé, avec un accent de philosophe. « Pour moi, la philosophie est à la base de toute science », assure-t-il.

 Ferme Ambrosia de Charlevoix
À cet effet, il précise que leur canard est élevé en liberté et nourri au pâturage, pour une saveur réellement ancrée dans le terroir culinaire du Québec et de Charlevoix. Les oiseaux ne sont pas gavés et sont bien traités. Pour Alexis, « garantir la qualité de tous nos produits par le recours au plus hautes normes et l’utilisation d’ingrédients frais et produits localement, voilà ce qui nous anime en permanence ». Si le canard est un produit alimentaire peu connu pour certains, les dégustations permettent de mieux le faire apprécier.


Parce qu’au-delà de la production de ces canards, qui arrivent sous la forme de canetons fraichement nés, jusqu’à leur abattage pour consommation, il y a la mise en marché de la boutique et de ses produits fins tirés du canard et cuisinés avec amour sur place qui occupe une bonne partie de leur temps et de leurs énergies.

Ferme Ambrosia de Charlevoix Ferme Ambrosia de Charlevoix
Chaque fin de semaine pendant presque trois saisons, ils occupent des espaces de présentation dans des marchés publics, à Québec, à Saint-Irénée, à La Malbaie et à Baie Saint-Paul, en rotation et selon les événements. Leurs produits sont également distribués dans quelques points de vente et boutiques dans Charlevoix, en plus d’être au menu de quelques bons restaurants de la région. Les canards et leurs produits sont aussi vendus directement à la ferme.


La Ferme Ambrosia porte donc une mission double : accueillir des gens pour un séjour agrotouristique unique dans son gîte et produire des aliments savoureux et inspirants, dans le respect de l’environnement et du bien-être animal.

Ferme Ambrosia de Charlevoix
À cet effet, souhaitant devenir une destination agrotouristique dans la région, la ferme vient obtenir une aide financière de 14 000 $ de la MRC Charlevoix, dans le cadre d’un projet de financement de la ferme de 55 823$, afin d’obtenir des équipements neufs, de réduire la dépendance face aux sous-traitants et de faciliter le développement de nouveaux produits.

 
L’entreprise désire également aménager une boutique à la ferme, un espace pique-nique, des structures facilitant l’observation des canards et des affiches d’interprétation pour agrémenter les visites libres.

Ferme Ambrosia de Charlevoix Ferme Ambrosia de Charlevoix
Quant à son volet gîte, il propose déjà trois chambres soigneusement aménagées donnant accès à une magnifique salle de bains. On y sert le petit déjeuner chaque matin. Les invités ont aussi accès aux aires communes de la maison lors de leur séjour. Plusieurs activités en nature sont accessibles sur le site et aux alentours de Saint-Hilarion.

Ferme Ambrosia
fermeambrosia.com
335 Rang 1
Saint-Hilarion (QC) G0A 3V0
(418) 400-8283

Si on n’est pas originaire de la Côte-Nord, en particulier de Baie Comeau, le nom de St-Pancrace ne nous est pas familier. Mais là-bas, 10 ans après la fondation de la microbrasserie qu’on a baptisée de ce nom, tout le monde en connaît l’origine, et la légende qui en découle.


Les propriétaires associés de la Microbrasserie St-Pancrace, André Morin, Karine Savard et Pierre-Antoine Morin, sont fiers de leur création et de son évolution. D’abord un pub au centre-ville, Place LaSalle, en 2013, où on crée la première bière, la Uapishka, dans un coin de cuisine et au sous-sol, une bière blanche de blé légèrement voilée qui présente un goût rafraîchissant de coriandre et d’écorce d’orange.

St-Pancrace
On y a ajouté depuis 2017 une usine de production et une boutique, boulevard Comeau, pour répondre aux besoins et à la demande grandissante. On y brasse aujourd’hui 26 bières régulières et saisonnières, en plus de deux sans alcool.


Les associés y ont installé un coin historique où on peut suivre toute l’évolution de l’entreprise et de ses produits au fil des ans, dans une présentation 3D et multimédias des plus fascinantes. Bref, on y apprend que l’inspiration des fondateurs provient d’une légende locale bien connue.

 
Le fleuve St-Laurent était à l’époque le théâtre de contrebande d’alcools. En 1932, dans une baie située entre Baie-Comeau et Franquelin, un navire de la douane intercepte le Aileen McDonald, une embarcation d’un bootlegger renommé. Pris de panique, les hommes de main balancent la cargaison par-dessus bord qui se disperse dans le courant.

St-Pancrace St-Pancrace
Il n’en fallait pas plus pour que cette histoire inspire le nom et le logo de la microbrasserie, un baril flottant dans la Baie St-Pancrace.
Fait intéressant : chaque bière a son histoire, sa source de légende. Cela ajoute à l’effet de la fierté régionale de l’équipe de la St-Pancrace. Par exemple, la Sinueuse. Brassée en l’honneur du 40e anniversaire de fondation de Fermont, en 2014, la Sinueuse célèbre la vivacité des gens du Nord. Évoquant la route 389, elle invite à la découverte ceux qui n’ont pas froid aux yeux.


C’est dans les cuves de Pit Caribou en Gaspésie que les premières bières ont été brassées en 2013. Dès l’année suivante, on entreprend le premier brassin à Baie Comeau et les bouteilles arrivent en épiceries et dépanneurs de la région en fin 2014. Au cours des années qui précèdent l’ouverture de l’usine, on élabore des protocoles de recherche en vue de mettre en valeur les saveurs des petits fruits du terroir nordique. On développe également des partenariats avec producteurs et cueilleurs régionaux.

St-Pancrace
Pour ses 10 ans, St-Pancrace s’est fait un cadeau : aller parcourir la Côte-Nord et rencontrer tous ses collègues brasseurs et brasseuses sur l’ensemble du territoire, jusqu’au Labrador. André Morin, directeur de production de la microbrasserie explique que c’est d’ailleurs avec Iron Rock Brewing Co, au Labrador, que la première bière thématique est sortie, la Maibock.

Le but de l’équipe est de profiter de ce 10e anniversaire pour se déplacer, avec un brasseur, dans les autres microbrasseries, et ainsi rencontrer les autres équipes et profiter de chaque arrêt sur la Côte-Nord ainsi qu’au Labrador. Quatre nouvelles bières découlant de cette opération devraient voir le jour d’ici la fin de 2023.


Mis à part les plans de développement et de croissance, l’ajout de nouveaux produits et l’élargissement de la distribution, les dirigeants de la microbrasserie ont le souci de l’équipe avec qui ils travaillent. « Une autre chose importante pour nous, c’était de pouvoir aussi grandir dans l’entreprise. Donc avoir un endroit qui permet de grandir en tant qu’entreprise, mais permettre aux gens autour de nous de grandir également. On est fiers de nos produits, mais on est encore plus fiers d’avoir su créer des carrières et de réelles opportunités d’emploi », affirme Daniel Morin. L’entreprise emploie près de 40 personnes au pub et à l’usine.

St-Pancrace
Il ne manque pas de souligner également l’importance que jouent les partenaires et les producteurs régionaux dans la réussite à ce jour de la microbrasserie.


Curieusement, si on demande quel est aujourd’hui le produit vedette de la St-Pancrace, Pierre-Antoine Morin nous répond sans hésiter : la Uapishka, la première bière créée en 2012. Étonnant quand même, alors que la variété est si importante !


Microbasserie St-Pancrace
microbrasserie.stpancrace.com
55, place LaSalle
Baie-Comeau (QC) G4Z 1J8
418 296-0099

Usine et boutique
110, boulevard Comeau
Baie-Comeau (QC) G4Z 3A8
418 296-0099