Destination

La vaste zone du Québec maritime couverte par ce Guide s’étend sur plus de 1 000 kilomètres, de l’estuaire du Saint-Laurent aux îles du golfe et à l’Acadie du Nouveau-Brunswick. Du fjord du Saguenay aux Îles de la Madeleine, vous découvrirez les paysages les plus spectaculaires où la terre s’enfonce dans la mer, où l’horizon se dégage pour vous offrir de magnifiques levers et couchers de soleil. Régions encore faiblement peuplées avec à peine plus d’un million d’habitants—vingt fois moins la densité de la vallée du Saint-Laurent—c’est l’occasion d’aller à la rencontre de la nature et de découvrir une diversité humaine qui nous replonge dans les racines de ces nations, où les Innus côtoient les Québécois, les Micmacs, les Acadiens et aussi les descendants des Loyalistes qui ont donné naissance au Canada anglais. Ces contacts ont créé autant de métissages et d’identités régionales, des Brayons du Témiscouata et du Madawaska aux Madelinots. Avec seulement deux agglomérations de plus de 100 000 habitants, Saguenay et Moncton, le village reprend ici son sens originel et la vie LGBT y a peu pignon sur rue. Mais ce Guide vous propose plus de 200 adresses homosympas où vous serez accueillis avec toute la chaleur propre à ces régions où la solidarité humaine repose encore sur les contacts directs. Aussi pour découvrir ces régions d’une infinie beauté, il faut laisser derrière soi le rythme trépidauberge ant de la vie urbaine et prendre le temps de vivre. Il faut quitter les autoroutes et les routes nationales pour passer et s’arrêter au coeur des villages. Ici, c’est largement les marées et la vague qui rythment la vie. C’est ainsi que j’ai découvert les superbes villages de Kamouraska, Notre-Dame-du-Portage, de Cacouna, de Témiscouata-sur-le-lac, de Bic, de Sainte-Luce-sur-Mer, de Métis-sur-Mer, de Baie-des-sables, de Grande-Vallée, pour n’en nommer que quelques-uns. C’est ici l’endroit rêvé pour vous déconnecter du stress de la vie moderne… car à bien des endroits il vous sera impossible de vous connecter à internet ou de recevoir vos appels sur votre cellulaire. Allez-y, prenez le temps de vivre et de vous reconnecter avec les plaisirs simples et la chaleur des relations humaines.
André Gagnon, éditeur


Du côté de Sainte-Luce-sur-Mer, le café-bistro de l’Anse-aux-Coques est une véritable institution. Bien situé juste en face de l’Anse-aux-Coques et de sa promenade, on y sert une cuisine du terroir mettant en valeur les spécialités régionales, ainsi qu’un menu végétarien. Si près de la mer et avec un tel nom, on s’imagine bien que les poissons, fruits de mer sont à l’honneur. On y sert aussi des pâtes actualisées et fines pizzas, des grillades, déjeuners santé, des oeufs bénédictine en terrasse ou dans la superbe salle à manger. On s’y affale volontiers pour voir les visiteurs passer. Sur un petit cap à côté de l’église et profitant d’une vue remarquable sur l’anse et le village, le Bistro du Nipigon propose comme son nom l’indique un menu bistro où moules¬–frites, homard, fish & chips, crevettes, pétoncles, côtes levées, filet mignon, salades, et pâtes sont à l’honneur. Le café LeZ Assoiffés de l’Auberge Sainte-Luce offre des déjeuners légers et d’excellents cafés au rez-de-chaussée de cette auberge centenaire qui offre à l’arrière une large fenestration vers la mer.

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Culture

Bien avant l’émergence du Village, la rue Ste-Catherine était au cœur du Faubourg Québec un pôle culturel et de sorties à Montréal avec ses théâtres et cinémas. Témoin de la riche histoire du quartier, vous remarquerez sur la rue Sainte-Catherine le Théâtre National fondé en 1900 et qui fit les belles heures du burlesque avec les Rose Ouellette, Juliette Pétrie, Alys Robi et tant d’autres. C’est lorsque le Théâtre National fut transformé brièvement en Cinéma du Village dans les années 1980 que l’appellation Village apparut pour la première fois dans l’espace urbain. À côté du Théâtre National, le Ouimétoscope fut en 1906 le premier cinéma à Montréal. Il demeura  en opération jusque dans les années 1980 en se consacrant au film de répertoire.

Témoin de la riche culture alternative de ce faubourg en marge, c’est dans un café de la rue Amherst que fut lu pour la première fois en public le manifeste du Refus Global en 1948. L’auteur de ce manifeste artistique des Automatistes considéré précurseur de la Révolution tranquille des années 1960, Paul-Émile Borduas, y remettait en question les valeurs traditionnelles et rejetait l’immobilisme de la société québécoise. Blasphématoire pour l’époque, il déclarait que le surréalisme ne pouvait coexister avec le dogme religieux et souhaitait plus que tout soustraire les contraintes morales afin de laisser s’épanouir la liberté individuelle. Le gite artistique La Loggia perpétue cette tradition et loge dans l’ancienne résidence et atelier d’un des signataires, l’artiste peintre et sculpteur Marcel Barbeau, décédé au début de 2016.

Le Village est largement le lieu qui a permis l’émergence des arts visuels gais, marqués par la mise en valeur du corps masculin et de l’homoérotisme. Yvon Goulet est un artiste recycleur qui peint notamment à l’endos d’anciennes affiches électorales des personnages et scènes de la vie du Village. Outre les nus masculins, Jean Chainey reproduit de façon hyperréaliste des bâtiments urbains en y ajoutant parfois une touche surréaliste. À chaque année depuis plus de vingt ans, les artistes en arts visuels prennent la rue à l'occasion de Montréal en Arts au début de l'été. Ce festival d’art montréalais célèbre au coeur du Village la créativité locale, la richesse de la diversité et le dynamisme de la relève. Accessible, gratuit, inclusif et festif, l'événement a pour mission de soutenir, de promouvoir les arts visuels grâce à plusieurs activités participatives et de créer un lien avec le grand public.

En face du Théâtre National, vous remarquerez la station de métro Beaudry, le premier édifice public au monde à arborer de façon permanente les couleurs de l’arc-en-ciel. En empruntant son long tapis roulant incliné, vous revivrez la situation étrange qui faisait paniquer Laura Cadieux, le célèbre personnage de Tremblay chaque fois qu’elle se rendait à son rendez-vous hebdomadaire chez le médecin.

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et Patrimoine

Pour plonger dans la riche histoire de ce faubourg en marge, il est fortement conseillé  d’explorer la rue Atateken, artère qui traverse le Village du Sud au Nord jusqu’au Parc Lafontaine. Des galeries, antiquaires, designers de mode, services d’esthétiques s’y sont installés en nombre pour ajouter à la qualité de vie du quartier. Pour découvrir l’histoire de cet ancien quartier industriel, un pôle majeur de la révolution industrielle au Canada au XIXe siècle, ne manquez pas de visiter l’Écomusée du Fier monde, voué à l’histoire du quartier et de cette époque charnière.

Le Village est plus qu’une artère commerciale. C’est un véritable quartier où la communauté gaie et lesbienne est très présente. Pour explorer le Village résidentiel, empruntez la petite rue Sainte-Rose des rues de la Visitation à Papineau et découvrez l’architecture unique de ce faubourg construit avant l’ère de l’automobile avec portes cochères et logements principaux aux étages. Vous y verrez des portes cochères donnant accès aux cours où se trouvaient les écuries avant l’adoption de ce mode d’urbanisme bien britannique qu’est la ruelle dans la 2e moitié du XIXe siècle.

Ici l’urbanisme antérieur à l’automobile fait se côtoyer les classes sociales et vous noterez près des églises et autres bâtiments conventuels, une architecture bien bourgeoise avec façades en pierre de taille et plus vous vous en éloignerez, plus l’architecture simple des maisons ouvrières basses en brique prendra le dessus. C’était avant que l’automobile permette aux gens aisés de s’éloigner des quartiers centraux enfumés par les nombreuses manufactures de l’ère industrielle vers l’air plus sain des flancs de la montagne qui sont encore aujourd’hui les quartiers par excellence de la grande bourgeoisie montréalaise.

Faites un détour par l’Église Saint-Pierre et tout le complexe conventuel qui l’entoure, autrefois au cœur de la vie du Faubourg Québec. Explorez les ruelles Dalcourt et Lartigue, promenez-vous dans les rues Logan et Lafontaine dominées par les mansardes où les arbres centenaires ont déformé les trottoirs.

Au sud du Village, en bordure du fleuve, la Maison du Gouverneur,  l’ancienne prison du Pied-du-courant (1836) où furent pendus les Patriotes de 1837-38, et la brasserie Molson (1786) témoignent de la longue histoire du Faubourg Québec.

En empruntant la route Transcanadienne en provenance du Témiscouata, vous découvrirez dans la haute vallée de la rivière Saint-Jean la République du Madawaska. C’est dans cette région aux confins du Nouveau-Brunswick, du Maine (É-U) et du Québec que les Acadiens chassés dans la basse vallée se réfugièrent en faisant fi des frontières internationales bien arbitraires dans ses hautes forêts. Ce contact avec les Québécois du Bas-Saint-Laurent a créé une identité brayonne à mi-chemin entre l’Acadie de l’Atlantique et le Québec. Si vous empruntez la route 11 de la côte est, vous traverserez les principales régions francophones autour de la Péninsule Acadienne et de la Baie des Chaleurs, avant de rejoindre le Sud-est, au sud de la rivière Miramichi. La Péninsule acadienne est la principale région acadienne avec ses quelque 100 000 habitants. La ville fière de Caraquet, avec son Village historique acadien, est le cœur de cette région ou vous trouverez plusieurs plages sur mer et un accueil chaleureux. Vous trouverez non loin de là Paquetville, un village rendu célèbre par la chanteuse Édith Butler originaire de la région.


L’Acadie est au cœur de l’œuvre d’Antonine Maillet  et à Bouctouche, son village natal au cœur du Sud-Est acadien, un parc thématique, Le Pays de la Sagouine, est consacré à l’univers de son truculent personnage.

De passage dans la région, les visiteurs sont souvent attirés par les plages du Sud-est de la province, cette Côte acadienne dont les eaux sont réputées les plus chaudes au nord de la Virginie. Tout près de Bouctouche, il ne faut pas manquer de visiter le parc national de Kouchibouguac qui compte parmi les plus belles plages naturelles du Nouveau-Brunswick.

Plus au sud, Shédiac est la destination balnéaire la plus populaire de la Côte acadienne. La ville compte plusieurs jolies auberges et bons restaurants. Le parc provincial de la plage Parlee est très couru l’été. C’est ici dans cette pointe d’Acadie aux limites de Moncton et de la Nouvelle-Écosse où le français est fortement concurrencé par l’anglais qu’a pris naissance le shiac, ce parler acadien mêlant le français acadien et l’anglais, une contraction du nom Shédiac, qu’on entend beaucoup moins dans le nord de la province.

Tout près, le Plage de l’Aboiteau à Cap-Pelé, vaste, profonde et encore largement dans son état naturel, est l’une des plus belles plages de mer en eau tiède du Nouveau-Brunswick.

Au sud du Nouveau-Brunswick, à la fin de la Côte Acadienne, le pont de la Confédération relie cette province à l’Ile du Prince-Édouard d’où vous pourrez prendre le traversier qui mène aux Iles de la Madeleine.

Plus vous poursuivrez votre route vers l’est, plus la montagne se rapprochera de la côte et vous découvrirez les paysages uniques de la Gaspésie entre mer et montagne. Sur 150 km, les quelques villes et villages de cette région peu peuplée sont blottis au fond des baies.

Passé Matane, la Haute-Gaspésie est le pays par excellence des éoliennes qui se dressent sur les montagnes. À Cap-Chat, Éole Cap-chat vous fait découvrir cette industrie verte en plein essor dans la région. À quelques km, Ste-Anne-des-monts est la principale ville de la région et le principal pôle de sorties. À proximité, il faut visiter la mine d’agates du mont Lyall. Sainte-Anne-des-Monts et Cap-Chat, deux villes voisines qui regroupent à elles seules les trois quarts des habitants de la Haute-Gaspésie, comptent plusieurs adresses homosympas.

En Haute-Gaspésie,  ce contact mer et montagne a fait de Mont-Saint-Pierre la capitale du vol libre, et des ailes multicolores viennent habiller son ciel durant l’été. En juillet, la Fête du Vol libre se veut une rencontre internationale de pilotes de deltaplane et de parapente.

De Sainte-Anne-des-Monts ou de Mont-Saint-pierre, vous pouvez accéder au parc national de la Gaspésie. Haut lieu de la randonnée pédestre, ce parc donne accès à un environnement montagnard exceptionnel. Parmi les monts qui traversent le parc, se trouve le mont Jacques-Cartier, le deuxième plus haut sommet du Québec. L'altitude de ces montagnes influence profondément le climat qui modèle tout le paysage et crée une diversité d'espèces unique au Québec et même au monde. Plantes arctiques-alpines et paysages de toundra constituent l'habitat d'un troupeau de caribous des bois, derniers représentants de cette espèce au sud du Saint-Laurent.

À moins de 75 km de Gaspé, Percé est certainement la destination touristique par excellence de la Gaspésie. Du pic de l’aurore ou au détour de la Côte surprise, c’est un site d’une beauté exceptionnelle reconnu internationalement.  Le site naturel est enchanteur avec son célèbre Rocher Percé qui avait déjà été décrit et cartographié par Samuel de Champlain en 1603, et l’Ile Bonaventure, ce sanctuaire d’oiseaux juste en face, de l’autre côté de la baie.

Percé donne accès au Parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé , refuge d'une colonie de fous de Bassan accueillant plus de 120 000 de ces oiseaux du mois d'avril au mois d'octobre, faisant de cette colonie la plus importante au monde, en plus d'être facile d'accès.

Au coeur de Percé, le nouveau Géoparc offre aux amateurs de géologie, d'aventures et d'émotions fortes une occasion unique de remonter le temps de 500 millions d'années. Sous le signe de la nouveauté et du plaisir, facilement accessible, c’est l’endroit pour se divertir au coeur des beautés exceptionnelles qu'offre Percé et tomber sous le charme de secrets méconnus. Fin août, Percé convie les cinéphiles aux Percéïdes, un festival international de cinéma d’auteur et d’art.

Percé compte d’excellentes tables et plusieurs établissements homosympas, du gite à l’hôtel. C’est un arrêt incontournable lors d’un voyage en Gaspésie. La boutique Wazo, dont les créations ont suivi Guy Laliberté lors de son voyage dans l’espace, maintenant relocalisée rue De L’Église, offre aux visiteurs des bijoux originaux tous faits avec des pierres de la Gaspésie.

C’est au Coin-du-Banc, huit km au nord du cœur de Percé, que se trouve la plus belle plage de la région. La plage du Coin-du-Banc s’étend sur plusieurs km et les eaux peuvent y prendre une couleur turquoise qui tranche avec le bleu de la mer au loin. On y contemple le Rocher Percé, l’Anse de Canne-de-Roches et ses falaises rouges et grises. Au bout de la plage, on pratique le naturisme depuis des décennies. Cette plage incite à la promenade  à la recherche d’agates et les levers de soleil et de lune y sont exceptionnels.

C’est aussi au Coin-du-Banc que se trouve la rivière du Portage, qu’on appelle ici la rivière aux Émeraudes. Ce site magnifique constitue l’un des points de départ du sentier des Rivières qui s’étend sur 27 kilomètres à travers la forêt jusqu’à L’Anse-à-Beaufils au sud de Percé. On pourra admirer sa chute et s’y baigner. On l’appelle rivière aux émeraudes à cause de la profondeur des eaux et de la couleur des pierres au fond qui lui donne une apparence verte.

Côté culturel, il ne faut pas manquer de visiter au sud de Percé l'ancienne usine de transformation de poissons, la Vieille Usine de l'Anse-à-Beaufils, devenue depuis des années le carrefour culturel de la région avec ses salles de spectacles et son bar et bistro sur le quai. À proximité, le Magasin historique fait revivre l’époque du magasin général, tenu souvent dans cette région par des jersiais. De l’autre côté de l’anse, juste en face de la Vieille Usine, s’est installée la Microbrasserie Pit Caribou où vous pourrez découvrir les bières locales tout en profitant de la terrasse sur l’eau.

À quelques km au sud de l’Anse à Beaufils, la plage de Cap d'Espoir est facile d'accès à partir de la route 132 et très populaire auprès des visiteurs et des gens de la région.

Jacques-Cartier randonnée

Avec Dany Boutin

L'hiver est certainement l'un des meilleurs moments de l'année pour aller en randonnée. Pour quelqu’un désirant une escapade rapide non loin de la ville, le parc national de la Jacques-Cartier est l'endroit idéal, avec le massif des Laurentides en vue un peu partout, falaises et cascades, le paysage fait rêver, encore mieux par sa position géographique stratégique à peine 30km au nord de Québec.

Animal Pn Jacques-Cartier

Le parc est réputé pour son incontournable sentier « Les loups" (qualifié de difficile), mais d'autres sentiers un peu plus accessibles peuvent aussi nous offrir des vues splendides qui valent le déplacement.
Pour maximiser votre expérience, vous pouvez y combiner deux sentiers situés dès les premiers kilomètres du parc. D'abord, dès le km 0, il y a le sentier de la Rivière-Cachée, longeant la rivière du même nom.
Le tracé est une boucle de 3,3 km que, tout dépendant du sens dans lequel on décide de le parcourir, l'on peut commencer par une colline avec une vue sur le massif des Laurentides ou longer la rivière où en hiver on voit un cours d'eau aux cascades gelées et plusieurs parois rocheuses avec une belle couche de neige. Le parcours peut être effectué en raquettes ou avec des crampons, le dénivelé y est de 120m, de difficulté qualifiée d’intermédiaire.

Ruisseau Jacques-Cartier

Une deuxième suggestion dans ce parc national, le sentier l'Éperon, là aussi une boucle, accessible dès le km 3 du chemin du parc national, sur la montagne à l'Épaule. Avec un dénivelé de 200 m qualifié d’intermédiaire, parcourir l'Éperon est un joyau de 5,4 km aux multiples belvédères avec une vue sensationnelle sur la Jacques-Cartier et le massif des Laurentides.
La boucle peut être faite dans les deux sens, soit avec une montée en douceur vers le sommet et ses multiples belvédères ou en commençant par une montée abrupte et rapidement obtenir la récompense de la vue fantastique des vallons aux abords de la rivière.
L’accès au parc national de la Jacques-Cartier est facile, car l'entrée du parc est à quelques mètres de la route 175, au km 182. N'oubliez pas de payer vos droits d’accès d’avance ou d'avoir en main votre carte annuelle de la Sépaq avant d'y accéder.


Ruisseau long Jacques-Cartier

À mi-chemin entre Rivière-du-Loup et Rimouski, Trois-Pis-toles est au cœur de la région des Basques–région qui doit son nom aux pêcheurs basques qui venaient à l’Île-aux-Basques au XVIIe siècle. Bien avant que Jacques Cartier n'explore les eaux du fleuve Saint-Laurent, des pêcheurs venus des Pays Basques parcouraient déjà les côtes de la région pour chasser la baleine et faire du commerce avec les Premières Nations. Ils ont laissé au fil des années des traces de leur passage qui ont été découvertes en 1990 sur l'Île-aux-Basques grâce à des fouilles archéologiques. Ceci avait donné naissance au Parc de l'aventure basque en Amérique en 1996. Mais le site n'est pas ouvert en 2020 et son avenir est incertain.

Des contes et des légendes Chaque année depuis un quart de siècle, Trois-Pistoles accueille le Rendez-vous des Grandes Gueules, un festival des contes et récits de la francophonie. Le festival aura lieu à la salle de spectacles de la Vieille Forge à Bérubé, et cette année, aux alentours aussi : sur le fleuve, en plein air, et dans des lieux cachés.

Rendez-vous des Grandes Gueules
Le festival de contes et récits de la francophonie de Trois-Pistoles, Le Rendez-vous des Grandes Gueules, célébrera ses 25 ans du 2 au 10 octobre 2021. Il offrira de nouveau une programmation riche, une parole diversifiée, des rencontres mémorables, de l'imaginaire et du conte dans ce qu'il se fait de meilleur.


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Amateur d’art et de légendes, allez visiter le Jardin des Légendes. Vous serez conquis par ce jardin secret qui évoque par des sculptures les légendes les plus célèbres de Trois-Pistoles. Dans la cour arrière d'une maison ancestrale, qui abrite la fleuris-terie Déco Fleurs, découvrez une aire de repos avec vue sur le fleuve qui rend hommage aux légendes, une tradition locale riche et haute en couleurs. De Trois-Pistoles, un traversier vous amène aux Escoumins, en Haute-Côte-Nord.

A l'est de La Malbaie, on prend la route vers la Côte-Nord. Du Cap à l'Aigle à Baie-Sainte-Catherine, la route qui serpente en surplombant l'estuaire, offre parmi les plus beaux panoramas de la région. On comprend pourquoi les explorateurs français ont décidé d'y établir leurs premiers postes de traite. C'est d'ailleurs à Baie-Ste-Catherine, à la Pointe aux Alouettes qu'en 1603, au nom du roi Henri IV, Samuel de Champlain conclut un traité avec les chefs des Premières Nations voisines, lui permettant de s'y établir en échange d'une protection militaire. Cette alliance, le premier traité franco-autochtones du Nouveau Monde, a permis l'établissement des Français en Amérique du Nord et la création de la Nouvelle-France. Au large, débute le Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent, une aire marine protégée reconnue internationalement pour la qualité de l'observation des mammifères marins que l'on peut y faire.
De Saint-Siméon, la route 170 nous mène à travers les terres vers le Saguenay. Au passage, Sagard recèle un joyau inaccessible au commun des mortels, le Domaine Laforest, un immense manoir de style renaissance italienne bâti au beau milieu de la forêt charlevoisienne, propriété de la famille milliardaire des Desmarais.
À Saint-Siméon, un traversier relie aussi Charlevoix au Bas-Saint-Laurent, sur l'autre rive de l'estuaire via Rivière-du-loup. Il faut découvrir au cœur de ce charmant village l'une des plus belles plages de sable de la région, tout près du quai. Un avant-goût des belles plages de la Côte-Nord.

Dans le Bas-du-fleuve, juste avant d’arriver en Gaspé-sie, Rimouski est la principale ville de tout l’Est du Québec avec ses 46 000 habitants. Cette charmante ville universitaire compte plusieurs établissements homosympas et une vie culturelle et nocturne active concentrée le long du boulevard Saint-Germain. Sertie de ces deux joyaux que sont Le Bic à l’ouest et Saint-Luce-sur-Mer à l’est, la région offre un large éventail de tous les plaisirs mari-times, de la plage sablonneuse au kayak sur mer.

Rimouski compte quatre musées qui vous plongeront dans l’univers marin. Le plus important est le Site historique maritime de la Pointe-au-Père. Visitez les anciens bâtiments de la station de phare et ce phare qui a joué un rôle central dans l’histoire de la navigation sur le Saint-Laurent. Érigé en 1909, c’est l’un des plus hauts au Canada. La visite permet d’atteindre son sommet et de profiter d’une vue fantastique.

Le Musée Empress of Ireland raconte l’histoire beaucoup moins connue que celle du Titanic, mais toute aussi tragique de l’Empress of Ireland. De sa construction, en 1906, jusqu’au naufrage qui fit 1012 victimes, en 1914, vous apprendrez tout sur ce magnifique navire. Découvrez la collection d’objets prélevés sur l’épave, des photos, des bornes interactives et des témoignages de passagers. Un spectacle multimé-dia vous plongera dans l’atmos-phère de cette nuit tragique.

Vous pouvez aussi y monter à bord de l’Onondaga, le seul sous-marin accessible au public au Canada. En entrant dans le navire vous découvrirez le quotidien d’une soixantaine d’hommes,
qui vivaient confinés pendant des mois dans un sous-marin de 90 mètres. La visite audioguidée vous plongera dans ce monde fascinant et inconnu. Il est aussi possible de passer une soirée
et une nuit à bord pour vivre l’expérience comme si vous étiez sous-marinier!

En prenant une navette à la marina de Rimouski, on peut accé-der à l’Île Saint-Barnabé, à trois kilomètres au large, un lieu de migration de plus de 72 espèces d’oiseaux dont le cormoran et le grand héron.
À visiter aussi, la maison Lamontagne, une maison à co-lombages pierroté, classée monument historique. Cette demeure, qui représente un des derniers vestiges de ce type d’architecture en Nouvelle-France, fut construite vers 1744. Au plan carré initial, une rallonge est ajoutée en 1819. C’est aujourd’hui un centre d’interpréta-tion de la vie en Nouvelle-France.

En août 2021, malgré la pan-démie, Rimouski est l'hôte du premier évènement de fierté LGBT de l'histoire du Bas-Saint-Laurent, Fierté du fleuve, sous la présidence d'honneur de l'auteur Denis-Martin Chabot.

En juillet, la ville s’anime pour les Grandes Fêtes du Saint-Laurent, l’un des plus importants festivals de musique populaire à l’est de Québec, avec les vedettes québécoises et international et les groupes de la relève. Au début d'août, et ça depuis 75 ans, l’Exposition agricole de Rimouski, une des plus grandes au Québec, attire des gens de tout l’est du Québec.

Lors de la fin de semaine de la Fête du Travail, Rimouski s’anime pour son festival de jazz. Depuis plus de 30 ans, l’organisation réussit à mettre en vedette des figures mondiales du jazz, des virtuoses en pleine ascension internationale, des visages incontournables de la scène québécoise, des jeunes musiciens de la relève et plusieurs artistes régionaux du jazz bien en vue. Bravo!

À une dizaine de kilomètres de Rimouski, retournez mil ans en arrière aux origines de la civilisation occidentale à la Feste Médiévale de Saint-Marcellin en août. Trois jours de célébrations, tournois, foire et spectacles sont au programme ainsi que le célèbre banquet du Seigneur des lieux. Visitez le Bourg médiéval soigneusement reconstitué, avec sa tour de guet de quinze mètres, son trébuchet et ses décors qui vous transporteront en l’an mil.